La lecture du site France-Tibet, relais traditionnel des thèses « Free Tibet » auprès des lecteurs français, réserve parfois quelques surprises. Tandis qu’il redonnait à lire un « dossier spécial », daté du 15/09/2018, consacré aux Tibétains exilés dont certains rentrent au pays (1), le même site publiait le 22/01/2021 un article déplorant l’abandon des poursuites envers la Chine pour « génocide au Tibet » (2) Ces deux publications n’ont certainement pas fait danser de joie les adeptes de Sa Sainteté. Mais alors que l’étoile du dalaï-lama est en train de pâlir et que le sort des Tibétains ne fait plus pleurer dans les chaumières, voilà que les projecteurs se braquent sur les Ouïghours présentés à l’opinion publique occidentale comme les nouveaux bébés-phoques à sauver du carnage !
Invitée du samedi 16 janvier par Jonas Legge, Rédacteur en chef de « LaLibre.be », Vanessa Frangville se livre à un réquisitoire fleuri contre la Chine sous le titre « La Chine cherche à s'implanter en Europe pour y imposer ses normes ». Ce n’est pas la première fois (1) que cette jeune universitaire, spécialiste du … cinéma tibétain, se laisse aller, sous les feux de la rampe, à des propos dont le sérieux n’est pas la caractéristique principale. Nous nous contenterons de reproduire son interview en caractères droits en y ajoutant nos commentaires en italiques.
Un ami très cher m’a écrit le 18/12/2020 : « Si je te suis sans problème sur le Tibet, j’ai beaucoup plus de mal à le faire sur les Ouïghours. Rien de ce que tu m’as donné à lire ne m’a paru même à moitié aussi convaincant que ce que tu m’as fourni sur le Tibet. » Voici ma réponse.
En guise de réaction à mes chroniques sur le Tibet, une amie de longue date m’a proposé d’écouter l’émission « Soudain le Talmud ! Pourquoi l’Empire n’admettra jamais le tiqqun » par Ivan Segré (émission du 1er mars 2015 toujours disponible sur le Net ; durée : 19 min 28 s). Il y est question d’une discussion talmudique sur l’attitude de la communauté juive du IIe siècle de notre ère face au pouvoir de l’Empire romain. Mon amie m’invitait ainsi, je suppose, à une comparaison entre la politique impériale romaine vis-à-vis des juifs et la politique chinoise vis-à-vis de Tibétains. C’est l’occasion pour moi revenir sur un rapprochement entre deux mondes qui me tiennent à cœur, le monde juif et le monde tibétain, plus subtilement, j’espère, que le médiatique et omniscient Alexandre Adler (1).
Ce n’est pas la première fois que la chaîne Arte accrédite par son aura prestigieuse des préjugés antichinois largement répandus en Occident (1). En voici deux nouveaux exemples fournis par ses présentateurs vedettes, Claude Askolovitch et Élisabeth Quin.
Maintenant que le soufflé des immolations de fanatiques tibétains est retombé et que l’étoile du 14e dalaï-lama a perdu de son éclat, voilà qu’apparaît un nouvel abcès de fixation sur les flancs du géant chinois : le Xinjiang, arrivé en tête du "hit parade" du "China bashing" devant le Tibet, Taïwan, Hong Kong et même le coronavirus.
Le mardi 4 août 2020 au matin, j’ai failli avaler mon café de travers en entendant déclarer sur les ondes de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) que la situation au Xinjiang « a créé des tensions très importantes qui ont amené les Ouïghours à se soulever à plusieurs reprises, souvent de façon locale et de façon anecdotique. Mais ces soulèvements ont été qualifiés par l’État chinois d’actes terroristes. » De qui sont ces propos ? De Mme Vanessa Frangville, titulaire d’un doctorat en études chinoises de l’Université Lyon 3 et maître de conférences et titulaire de la chaire d'études chinoises à l'ULB (Université libre de Bruxelles).
* Le 6 juin, je faisais part à une trentaine de responsables écologistes (français et belges) de ma perplexité en apprenant que, dans leur guerre contre la Chine, des Verts allemands se retrouvaient dans le même camp que l’agitateur populiste Steve Bannon, aux côtés de gens peu recommandables comme, par exemple, Gerolf Annemans (du Vlaams Belang)… * Réaction immédiate et courroucée de Philippe Lamberts, premier vice-président du groupe écologiste au Parlement européen. * Vous trouverez ci-dessous : - 1) mon interpellation, - 2) la réaction de Philippe Lamberts, - 3) ma réponse, - 4) … un silence assourdissant – qui m’autorise à rendre public ce trop bref échange.
Le 24 mars, j’ai reçu un courriel de Daniel Bastard contenant un communiqué de presse de RSF intitulé « Si la presse chinoise était libre, le coronavirus ne serait peut-être pas devenu une pandémie ». Le 25 mars et le 26 mars, j’ai reçu, de la part de Cédric Alviani, un autre texte de RSF intitulé « Ces héros de l’information que la Chine a étouffés ».