Compte à rebours de la guerre contre le Venezuela - Étape II : Trump impose plus de sanctions

Il y a un mois, nous avons mis en garde contre une prochaine guerre contre le Venezuela. Une telle guerre pourrait faire énormément de dégâts dans de nombreux pays de la région.

L’opposition, formée et financée par les États-Unis, a tenté de créer un violent chaos dans les rues mais n’a pas réussi à convaincre la majorité de la population. Le seul soutien qu’elle a à l’intérieur du pays provient de la riche bourgeoisie des grandes villes qui méprise le programme de justice sociale du gouvernement. Les travailleurs et les agriculteurs sont mieux lotis avec les politiques social-démocrates d’Hugo Chavez auparavant, et de Nicolas Maduro maintenant. La tentative de coup d’état qui était la première étape d’une prise de contrôle du Venezuela par les Etats-Unis a échoué.

Le mois dernier, une nouvelle assemblée constitutionnelle a été élue et elle est prête à défendre l’Etat. L’opposition a boycotté les élections à l’assemblée, et maintenant elle se plaint de ne pas avoir de siège. L’une des premières décisions de l’Assemblée a été de licencier la procureure générale renégat Luisa Ortega Diaz. Elle avait condamné le gouvernement pour sa résistance aux tentatives de coup d’Etat. Elle a maintenant fui le pays avec son mari. Le Miami Herald admet qu’elle est payée par les Etats-Unis :

Ortega, longtemps proche du gouvernement, est devenue procureure en chef en 2007 ; elle détient vraisemblablement des informations juridiques compromettantes. Et on pense qu’elle collabore avec les forces de l’ordre des États-Unis au moment où Washington inflige des sanctions à Caracas.

Il se dit que le mari d’Ortega est l’objet d’un chantage de la part des États-Unis pour avoir été impliqué dans d’importantes transactions illégales.

Le président américain Trump a menacé d’utiliser la force militaire si le président Maduro n’abandonnait pas son poste. Le chef de la CIA, Pompeo, a récemment fait la tournée des pays voisins du Venezuela pour « essayer de leur faire comprendre ce qu’ils pourraient faire ». Leur a-t-il suggéré d’approvisionner en armes certaines forces par procuration dans le pays, ou carrément d’envahir le pays ?

Aujourd’hui, l’administration Trump a imposé des sanctions sévères au Venezuela :

Les sanctions que Trump a signées par ordonnance interdisent aux institutions financières de fournir de l’argent frais au gouvernement ou à la compagnie pétrolière d’État PDVSA. elles limiteront également la possibilité de Citgo, la filiale américaine de PDVSA, de renvoyer de l’argent au Venezuela, et elles interdiront l’achat et la vente des obligations récemment émises par le gouvernement pour contourner son isolement croissant sur les marchés financiers occidentaux.

Le Venezuela s’était préparé à au moins une partie de ces sanctions. Il y a quelques mois, le géant pétrolier russe Rosneft a acquis des parts de PDVSA et une partie des ventes de pétrole se fait à travers cette société :

La firme pétrolière russe Rosneft a conclu des accords avec plusieurs acheteurs pour presque tout son quota de pétrole brut vénézuélien pour le restant de l’année, a appris Reuters mercredi, c’est la première fois que Rosnef effectue une vente de pétrole de ce membre de l’OPEP aussi importante.
...
Les livraisons de pétrole vénézuéliennes aux États-Unis ont diminué au cours des dernières années, à cause de la diminution de la production, des problèmes commerciaux et des sanctions contre des officiels vénézuéliens.

Dans la déclaration de la Maison Blanche, Maduro est qualifié de « dictateur » et sa présidence d’ « illégitime ». C’est grotesque. Maduro a été élu dans des élections libres et équitables. L’ancien président américain Jimmy Carter a dit que le système électoral du Venezuela était le meilleur du monde. Les nouvelles sanctions augmenteront probablement le soutien dont bénéficie le gouvernement actuel.

La Maison-Blanche a fait allusion à d’autres mesures économiques :

Un personnage important de l’entourage [de Trump] a dit aux journalistes que les États-Unis avaient une grande influence sur l’économie du Venezuela, mais ne voulait pas l’exercer d’une manière irresponsable qui pourrait nuire davantage au peuple vénézuélien déjà en difficulté.

Le Venezuela entre dans une période difficile. Mais, à moins que les États-Unis ne lancent une attaque militaire directe sur le pays – tout seuls ou par l’intermédiaire des voisins du Venezuela ou de mercenaires -, le pays survivra facilement à l’inique agression.

Les réserves de pétrole du Venezuela, qui s’élèvent à 300 milliards de barils, sont les plus importantes du monde. C’est la raison pour laquelle les États-Unis veulent soumettre le pays. Mais ni la Russie, ni la Chine, ni personne, ne veut voir les États-Unis prendre le contrôle de ces réserves.

