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Auteur : Chems Eddine CHITOUR

La force tranquille de Poutine

L’Occident et la croisade anti-Russe

Chems Eddine CHITOUR
« Par la ruse, on peut prendre un lion, par la force, pas même un grillon. » - Proverbe russe Nous sommes à moins d'un mois des jeux d'hiver de Sotchi en Russie. Les pays occidentaux, entendons par là les Etats-Unis et leurs vassaux, les pays de l'Union européenne font ce qu'ils peuvent pour torpiller d'une façon ou d'une autre les jeux de Sotchi. Nous nous souvenons que globalement l'année 2013 fut celle de Poutine qui réussit à éviter qu'il y ait une invasion de la Syrie en proposant de neutraliser l'arsenal chimique de la Syrie, coupant de ce fait l'herbe sous les pieds aux va-t-en guerre, notamment à la France qui était prête à « punir » dans la plus pure tradition guymolienne, Assad - qui ne méritait pas à en croire Laurent Fabius, de vivre - la France dut renoncer à aller porter la mort, les larmes en allant guerroyer seule sachant bien que les Syriens étaient prêts à se battre et à bien se battre ce qui a amené la France à réduire la voilure en réfrénant ses désirs et à se (…) Lire la suite »
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Sharon, le bourreau de Sabra et Chatila ne sévira plus

Sharon s’en va, le calvaire palestinien continue

Chems Eddine CHITOUR

« Quand naquit l’État (d’Israël) personne ne lui reprocha l’épuration ethnique sur laquelle il s’était fondé, un crime contre l’humanité commis par ceux qui la planifièrent et la réalisèrent. Dès ce moment-là, l’épuration ethnique devient une idéologie. Discours toujours valide aujourd’hui, parce que le premier objectif reste démographique : obtenir la plus grande quantité de terre avec le plus petit nombre d’Arabes. » Ilian Pappe (Il Manifesto)

Ariel Sharon est mort 3000 jours après être renté dans un coma dont il ne s'est pas réveillé. S'il faut saluer une prouesse technologique, on peut s'interroger sur la finalité de cet acharnement thérapeutique coûteux. De fait, Ariel Sharon était absent de la scène politique mais ce n'est que maintenant que l'on peut évoquer ce que fut l'homme, quel fut son credo. Pourquoi son nom est associé au malheur des Palestiniens. Parmi les réactions, nous rapportons celle des dirigeants palestiniens qui ont qualifié l'ex-Premier ministre de « criminel », déplorant qu'il n'ait pas été traduit devant la justice internationale. Jusqu'à la mort, en novembre 2004, de Yasser Arafat, qu'il avait fait assiéger par les chars israéliens depuis décembre 2001, Sharon avait multiplié les menaces à son encontre, nourrissant les soupçons d'un empoisonnement, qu'Israël a toujours nié. Bill Clinton au nom de son couple déclare : « Ce fut un honneur de travailler avec lui, et de le voir toujours en train de (…) Lire la suite »

Moyen-Orient : chronique d’un chaos ordinaire

Chems Eddine CHITOUR

Encore une fois l’actualité se rappelle à nous. Nous savons tous que le chaudron syrien est toujours en ébullition mais on avait espéré qu’à l’approche de Genève, la situation allait se calmer de part et d’autre.
Dans ce Proche et Moyen-Orient livré à tout vent avec la situation peu enviable de la Libye, les convulsions du pouvoir en Égypte, voilà que le Liban se met de la partie. Sur son sol en effet, plusieurs attentats qui ont des commanditaires différents et qu’au final ce sont les civils, notamment du Hezbollah et ses alliés iraniens qui en font les frais.

De plus, l'assassinat d'un ministre proche de la mouvance du 14 avril de Hariri est en quelque sorte la réponse à l'attaque de l'ambassade iranienne à Damas. Ceux qui tirent les ficelles sont avant tout des roitelets du Golfe dont la gouvernance laisse à désirer. C'est le cas de l'Arabie Saoudite et de ses services de renseignement avec le prince Bandar Ben Sultan pour qui tous les coups sont permis quand il s'agit de démolir le pouvoir syrien -allié de l'Iran chiite- quitte à proposer ses bases aux Israéliens pour leur permettre de bombarder l'Iran en toute quiétude. On le voit, Israël fait partie de la solution ou du problème quand il s'agit de réduire l'influence de l'arc chiite et dans ces conditions il ne faut surtout pas parler de religion, de schisme sunnite-chiite. C'est de fait le combat contre l'arc chiite représenté par la Syrie alaouite de Bachar El Assad, l'Iran, Bahrein, et naturellement l'Irak qui n'en finit pas de saigner. On apprend à ce propos que des éléments (…) Lire la suite »
La Centrafrique, le nouveau Mali...

