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Thème : Venezuela

Du Venezuela et de l’Amérique Latine

Jean-Michel HUREAU
Le dénigrement des médias sur le régime vénézuélien et son emprise sur l’opinion publique, y compris ceux qui se prennent pour des politiciens et qui la répercute sans discernement, pourrait prêter à sourire si cela n’en était pas dramatique. Tous, écrits, parlés ou télévisés prétendent donner une information alors qu’elle n’est qu’un instrument de propagande visant le pouvoir en place. Vous aurez remarqué que, d’une seule voix et sans aucune démonstration, ils affirment que le régime est dictatorial ou en voie de le devenir. Or, chacun sait qu’il ne suffit pas d’affirmer pour faire une vérité. Il serait bon de faire preuve d’un regard plus critique quant à la situation, ce que nous serions en droit d’attendre de vrais journalistes. Le manichéisme des journalistes est sans bornes comme on peut le constater dans les manchettes des journaux, avec force photos, ou par les questions vicieuses qui sont posées à ceux qui ont l’audace de dire que la situation est plus complexe que ce (…) Lire la suite »
D’abord se taire pour que la charrette des médiacrates s’enfonce jusqu’aux essieux

Venezuela ! Venezuela !

Jean-Luc MELENCHON

En a-t-on lu, en a-t-on entendu des impatients qui devinaient dans le silence estival des vacances de Jean-Luc Mélenchon (occupées aussi à préparer le Rendez-vous de la FI à Marseille) le début d’un lâchage du Venezuela. Il fallait qu’il parle, vite, fort, au moment choisi par les éditocrates et sur ce sujet choisi par eux. Qui n’a remarqué la répétitivité de la question rituelle de fin des interviews des représentants et députés de la FI : « En 30 secondes, le Venezuela, dictature… » ?
Partout ou presque, jusqu’à chez des lecteurs du GS (avouez…), le doute accusateur s’insinua, qui devint presque une certitude pour d’aucuns et jusque dans un article que nous avons publié où, sur la foi d’une citation tronquée par Europe 1 d’une déclaration sur CNews d’un dirigeant de la FI, l’idée germa que par opportunisme politique, la FI abandonnait le Venezuela aux chiens.
Nous ne l’avons jamais cru et nous l’avons dit plusieurs fois en intervenant dans les 157 commentaires d’un article lu près de 10 000 fois.

Le Grand Soir.

Bigre ! Le Premier ministre et le président de la République en personne m’interpellent ! Mon avis sur le Venezuela les empêche de rentrer dans le calme face à l’opposition. En être rendu à sortir le Venezuela ! Je crois que nous dérangeons beaucoup, nous autres de « la France insoumise ». En effet nous avons réussi notre percée sur la scène de l’opposition au président Macron. Nous avons totalement résisté aux dégâts qu’il a provoqués dans toutes les autres formations politiques. Dès lors, l’opinion a trouvé en nous un emploi d’appui. Et cela se voit non seulement dans les réactions populaires enthousiastes qui s’observent, mais surtout dans la dégringolade des opinions favorables au pouvoir. Finalement, toute la situation nous ramène au rapport de force tel qu’il était le soir du premier tour de l’élection présidentielle, avant le tour de passe-passe du choix « Le Pen ou Macron ». Dès lors, après un week-end politique réussi avec nos universités d’été, le parti médiatique et la (…) Lire la suite »
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Vous auriez préféré, M. le président, qu’un Pinochet vénézuélien « libère le peuple du communisme », à sa façon..

Lettre ouverte à Monsieur Macron, grand ami et connaisseur du Venezuela

Jean ORTIZ

Monsieur le président, jadis banquier d’affaires,

Que nous êtes drôle en défenseur du peuple vénézuélien ! Dommage que vous soyez si peu crédible !