Moon of Alabama

 http://www.moonofalabama.org/2017/08/countdown-to-war-on-venezuela-step-ii-trump-imposes-more-sanctions.html

COMMENTAIRES  

28/08/2017 10:53 par SEPH

Pour compléter cet excellent article : Les États-Unis construisent une crise humanitaire au Venezuela

"Le chancelier du pays sud-américain, Jorge Arreaza, a dénoncé le fait que les « États-Unis font des manœuvres pour construire une crise humanitaire au Venezuela ».

Hier, le diplomate a eu un agenda intense au quartier général de l’ONU, où il s’est entretenu avec son secrétaire général, Antonio Guterres, puis avec des représentants de groupes comme ceux des Pays Non Alignés et de la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, et avec des mandataires de puissances mondiales, dont la Russie et la Chine.

Lors d’une rencontre avec des journalistes peu après sa réunion avec Guterres, il a exprimé à Prensa Latina que sa « visite s’est inscrite dans la diplomatie bolivarienne de paix, au milieu d’un contexte marqué par une agressivité sans précédent des États-Unis contre Caracas ».

Il y a deux semaines, le président nord-américain, Donald Trump, a ouvert la porte à la possibilité d’une intervention militaire au Venezuela. Posture suivie durant les derniers jours par les mises en garde du vice-président Mike Pence, puis par les nouvelles sanctions financières annoncées hier par la Maison Blanche.

Arreaza a affirmé que ces « menaces et sanctions, qui concernent également le président vénézuélien Nicolas Maduro, constituent l’agression la plus grave de ces deux derniers siècles contre notre peuple ».

Selon le chancelier, « une telle hostilité, puis la détermination et la volonté de créer une crise humanitaire, ne peuvent avoir leur place en plein XXIème siècle, alors qu’il est supposé que les différences soit résolues par le biais du dialogue et de la diplomatie ».

« Maduro a sans cesse tenté de discuter avec les États-Unis au sujet de la construction de liens basés sur le respect mutuel ; et il enverra une lettre à Trump dans ce sens », a-t-il signalé.

Lors de sa présence au siège principal des Nations Unies, Arreaza a assuré que « les vénézuéliens resteront fermes et unis face aux menaces de Washington », puis a ajouté que « la Révolution bolivarienne évaluent les réponses aux sanctions et autres actes hostiles de la plus importante puissance militaire de la planète ».

« Nous les étudions, et nous prendrons toutes les mesures qui sont à notre portée, dans tous les domaines, pour défendre le peuple du Venezuela, et éviter que ces décisions aient un effet sur les familles, leur santé et leur bien-être », a-t-il précisé.

L’Histoire se répète.

Quelques jours avant la visite de Arreaza, lors d’un entretien avec Prensa Latina, le représentant permanent vénézuélien devant l’ONU, Rafael Ramirez, a dénoncé le fait qu’une « campagne visant à créer le scénario propice pour agresser » son pays est en cours.

« Le but est de construire un scénario politique et une matrice d’opinion, pour ensuite commettre une barbarie, une agression dont tout le monde regrettera les conséquences », s’est-il exprimé.

Ramirez a rappelé qu’un scénario similaire a été utilisé dans des pays du Moyen-Orient, où règne aujourd’hui le chaos et l’instabilité suite aux interventions dirigées par les États-Unis.

Le diplomate a souligné que « les grands médias occidentaux dédient quotidiennement beaucoup de temps et d’espace au Venezuela en diffusant des informations fausses et manipulées ».

« Notre peuple et notre gouvernement n’ont ni peur, ni ne se débinent face aux menaces et pressions. Nous sommes les fils de Simon Bolivar et la terre d’Hugo Chavez », a-t-il conclu."

Waldo Mendiluza para Prensa Latina

Prensa Latina. Nations Unies

source : http://www.elcorreo.eu.org/Les-Etats-Unis-construisent-une-crise-humanitaire-au-Venezuela

28/08/2017 13:41 par irae

Ce matin le JJ Bourricot qui office sur les chaînes weil ne rate pas l’occasion de cuisiner la FI Simmonet au sujet du Venezuela.
Pas question de lui laisser dérouler une réponse complète surtout dès qu’elle essaie de préciser qui sont au Venezuela les rebelles.
Si elle lui rappelle que les autres politiques ne sont pas intérrogés sur les dictatures reconnues il prétend que la Fi et Jlm n’avaient qu’à pas afficher leur sympathie à l’égard des régimes vénézuéliens. Elle aura à peine le temps de dire "qatar" qu’il couvre ses paroles et clos la retransmission. Faudrait pas que la grande escroquerie médiacratique au profit des usa et des anciens oligarques vénézueliens vienne troubler les chastes oreilles des auditeurs de la chaîne.

28/08/2017 14:57 par Rauch

Enfin, des faits, des faits que des faits !!!!
que tombe les masques
que nous ayons de quoi argumentés contre les journaleux diffamatoires.

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