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Thème : Venezuela

Mensonges médiatiques contre France Insoumise (partie III) : « dictature et crise humanitaire au Venezuela » (15 y Ultimo)

Pasqualina Curcio
Ces derniers mois en France, on observe au hasard des plateaux de télévision et de radio une situation plutôt comique : tout militant insoumis est sommé de rendre des comptes sur le Venezuela. Or s’il y a quelqu’un qui doit rendre des comptes, c’est bien le journaliste. D’abord, pour avoir occulté les 90 % de la population qui n’ont pas participé aux violences et les ont rejetées, faisant passer la minorité insurgée pour « la population » ; Ensuite, pour avoir inversé l’ordre du montage. L’agression des commandos de la droite et la réponse des forces de l’ordre, montées à l’envers, ont créé l’image d’un « régime » réprimant des manifestants. Il y a plus grave : les médias ont imputé automatiquement, jour après jour, au « régime » les morts causés par l’extrême droite, ce qui a alimenté l’énergie des tueurs. Ceux-ci savaient parfaitement que chaque mort imputé à Maduro renforcerait le discours en faveur d’une intervention. Mais qui, de Médiapart au Soir, de France Inter au Monde, (…) Lire la suite »

Mensonges médiatiques contre France Insoumise (partie II) : le digne chavisme de M. Bourdin

Thierry DERONNE
« Et que dites-vous de Luisa Ortega, la procureure générale, c’est une chaviste digne ! » : L’émission touche à sa fin et pour Jean-Jacques Bourdin comme pour tant de « journalistes », c’est le moment de glisser une énième peau de banane sous les pieds de Jean-Luc Mélenchon. Luisa Ortega ! La caution de gauche parfaite, puisque, venue du camp bolivarien, elle dénonce à présent la « dictature » de Nicolas Maduro ! Reposons aujourd’hui la question à Mr. Bourdin et à ceux qui tenaient enfin leur pasionaria du chavisme critique : « Et que dites-vous de Luisa Ortega ? » Si le droit de suite existait encore, on découvrirait le surprenant itinéraire d’un fantôme qui travaille aujourd’hui avec les États-Unis (1) selon le Miami Herald – après avoir fui le Venezuela dès qu’un coin de voile s’est levé sur l’important réseau mafieux qu’elle organisait depuis ses bureaux à Caracas. La justice vénézuélienne s’intéresse en particulier aux contrats de la frange pétrolière de l’Orénoque, à la (…) Lire la suite »
Interview de Thierry Deronne (1) par Maxime Vivas, pour « Le Journal de l’Insoumission »

On n’a encore rien dit du Venezuela

Thierry DERONNE

Photo : Thierry Deronne (à gauche) lors d’un atelier de fiction populaire organisé dans l’Etat de Tachira (frontière avec la Colombie) par son école de cinéma et par la télévision associative Montaña TV.

Propos recueillis à Caracas pour le Journal de l’Insoumission, le 20 septembre 2017, en marge des rencontres internationales de solidarité : « Todos sommes Venezuela ».
(Version revue et abondée par Th. D.).

* * * Maxime Vivas. Le Venezuela est le pays d’Amérique Latine dont on parle le plus à travers le Monde (désormais plus que de Cuba). Pourquoi ? Thierry Deronne. Eh bien, Maxime, je pense qu’on n’a encore rien dit du Venezuela. La vitesse de projection des Européens sur notre réalité est due parfois à leur histoire de domination, à l’excès de théorie, aux besoins de plus-value idéologique de certains courants politiques ou à la « négociation science-po » avec le pouvoir médiatique. Soyons plus humbles, plus attentifs à « l’autonomie du réel ». MV. Qu’est-ce que nous devrions mieux comprendre ? TD. D’abord que la politique au Venezuela voit s’affronter en permanence deux grands « champs magnétiques ». Le premier, c’est la formation historique « social-démocrate » : le parti Acción Democrática comme appareil clientéliste, fabriquant de sommeil populaire avec télévision de masse, État « magique »au service du pillage de la nation par une élite surtout blanche. C’est l’école (…) Lire la suite »
Choses vues et entendues à Caracas

Vénézuéliens, Jérôme Cahuzac et les Black Blocs seraient vus comme des héros par Macron

Maxime VIVAS

Le mardi 19 septembre 2017, sous un soleil de plomb, en présence de 200 délégués venus des cinq continents et de plus de 60 pays (je représentais le site français Le Grand Soir), Nicolás Maduro, s’est adressé aux Vénézuéliens depuis les jardins du palais présidentiel de Miraflores dans le cadre des journées internationales de solidarité « Todos somos Venezuela ».