Le drame de la Centrafrique : une autre prédation humanitaire occidentale

Chems Eddine CHITOUR

« Il pleut toujours là où c’est mouillé » Proverbe africain

Ce proverbe résume le destin des pays africains faibles qui, pour leur malheur disposent de réserves minières convoitées. Encore une fois et pour ne pas changer l’Afrique se signale par un énième conflit. Souvenons-nous en décembre c’était le Mali aux prises avec les islamistes d’Al Quaîda en décembre 2013. C’est un autre pays, la Centrafrique, aux prises dit-on depuis quelque temps à un conflit religieux. La France a été appelée à intervenir pour faire régner l’ordre après le désordre... Mais au juste, pourquoi le conflit ? Brève présentation de la Centrafrique.

Brève histoire et géographie de la République centrafricaine La République centrafricaine, est un pays d'Afrique centrale, dont la population est estimée à 4.500.000 habitants, pour une superficie d'environ 623.000 km². Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale (au Sud), et connaît pour l'essentiel un climat tropical. La Centrafrique (RCA) est un pays enclavé sans accès à la mer. La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or et les diamants. Le pétrole et l'énergie hydroélectrique sont d'autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour. Les Français colonisèrent la région à la fin du xixe siècle et l'administrèrent sous le nom d'Oubangui-Chari. Le projet colonial français, avait pour objectif de traverser le continent africain d'ouest en est. Ce projet est stoppé net en 1898 à Fachoda, par les Anglais (on parle du fameux complexe français de Fachoda). Le premier chef de (…) Lire la suite »

Le coup de Jarnac du président Hollande. La réalité de l’amitié socialiste

Chems Eddine CHITOUR

« Avava aya asnaker, ammi’akalnaghe » : « O mon père levons-nous pour laver l’affront. Non mon fils, ils savent ce que nous valons ». (Proverbe kabyle)
Ce proverbe du terroir traduit plus que mille discours l’état de faiblesse de notre pays. Voilà un pays à qui nous avons toujours donné la préférence par les liens de l’Histoire, de la proximité géographique et par le partage d’une langue qui vient de nous replacer à notre juste place, à savoir un marché avec des barbares susceptibles d’attenter à la personne d’un ministre de la République. Ceci est d’autant plus grave que l’Algérie est donnée en pâture pour amuser, voire amadouer le Crif qui caporalise la République.

Les faits Lors d'une réception avec la communauté des juifs français du Crif qui, au passage, ne représente pas tous les Français juifs mais qui a développé depuis une vingtaine d'années une capacité d'influence sur la vie française à tel point que rien de ce qui touche Israël ne peut se faire qu'avec l'aval ombrageux de cette communauté. Cette réception est donnée en l'honneur du 70e anniversaire de la création du Crif. Bref, le président, sans doute dans un de ses bons jours s'agissant de ses bons mots, a pris comme souffre-douleur l'Algérie et, ce faisant, a fait rire ses invités en présentant implicitement l'Algérie comme un coupe-gorge. Jugez-en plutôt. Dans la presse pour qui cette boutade est du pain bénit, François Hollande se réjouit à l'Élysée devant le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) « que son ministre de l'Intérieur est revenu sain et sauf d'Algérie ». Nous lisons dans une contribution de Hichem Hamza : « Férue de petites phrases (…) Lire la suite »

Avènement des drones : Pour le pire et pour le meilleur

Chems Eddine CHITOUR
« Pour moi, le robot est notre réponse à l'attentat-suicide. » Bart Everett, Directeur de la robotique au Centre des systèmes de guerre navale et spatiale de San Diego Une technologie remarquable de prouesses ; les drones qui ont été utilisés pour semer la mort à distance en appuyant sur un joystick connaissent depuis quelque temps des applications civiles. Les drones (« faux bourdon » en anglais ; UAV, Unmanned Aerial Vehicle) sont des aérodynes télécommandés qui emportent une charge utile, destinée à des missions de surveillance, de renseignement, de combat ou de transport. Les forces armées des États-Unis disposent, depuis les années 1990, de la plus grande flotte de drones en service. Leur nombre et leur rôle vont croissant, complétant ou remplaçant les avions pilotés qui ont vu leur nombre décroître depuis les années 1980 suite à l'explosion des coûts des appareils modernes et plus performants. En janvier 2010, l'inventaire est de 6 819 drones de tout type, dont environ 200 (…) Lire la suite »

Mandela revient parmi nous. Plaidoyer post mortem pour la dignité humaine

Chems Eddine CHITOUR

« J’ai parcouru le long chemin vers la liberté. J’ai essayé de ne pas faiblir, j’ai fait de faux pas durant ce chemin. Mais j’ai découvert le secret : après avoir gravi une haute colline, on découvre qu’il ya beaucoup d’autres collines à gravir. J’ai pris un moment ici pour me reposer, pour avoir une vue sur le panorama magnifique qui m’entoure, pour regarder en arrière la distance d’où je suis venu. Mais je ne peux me reposer qu’un instant, après la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose pas m’attarder, ma longue marche n’est pas encore terminée. » Nelson Mandela Long Walk To Freedom