Seul monsieur Rajoy, cet espèce de Franco sans barbe, fait mieux que vous sur le fond, mais il faut en convenir : vous êtes à peine un peu plus charismatique que lui. Le taiseux Rajoy a le charisme d’une brique. Et des briques, vous, vous en avez... De quoi payer des dizaines de milliers de chômeurs pour faire la queue à votre place, le jour où les marchandises viendraient à manquer : plutôt la pénurie que le Front populaire ! Outre votre ingérence insupportable, votre morgue n’a égale que votre méconnaissance de l’histoire latino-américaine, des conflits d’hier et d’aujourd’hui. En réalité, les mêmes « adversaires » depuis des siècles. Le colonialisme, l’impérialisme, les grands propriétaires, la bourgeoisie « compradora » (importatrice)... contre la multitude des « invisibles », ceux que Chavez, le métis, le « bâtard », aimait tant. Ceux pour qui, au milieu de la tempête actuelle, le régime a mis en place des comités d’approvisionnement, et subventionne les produits de base. (…) Lire la suite »
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Les États-Unis construisent une crise humanitaire au Venezuela

Waldo Mendiluza
Nations Unies, 26 août (PL) Le chancelier du pays sud-américain, Jorge Arreaza, a dénoncé le fait que les « États-Unis font des manœuvres pour construire une crise humanitaire au Venezuela ». Hier, le diplomate a eu un agenda intense au quartier général de l'ONU, où il s'est entretenu avec son secrétaire général, Antonio Guterres, puis avec des représentants de groupes comme ceux des Pays Non Alignés et de la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, et avec des mandataires de puissances mondiales, dont la Russie et la Chine. Lors d'une rencontre avec des journalistes peu après sa réunion avec Guterres, il a exprimé à Prensa Latina que sa « visite s'est inscrite dans la diplomatie bolivarienne de paix, au milieu d'un contexte marqué par une agressivité sans précédant des États-Unis contre Caracas ». Il y a deux semaines, le président nord-américain, Donald Trump, a ouvert la porte à la possibilité d'une intervention militaire au Venezuela. Posture suivie durant les (…) Lire la suite »

Comment reconnaître une dictature ?

Vladimir MARCIAC

Le Monde.fr du 29.08.2017 affirme que : « Le 17 août, l’Assemblée nationale constituante issue du chavisme s’est arrogé les pouvoirs qui incombaient à l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition ».
C‘est faux, mais qui le dira ? La vérité est que Maduro, après consultation du peuple, applique à la lettre des dispositions de la Constitution, adoptée par référendum en 1999.

« Article 347- Le peuple du Venezuela est le dépositaire du pouvoir constituant d'origine. Dans l'exercice de ce pouvoir, il peut convoquer une Assemblée Nationale Constituante pour transformer l'Etat, créer un nouvel ordre juridique et rédiger une nouvelle Constitution. Article 348- L'initiative de la convocation de l'Assemblée Nationale Constituante pourra être prise par le Président ou la Présidente de la République en Conseil des Ministres, l'Assemblée Nationale avec l'accord des deux tiers de ses membres, les Conseils Municipaux réunis en conseil municipal avec l'accord de deux tiers de leurs membres ou de 15% des électeurs inscrits sur les listes électorales. Article 349- Le Président ou la Présidente de la République ne pourra faire d'objections à la nouvelle Constitution. Les pouvoirs constitués ne pourront en aucune façon empêcher les décisions de l'Assemblée Nationale Constituante ». Bref, l’actuelle l'Assemblée Nationale Constituante ne résulte pas d’un coup de (…) Lire la suite »
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Neymar-Venezuela : deux histoires imbibées de pétrole

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
D’un côté, il y a le transfert au PSG du footballeur brésilien Neymar, présenté comme un joueur fantastique. De l’autre, le Venezuela en proie à une recrudescence de violences perpétrées au sein des manifestations organisées par l’opposition au Président socialiste Nicolas Maduro qui se retrouve, force est de le constater, totalement diabolisé par la presse française. De prime abord, ces deux sagas aux traitements médiatiques antagonistes peuvent paraître dépourvues de rapport. Pourtant, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que ces deux évènements ont pour toile de fond des intérêts pétroliers et gaziers. Avant tout ne perdons pas de vue que Neymar est payé et acheté par la pétro-monarchie du Qatar dont la stratégie est d’utiliser le football pour enjoliver son image. D’autre part, il y a les États-Unis, premiers importateurs de pétrole vénézuélien, qui cherchent depuis toujours à contrôler les réserves d’hydrocarbures de ce pays qui possède en effet plus de (…) Lire la suite »

Compte à rebours de la guerre contre le Venezuela - Étape II : Trump impose plus de sanctions

