L’histoire du nucléaire de ces quarante-cinq dernières années est marquée par de belles conquêtes technologiques et par cinq accidents graves dont quatre catastrophes du type Fukushima. La fonte des réacteurs d’une centrale nucléaire – en d’autres mots : Armageddon- est une éventualité que les experts et les états sous-estiment systématiquement.
Proclamant qu’il faut « gérer » sa peur à la suite de catastrophes comme celles de Tchernobyl et de Fukushima, les aménageurs de la vie mutilée, relayés par des représentants d’instances étatiques ou associatives, prétendent réduire à néant toute possibilité de mise en cause de la déraison nucléaire, enjoignant à chacun d’en tirer au contraire parti, plutôt que de se hasarder à en rechercher les responsables et à rendre inhabitées des terres inhabitables.
La rapidité avec laquelle les industries du renouvelable seront en mesure de se développer dans les années à venir, sera largement influencée par les efforts de croissance déployés par les industries du gaz et du nucléaire. Ayant analysé le marché du gaz dans ma dernière chronique, permettez-moi de parler aujourd’hui du nucléaire, et de me concentrer sur un projet qui aura beaucoup à voir avec les perspectives nucléaires à l’échelle mondiale : l’usine EDF de Hinkley Point C.
01/04/1960 : 150 prisonniers algériens utilisés comme cobayes humains lors du second essai nucléaire français à Reggane.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le 7 octobre 2015, le spectaculaire Nicolas Hulot entend faire trembler dans les chaumières, reprenant de manière péremptoire ce qu’il avait déjà affirmé dans les colonnes des Échos du 24 août : « Le pétrole, le charbon et le gaz sont les ennemis du climat, donc les ennemis de l’humanité ».