Les propositions du rapport Balladur ont été largement commentées, discutées, avant même leur parution, et de nombreuses voix à gauche se sont élevées contre ces réformes annoncées. Puis la presse a trouvé d'autres sujets à traiter et l'on entend beaucoup moins parler de ces projets.
Edouard Balladur a remis sont rapport sur la réforme des collectivités locales le 5 mars dernier. Lors de l'allocution qu'il a prononcé à cette occasion Nicolas Sarkozy a été très clair sur les délais, le Gouvernement en liaison avec le Parlement doit proposer deux textes avant l'été l'un sur l'organisation des collectivités territoriales, l'autre sur les finances locales. Deux points en sont exclus, la proposition d'une assemblée unique dans les départements et régions d'outre-mer qui sera examinée dans le cadre des Etats généraux, et la question du Grand Paris pour lequel il faut se donner un peu plus de temps.
Le choix du calendrier n'était pas anodin, les élections européennes ont lieu le 7 (…)Lire la suite »
Jeudi 2 avril, le trafic du RER était très perturbé à la suite de problèmes techniques. Ces perturbations sont hélas fréquentes et ne sont pas autant médiatisées que les ruptures de caténaires sur les lignes TGV. L'état des transports en communs est directement lié aux choix budgétaires et force est de constater que les budgets consacrés à la maintenance et à l'investissement ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Les retards créés par ces dysfonctionnements répétés sont nombreux, fréquents et parfois dramatiques.
Jeudi ce sont des canditat-tes au concours de l'agrégation qui sont arrivées de ce fait en retard au centre de concours d'Arcueil, Val de Marne.
La seule réponse de l'administration fut d'appliquer le règlement, et d'interdire l'accès. Cette position a été confirmée par le ministre de l'éducation nationale " "Je suis obligé de dire que nous ne pouvons pas trouver une solution qui soit favorable à ces quelques retardataires, quelque sympathie que j'aie pour eux". (…)Lire la suite »
Le Parti socialiste a détaillé ce mercredi sa politique du logement dans le cadre de son contre-plan de relance et a annoncé qu'il allait lancer des "kebab débats" dans les quartiers pour "écouter" et "travailler sur la question des droits de l'Homme dans les cités".
Il s'agit d'organiser des rencontres de proximité d'abord pour écouter" et "pour travailler sur la question des droits de l'Homme dans les cités", a déclaré Marianne Louis, secrétaire nationale chargée de la politique de la ville, lors d'une conférence de presse.
Le terme "kebab débats" ne sera pas le nom définitif, a assuré Mme Louis relevant que dans les quartiers "il n'y a pas beaucoup de cafés mais il y a beaucoup de kebabs au pied des immeubles" (1)
L'idée est peut-être séduisante, mais les termes employés ici sont quelque peu surprenants.
Aux droits de l'Homme, et même avec une majuscule, l'on aurait pu préférer les droits de l'être humain et aborder aussi la question de la place des femmes.
Et les kebabs (…)Lire la suite »
Les élections européennes auront lieu le 7 juin, et comme lors de chaque élection des campagnes vont être menées pour inciter les électeurs à aller voter. Déjà sur le site du parlement européen l'on peut trouver une rubrique dix bonnes raisons pour aller voter, avec cette phrase superbe " Si vous ne votez pas, alors ne vous plaignez pas".
Mais pour éviter de se plaindre, il est normal aussi de comprendre le mode d'"élection et la façon dont son vote sera pris en compte.
Nous l'avons tous entendu, les élections européennes sont des élections à la proportionnelle, la France aura 72 représentants, un calcul rapide laisserait penser qu'il suffit donc de 1,39% (100% divisé par le nombre de sièges, 72) des suffrages exprimés pour obtenir un siège. Et dans ce cas la plupart des votes seraient en effet pris en compte.
Mais il n'en est rien.
Tout d'abord, si la majorité des Etats membres n'ont pas fixé de seuil minimal de pourcentage de voix pour avoir un député, en France, comme en (…)Lire la suite »
La commission présidée par Edouard Balladur a rendu son rapport et de très nombreux commentaires ont déjà été publiés.
Le dernier paragraphe de l'introduction, page 16, "Enfin, il doit être clair que, dût sa composition ne pas suffire par elle-même à écarter ce soupçon, le Comité s'est tenu éloigné des préoccupations politiciennes auxquelles les sujets qu'il a eu à examiner ne sont parfois pas étrangers.".
A la lecture de ce texte l'on ne peut que se demander qu'elle est donc cette composition qui suffit par elle-même à écarter tout soupçon.
Cette composition est fournie dans les annexes du rapport :
M. Edouard Balladur, ancien Premier ministre, ancien député, est nommé président du comité institué par le présent décret.
Sont nommés membres du comité :
M. Daniel Canepa, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris ;
M. Jean-Claude Casanova, membre de l'Institut, président de la Fondation nationale des sciences politiques ;
M. Jacques Julliard, historien ;
M. Gérard (…)Lire la suite »
Dans une interview accordée au journal Le Parisien le 13 février, à la question "Les événements qui secouent les Antilles peuvent-ils se propager en métropole ?"