Moon of Alabama
Il y a un mois, nous avons mis en garde contre une prochaine guerre contre le Venezuela. Une telle guerre pourrait faire énormément de dégâts dans de nombreux pays de la région. L'opposition, formée et financée par les États-Unis, a tenté de créer un violent chaos dans les rues mais n'a pas réussi à convaincre la majorité de la population. Le seul soutien qu'elle a à l'intérieur du pays provient de la riche bourgeoisie des grandes villes qui méprise le programme de justice sociale du gouvernement. Les travailleurs et les agriculteurs sont mieux lotis avec les politiques social-démocrates d’Hugo Chavez auparavant, et de Nicolas Maduro maintenant. La tentative de coup d'état qui était la première étape d'une prise de contrôle du Venezuela par les Etats-Unis a échoué. Le mois dernier, une nouvelle assemblée constitutionnelle a été élue et elle est prête à défendre l'Etat. L'opposition a boycotté les élections à l'assemblée, et maintenant elle se plaint de ne pas avoir de siège. (…) Lire la suite »

Quelle forme aurait une intervention militaire nord-américaine au Venezuela ? (Hasta el Nocau)

Marco TERUGGI
Les États-Unis jouent plusieurs cartes simultanément. Ils parient sur l’une ou l’autre selon l’évolution du scénario, en fonction du résultat du jeu. Ils n’en écartent aucune, même celle qui pourrait sembler la plus lointaine : l’intervention militaire. Donald Trump lui-même s’est chargé de l’annoncer, personnellement et en direct pour le monde entier. La question serait : pourquoi en cet instant du conflit ? Les élections du 30 juillet ont porté un coup à l’accumulation de force insurrectionnelle par la droite. Il s’est agi d’une égalisation du chavisme, d’une reprise d’initiative, comme un boxeur dans les cordes qui rebondit en portant un direct à son adversaire et restabilise le combat. Avec un avantage évident : la subjectivité. Celui qui sentait qu’il allait gagner s’est retrouvé déconcerté, démoralisé. La droite se voyait déjà – du moins sa base y croyait – en train de prendre le pouvoir, dans un déploiement qui semblait ne pas avoir de limite. Il n’a fallu que deux (…) Lire la suite »

Venezuela : comment NE PAS donner une information

Ángeles Diez Rodríguez
Le 30 Juillet s’est produit un évènement politique d’une portée historique considérable : un peuple internationalement assailli à l’extérieur et soumis à la violence paramilitaire à l’intérieur, est descendu dans la rue pour exprimer son double rejet de l’ingérence internationale et des aspirations des élites locales à reprendre le pouvoir. Il y a moins de vingt ans, au siècle dernier, un évènement d’une telle ampleur aurait figuré en première page de toute la presse d’information du monde. Les médias de masse, publics et privés, l’auraient relevé dans leurs gros titres, sans doute manipulateurs, mais ceux-ci auraient parlé du défi du peuple vénézuélien face aux menaces de l’impérialisme. Ils auraient montré des images, peu nombreuses, mais sans doute quelqu’une ou quelqu’autre de ces immenses files de vénézuéliens devant les bureaux de vote, comme ceux du Poliedro de Caracas, ou de ces gens marchant à travers les collines et traversant les rivières dans la région de Táchira ou (…) Lire la suite »

Grandes manoeuvres autour du Venezuela (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Les projecteurs politico-médiatiques, focalisés sur ce qui se passe à l’intérieur du Venezuela, laissent dans l’ombre ce qui se passe autour du Venezuela. Dans la géographie du Pentagone, celui-ci entre dans l’aire du U.S. Southern Command (Southcom), un des six “commandements combattants unifiés” entre lesquels les EU divisent le monde. Le Southcom, qui couvre 31 pays et 16 territoires de l’Amérique latine et des Caraïbes, dispose de forces terrestres, navales et aériennes et du corps des marines, à quoi s’ajoutent des forces spéciales et trois forces opérationnelles spécifiques : la Joint Task Force Bravo, basée dans la base aérienne de Soto Cano au Honduras, qui organise des exercices multilatéraux et autres opérations ; la Joint Task Force Guantanamo, basée dans la base navale homonyme à Cuba, qui effectue des “opérations de détention et interrogatoire dans le cadre de la guerre au terrorisme” ; la Joint Interagency Task Force South, basée à Key West en Floride, avec la (…) Lire la suite »