Son intervention a été diffusée par la radio et la télévision nationales. Après avoir remercié les invités (journalistes, écrivains, artistes, représentants d’associations ou de partis) venus exprimer leur sympathie pour la patrie de Guaicaipuro, Bolivar, Miranda, Chávez, Nicolás Maduro a loué l’héroïsme du peuple qui a démontré sa fermeté et sa capacité de résistance face aux attaques constantes de l'empire « estadunidense » en vue de renverser son gouvernement. Il a exprimé sa solidarité aux peuples de la Dominique et du Mexique, en raison des conséquences des phénomènes naturels (ouragan et tremblement de terre) qui ont causé de grandes pertes matérielles et humaines. Il a rappelé que le gouvernement bolivarien a envoyé une aide immédiate à ces pays. Le président vénézuélien a fait état du discours prononcé par son homologue Donald Trump à l'ONU. On sait que Trump n'exclut pas une intervention militaire au Venezuela. Le président états-unien « se croit le propriétaire du (…) Lire la suite »

Le Venezuela se rebelle contre le pétrodollar (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
“A partir de cette semaine le prix moyen du pétrole est indiqué en yuan chinois”, a annoncé le 15 septembre le Ministre vénézuélien du pétrole. Pour la première fois le prix de vente du pétrole vénézuélien n’est plus indiqué en dollars. C’est la réponse de Caracas aux sanctions lancées par l’administration Trump le 25 août, plus dures que celles de l’administration Obama en 2014 : elles empêchent le Venezuela d’encaisser les dollars venant de la vente du pétrole aux Etats-Unis, plus d’un million de barils par jour, dollars jusqu’ici utilisés pour importer des biens de consommation comme les produits alimentaires et les médicaments. Les sanctions empêchent aussi le commerce de titres émis par la Pdvsa, la compagnie pétrolière d’Etat vénézuélienne. Washington vise un double objectif : augmenter au Venezuela la pénurie des biens de première nécessité et donc le mécontentement populaire, sur quoi s’appuie l’opposition interne (subventionnée et soutenue par les USA) pour abattre le (…) Lire la suite »

Frère Tareck

Mila Desmers
Le leader de l'opposition vénézuélienne Henry Ramos, qui se rêve déjà en satrape de l'empire, se plaît à employer l'expression « le Calife d'Aragua » pour se référer au cadre révolutionnaire Tareck El Aissami. Ce dirigeant bolivarien de premier plan assuma en effet le poste de gouverneur de la province d'Aragua jusqu'au 4 janvier 2017, lorsqu'il a été nommé vice-président de la République bolivarienne. On perçoit dans la prise de parole d'Henry Ramos, le 13 septembre 2017, qu'il fait un détour dispensable pour se complaire à stigmatiser Tareck El Aissami, une obsession aussi étrange que tenace. La haine d'Henry Ramos est telle que, incroyable mais vrai, il n'apprécierait guère que Maduro ne démissionnât. Pourquoi ? Si Maduro démissionne c'est, tout constitutionnellement, le vice-président qui assume le pouvoir – « rien de moins que le Calife d'Aragua », s'alarme Henry Ramos. D'aucuns croiraient, regardant trop la télévision, qu'il n'y a plus de presse d'opposition au Venezuela. (…) Lire la suite »

Déclaration écrite : respect des droits humains à la République bolivarienne du Venezuela

CETIM

Conseil des droits de l’homme - 36e session, 11-29 septembre 2017 - Point 4 de l’ordre du jour : Situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil

Pour le respect des droits humains, en particulier du droit à l’autodétermination, au République bolivarienne du Venezuela [2] Préoccupé par une présentation unilatérale de la situation au Venezuela et qui encourage à la violence, le CETIM souhaite apporter l’éclairage suivant dans l’esprit que soit respecté le droit à l’information, consacré par la Charte internationale des droits de l’homme. Depuis la première victoire de feu Hugo Chávez aux élections présidentielles de 1998, un processus de transformations socio-économiques, politiques et culturelles profond, mais pacifique, est en cours au Venezuela. À compter de cette date, et jusqu’au succès électoral de l’actuel président, Nicolás Maduro, en avril 2013, les forces politiques se réclamant de leur programme progressiste commun ont remporté la quasi-totalité des élections organisées dans le pays – de façon libre et démocratique, comme en ont attesté nombre d’observateurs étrangers indépendants. Dans le même temps, les (…) Lire la suite »

Les 130 morts du "dictateur" vénézuélien

Jean-Michel HUREAU
Un mort est toujours un mort de trop ! La polémique en vigueur dans les médias pour savoir qui serait responsable, du gouvernement ou de l’opposition au Venezuela, des morts dans les affrontements est tout simplement morbide et nulle et non avenue. Tout commence chez Bourdin où Jean-Luc Mélenchon est sommé de s’expliquer sur ces drames survenus à Caracas. Comme si Mélenchon était responsable de ce qui se passe au Venezuela ! Vous allez voir, bientôt, si un avion se casse la gueule dans le monde, ça va être de la faute à Mélenchon ! Et puis, si Bourdin pouvait quitter cette fâcheuse habitude qu’il a de couper systématiquement la parole à ses interlocuteurs, les réponses seraient aussi plus complètes et plus claires. Et puis si les journaleux commençaient à faire leur travail d’investigation, hein ? Certes, il est plus facile de répéter les inepties du Monde, sous la plume de Paulo Paranagua, l’ex-guerillero des années 70. Alors, comme je suis peut-être moins abruti que ce que (…) Lire la suite »

Mensonges médiatiques contre France insoumise, partie I : « Maduro a fermé 49 médias ».

Thierry DERONNE
Grèce, Espagne, France… les pouvoirs financier et médiatique usent fébrilement du repoussoir de la « dictature-au-Venezuela » pour attaquer les résistants au libéralisme (1). Les grands groupes et leurs journalistes ne sont élus par personne mais utilisent leur pouvoir de facto pour discréditer des mouvements ou des députés sortis des urnes. Face à ces voies de fait contre le choix des électeurs, de jeunes militants ont commencé à étudier de près la réalité vénézuélienne et ont découvert le talon d’Achille du discours journalistique : sa coupure du réel, qui le réduit à recopier la propagande des médias privés majoritaires dans la nation sud-américaine. Hollywood pouvait baser sa guerre froide sur un substrat réel : l’existence du Goulag et son cortège d’emprisonnements et d’exécutions. La propagande sur le Venezuela ne repose sur rien et n’atteint l’effet de réel que par la quantité de répétition du mensonge. C’est ce qui explique l’incapacité de répondre d’un journaliste suisse (…) Lire la suite »

VENEZUELA : Un vote contre la violence

Martin Schwander

L’ancien ambassadeur suisse à Caracas Walter Suter défend la Constituante convoquée par Nicolas Maduro et conteste les accusations de dictature évoquées dans de nombreux médias occidentaux.

Membre du parti socialiste suisse, Walter Suter a représenté les intérêts de la Confédération dans de nombreux pays. Il a également siégé jusqu’en 2015 à la direction du PS européen, représentant le PSS, et a présidé la section internationale du PS. En février 2003, le Conseil fédéral l’envoie comme ambassadeur à Caracas, où le peuple vient de faire échouer un coup d’Etat contre le gouvernement Chávez. « Je suis arrivé à un moment particulièrement captivant au Venezuela, se souvient le diplomate. En 1999, le pays s’était doté d’une nouvelle Constitution visant la démocratie directe, participative. En tant que Suisse, c’était très intéressant. L’approfondissement de la démocratie allait de pair avec l’établissement de la justice sociale. Je connaissais l’Amérique latine depuis 30 ans et j’ai pensé : enfin il se passe quelque chose ici ! D’objets, les masses devenaient sujets del’Etat. » En tant qu’ambassadeur, Walter Suter informe sur les mécanismes des élections et des votations en (…) Lire la suite »