Martine Aubry a répondu "Le sentiment d'injustice aux Antilles est d'autant plus fort que la vie y est plus chère qu'en métropole. Je crains effectivement que le sentiment de ras le bol des Guadeloupéens et des Martiniquais ne se diffuse ici. Notamment parce que le président de la République reste sourd aux attentes des Français. C'est ce décalage qui me fait craindre une propagation des événements qui agitent les Antilles. Il faut tout faire pour que cela n'arrive pas."
Et je dois avouer après avoir relu plusieurs fois cette déclaration m'interroger sur le sens de ces propos.
Soyons clair, je suis en accord avec la phrase " le président de la République reste sourd aux attentes des Français", mais c'est bien la seule…
Peut-on, doit-on parler de "sentiment d'injustice", et qui plus est, en insistant à la phrase (…)Lire la suite »
Si l'on en croit les principaux organes de presse.
"Quelque 1.200 personnes, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, ont manifesté cet après-midi ( 31 janvier) en soutien à l'appel des comités de soutien à Julien Coupat" Le Figaro (1)
"Des incidents ont eu lieu lorsque le cortège est passé à proximité de la prison de la Santé (XIIIe arrondissement), où est détenu Julien Coupat, … Des tirs de feu d'artifice à l'horizontale, des jets de projectiles et de fumigènes ont visé les CRS, qui maintenaient un important cordon, avec grilles et canon à eau, pour empêcher les manifestants de s'approcher de la prison." Le Monde (2)
"Ces échauffourées ont occasionné huit blessés dans les rangs des forces de l'ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Les policiers ont procédé à quinze interpellations "en flagrant délit", selon la PP, pour tir de fusées, outrage à agents de la force publique ou détention de produits stupéfiants….Le cortège est arrivé sans autre incident (…)Lire la suite »
Un homme de 56 ans est décédé dimanche matin d'un malaise cardiaque. Ce décès est intervenu alors que ce patient avait été pris en charge par le SAMU et qu'il avait été impossible pendant plusieurs heures de trouver un lit de réanimation disponible.
Faux nous dit la ministre de la santé, "Nous avions onze lits disponibles en région parisienne à moins de vingt minutes". Mais l'Association des Médecins Urgentistes de France fournit un décompte différent, aucun lit disponible ! N'en déplaise à madame le ministre, le décompte de l'AMUF pourrait bien être le bon, il serait tout de même surprenant que personne n'ait "vu" ces onze lits disponibles pendant ces longues heures, à moins que l'on ait dépassé depuis longtemps le stade du dysfonctionnement !
Mais de toute façon il n'aurait servi à rien de l'hospitaliser, le parquet d'Evry a en effet déclaré "vraisemblablement si on avait trouvé une place, ça n'aurait pas changé les choses". Est-ce donc une volonté de courir au secours de la (…)Lire la suite »
Interrogée le 17 décembre, sur la situation de Rachida Dati et Rama Yade, Nadine Morano lors de l'émission "Questions d'info" (LCP/France Info/AFP), a déclaré "On n'est pas protégé parce qu'on est d'origine maghrébine ou africaine. On doit (faire) comme les autres, et je dois dire même, plus que les autres".
France Info assimile ces propos à un "dérapage".
Mais quand les dérapages deviennent si nombreux ne faut il pas s'interroger ? Cette déclaration loin d'être un simple dérapage verbal reflète peut-être tout simplement la pensée "profonde" d'une partie de la droite française. Une pensée qui s'exprime de plus en plus ouvertement, les résultats électoraux leurs laissant croire que tout est possible.
Il est plus qu'urgent que la gauche revienne sur le terrain du débat politique en défendant de véritables idées de gauche, idées à construire sur certains sujets où nous avons pris un immense retard de réflexion.
Et, pour paraphraser Michel Audiard "la droite ça ose tout, c'est (…)Lire la suite »
Monsieur le Président,
Nous avons été nombreux dans le monde à nous réjouir de votre élection, et de votre réélection à la présidence de la république du Brésil.
Cette élection était pour nous un signe de changement à gauche et d'espoir en une autre politique. Vous le savez, Monsieur le Président, l'espoir se nourrit aussi de symboles.
Je viens d'apprendre que le Comité national pour les réfugiés du Brésil a rejeté vendredi la demande de statut de réfugié politique faite par Cesare Battisti, ce qui ouvre la voie à son extradition vers l'Italie.
Cesare Battisti est de ces très nombreux jeunes militants dont, dans les années 70 en Italie, la révolte s'était radicalisée. Il a été condamné dans le cadre des lois d'exception à la prison à perpétuité par contumace en Italie pour ces assassinats qu'il a toujours nié avoir accompli.
Cesare Battisti s'est réfugié en France en 1990, François Mitterrand, alors président de la République, avait accordé à quelques centaines d'Italiens - (…)Lire la suite »