Mandela est mort ! Un évènement planétaire ! Le Monde entier le pleure comme un être cher. Dans cette contribution, nous avons essayé d'imaginer une interview post mortem pour demander à Madiba quel regard il porte sur la Comédie humaine maintenant qu'il est de « l'autre côté » en train de contempler la foule que Tocqueville décrivait ainsi : « Je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. Au-dessus de ceux-là, s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. (...) » Monsieur le président, racontez-vous en quelques lignes Je pense que ma biographie est assez connue. On parle beaucoup des 27 ans que j'ai passés en prison, mais on a été assez discret sur ma souffrance au quotidien. Imaginez-vous des journées rythmées par le même rituel, lever très tôt, isolement, travaux dans une (…) Lire la suite »

Les contorsions de la vieille Europe - Le bras de fer avec la Russie.

Chems Eddine CHITOUR

Les manifestations ukrainiennes constituent une menace pour Vladimir Poutine.

« Un homme est bon, s’il rend les autres meilleurs. » (Proverbe ukrainien).

Une situation créée de toutes pièces et sans que la Commission européenne s’en cache est celle de faire basculer l’Ukraine dans le giron européen avec promesse d’un partenariat d’exception. Il se trouve que le président ukrainien Viktor Ianoukovitch n’a pas voulu signer cet « accord piège » mais au contraire affirme sa proximité avec la Russie de Poutine.

Ce fut un tollé et toute la presse occidentale a dénoncé ce crime de lèse-majesté en attisant la sédition au sein de la population ukrainienne obnubilée à tort et sans connaître la triste réalité de la condition de la vieille Europe par « l'European way of life ». La situation de ces jeunes Ukrainiennes et Ukrainiens rappelle à s'y méprendre le canular des printemps arabes avec la manipulation des foules par réseaux sociaux interposés. Bien que Moscou et Kiev aient démenti samedi 7 décembre les rumeurs de conclusion d'un accord russo-ukrainien sur le gaz et l'union douanière, au lendemain d'un entretien non annoncé, entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Viktor Ianoukovitch, l'opposition ne désarme pas,encouragée par l'Europe, elle demande des élections anticipées et l'Europe appuie cela reniant les clauses internationales de non-ingérence. La réalité de la révolution orange Avec lucidité et objectivité, Jean Bonnevoy nous explique les dessous de la révolution (…) Lire la suite »

Il était une fois la Libye : la faute de l’Occident, le devoir d’aide de l’Algérie

Chems Eddine CHITOUR

Deux ans après la « révolution libyenne », la situation a atteint le point critique.

« Il est de la responsabilité de l'Occident de ´´nettoyer le désordre qu'il a mis´´ en Libye, où la rébellion a proclamé révolue l'ère de Mouammar Kadhafi après sa prise de contrôle de la majeure partie de Tripoli », a estimé la presse d'État chinoise. ´´Renverser le régime de Kadhafi représente un spectacle pour les médias, discuter de la reconstruction ne l'est pas´´. » Éditorial du quotidien chinois Global Times rapporté par l'AFP le 23 08 2011. D'une façon prophétique, Mustafa Abdul Jalil, l'ex-chef du CNT, a déclaré à al-Jazeera que si les insurgés commettaient des actes de vengeance, il démissionnerait. « Il y a des groupes islamistes extrémistes qui cherchent à créer des turbulences dans la société libyenne. Je ne serai pas fier d'être à la tête d'un Conseil avec de tels rebelles. » C'était il y a deux ans, quelques semaines avant le lynchage d'El Gueddafi qui n'a pas apporté le bonheur aux Libyens, c'est plus que jamais le chaos. Ce qui reste de la Libye : la guerre de (…) Lire la suite »

La normalisation de l’Iran : à qui profite-t-elle ?

Chems Eddine CHITOUR
L'accord obtenu n'est que préliminaire et devra déboucher dans six mois sur un accord définitifL'accord obtenu n'est que préliminaire et devra déboucher dans six mois sur un accord définitif « Il ne faut plus changer de pansement mais penser le changement » Député français Ça y est, l'Iran a signé un accord sur le nucléaire avec les 5 du Conseil de sécurité +1. Selon le côté d'où l'on observe cet accord, c'est soit une victoire qui a réussi à faire mettre un genou à terre en lui faisant abandonner toute velléité d'accès au nucléaire militaire, soit une victoire si l'on accorde au triomphalisme des Iraniens, qui disent avoir préservé leur capacité d'enrichissement, bien qu'accord n'en parle pas explicitement, soit tout le monde s'est trompé : Israël a raison, c'est un mauvais accord qui laisserait intacte la capacité de nuisance des Iraniens. C'est à se demander si les prétentions d'Ahmadinejad étaient tout autres ? La bombe ? Ou simplement un gigantesque malentendu que le (…) Lire la suite »