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Rapport Balladur : quelle réponse à gauche ?

Les propositions du rapport Balladur ont été largement commentées, discutées, avant même leur parution, et de nombreuses voix à gauche se sont élevées contre ces réformes annoncées. Puis la presse a trouvé d’autres sujets à traiter et l’on entend beaucoup moins parler de ces projets.

Edouard Balladur a remis sont rapport sur la réforme des collectivités locales le 5 mars dernier. Lors de l’allocution qu’il a prononcé à cette occasion Nicolas Sarkozy a été très clair sur les délais, le Gouvernement en liaison avec le Parlement doit proposer deux textes avant l’été l’un sur l’organisation des collectivités territoriales, l’autre sur les finances locales. Deux points en sont exclus, la proposition d’une assemblée unique dans les départements et régions d’outre-mer qui sera examinée dans le cadre des Etats généraux, et la question du Grand Paris pour lequel il faut se donner un peu plus de temps.

Le choix du calendrier n’était pas anodin, les élections européennes ont lieu le 7 juin, et la campagne occupe à la fois un peu l’espace médiatique et beaucoup les politiques. Pendant ce temps le travail d’élaboration ne s’est pas arrêté, les annonces se succèdent, fin de l’intercommunalité en 2011, première pistes de réflexion pour le remplacement de la taxe professionnelle et Nicolas Sarkozy doit annoncer très prochainement la forme que prendrait le Grand Paris..

Certes l’on voit des déclarations d’associations d’élus, association des maires de France, association des départements, association des régions.. l’on voit des politiques s’exprimer avec parfois une difficulté à comprendre où s’arrête la défense du principe et celle du champ électoral.

Ne serait-il pas temps de construire une réponse de gauche aux propositions contenues dans le rapport Balladur ?

Dans les présupposés du rapport figure notamment " L’échelon régional est apparu au Comité comme le mieux adapté aux conditions nouvelles de la compétitivité étant observé, au surplus, qu’il existe un consensus européen sur l’importance du niveau régional dans les politiques de développement" Ne faut-il pas pour le moins s’interroger sur cette apparition et le sens qu’elle a ? Et qui plus est en pleine crise économique le choix des structures administratives devrait s’effectuer en fonction des critères de la compétitivité économique en raison d’un consensus européen, consensus dont je ne nie pas l’existence chez les commissaires européens mais dont je me demande à quel moment et où il aurait été débattu dans des instances un tant soit peu démocratiques.

De la même façon, concernant la pertinence des territoires, nous devons sortir d’une posture où chacun indique que son territoire d’action est le bon, voire le meilleur et poser la question des politiques locales que nous voulons mener et des outils nécessaires pour les mettre en oeuvre. La question est elle de savoir sur quel territoire élire nos représentants aseptisés dans le cadre du bipartisme que nous promet le rapport Balladur ou de savoir quelle politique locale progressiste peut être menée en direction de nos populations et notamment des plus démunis et quels sont les outils, les territoires et les financements dont nous avons besoin pour cela ?

Il y a pour moi une urgence à mener cette réflexion et ce travail, j’espère ne pas être seul à gauche à avoir cette ambition !

Le 23 avril 2009

Jean-Michel Arberetn
Conseiller municipal d’Arcueil,
Partenaire du groupe communiste, http://jm-arberet.over-blog.com/

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L’art de la politique est de faire en sorte que les gens se désintéressent de ce qui les concerne.

Daniel Mermet

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