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Thème : Droits des femmes

Les Algériennes 50 ans après… (Elwatan.com)

Soumia Salhi

Cinquante ans après, qu’en est-il des Algériennes ?

Soumia Salhi, militante féministe fait le point sur le formidable bouleversement survenu dans la vie des femmes algériennes.

Nous sommes loin du discours néocolonial, démultiplié par internet qui dit que rien n’a changé et qu’il existe, dans les pays du Nord opulent, une espèce humaine supérieure au sein de laquelle les femmes auraient échappé à toute oppression.

J’aime à me promener dans le centre d’El Harrach, le quartier du Collège Laverdet de mon adolescence, celui du lycée Ourida Meddad de ma jeunesse studieuse. Et je ne me lasse pas de m’émouvoir du formidable bouleversement de notre vie de femmes que j’y constate à chaque fois. Dans mon enfance, les femmes ne sortaient pas, elles ne fréquentaient pas les lieux publics. Je ne parle pas de l’ordre traditionnel rigoureux de notre village au pied de l’Akfadou, mais des grandes villes d’Algérie et notamment d’El Harrach, à Alger, où je suis née. Aussi, je suis toujours agacée par le matraquage du discours néocolonial, démultiplié par internet, ce discours qui dit que rien n’a changé et part du principe suggéré qu’il existe, dans les pays du Nord opulent, une espèce humaine supérieure au sein de laquelle les femmes auraient échappé à toute oppression. Un véritable mépris pour toutes les luttes féminines, une insulte au bon sens. Il me suffit de comparer le sort de ma mère, disparue il (…) Lire la suite »
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Interview de Pierre Tevanian

Comment Marx est revu pour fonder l’islamophobie

Quentin Vanbaelen

« La religion, c’est l’opium du peuple. » Pour beaucoup, la question des liens entre le marxisme et la religion se résume à cette citation de Marx.
Pierre Tevanian, professeur de philosophie et animateur du site Les mots sont importants [1], nuance. Dans son ouvrage « La haine de la religion », il bat en brèche les idées reçues sur les liens entre marxisme et religion. Sa source ? Marx himself.

D’où vous est venue l’idée d’écrire sur la question religieuse ? Pierre Tevanian : Le questionnement que j’ai eu était très fort lié au contexte social et politique français, notamment, où le racisme s’est beaucoup reformulé ces dernières décennies sous la forme islamophobe. Par ailleurs, ce racisme islamophobe s’est déployé dans des espaces spécifiques de la gauche sous la forme de la « religiophobie ». Depuis un certain temps, on avait dans ces milieux de gauche des discours méfiants ou hostiles menant à l’exclusion de personnes au motif qu’elles affichaient une religion, en l’occurrence essentiellement musulmane. Cette religiophobie s’est exprimée en France très particulièrement à l’occasion de l’affaire Ilham Moussaid, une militante et candidate aux élections du parti d’extrême gauche français NPA qui portait le voile. [2]. C’est une affaire qui est venue de l’extérieur, de la presse, de la droite, mais aussi d’une certaine gauche, mais qui a trouvé un écho à l’intérieur de (…) Lire la suite »
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Non ! DSK n’a pas signé avec les 343 salauds

Mauris DWAABALA

La proposition de loi, déposée le 14 octobre par la députée socialiste Maud Olivier, qui doit être examinée fin novembre prévoit notamment la création d’une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive.

Voici un nouveau thème bien consensuel. Surtout quand vient directement à sa rescousse le répugnant "Manifeste des 343 salauds". Qui donne l'occasion aux dames patronnesses de la majorité présidentielle de rappeler haut et fort leur intention de tout faire pour "l'abolition de la prostitution". Car on parle du "système de la prostitution", comme s'il ne s'agissait pas d'une pratique déjà illégale. La dernière mesure, sur le racolage passif datant de N. Sarkozy. Le bilan n'est guère brillant : peut-être parce qu'il manque la botte législative en préparation. Rien n'y a fait, et la plaie va même en s'aggravant, s'il faut se fier aux propos tenus par les promoteurs. – Que la politique économique que soutient la majorité présidentielle, politique qui conduit à la pauvreté des pans entiers de la société ne soit pas prise en compte par ces moralisateurs n'a rien d'étonnant : il est beaucoup plus facile pour leur conscience d'entrer en lutte contre ses effets qui poussent à la (…) Lire la suite »
Entretien avec Marcela Lagarde par IPS, datant de 2010 : un constat qui est toujours d’actualité...

La mémoire historique du féminisme se perd (IPSnoticias)

Dalia Acosta

« L’antiféminisme est la délégitimation de ce que le féminisme a apporté à l’humanité. Il se diffuse maintenant auprès des femmes comme des hommes, parce que les femmes, dans les sociétés patriarcales, ont été éduquées et socialisées pour fonctionner de manière conforme au patriarcat. » (Marcela Lagarde).

Après un peu plus d’un siècle d’existence, le féminisme perdure en Amérique latine et dans le monde, mais sa vie en tant qu’idéologie de revendication des femmes ressemble à une mer houleuse, avec des points de crête et des chutes vertigineuses.

C’est ainsi que l’anthropologue et féministe mexicaine Marcela Lagarde définit cette « critique persistante de la modernité » qui, au début du 21e siècle, vit un moment particulier, par la diversité générationnelle de ses militantes, et son extension, au travers des « études genre », à d’autres espaces sociaux, académiques et de production scientifique. « Le féminisme ne mord pas » souligne cette professeure à l’Université Nationale Autonome de Mexico, et l’une des initiatrices de la Loi générale pour l’accès des femmes à une vie sans violence, en vigueur depuis le 2 février 2007, ainsi que de l’introduction du délit de « fémicide » dans le Code pénal. Lagarde, Présidente du Réseau de chercheuses pour la vie et la liberté des femmes, s’est entretenue avec Dalia Acosta, de l’agence de presse IPS, pendant son séjour à Cuba (août 2010). IPS : Quelles sont les causes de la permanence des préjugés à l’égard du féminisme, y compris au sein des mouvements de femmes ou dans les pays (…) Lire la suite »
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Le Venezuela est reconnu comme pays leader en matière de justice de genre au sein du Mercosur (AVN)

Agencia Venezolana de Noticias

Le Venezuela a été reconnu comme la nation leader au sein du Marché Commun du Sud (Mercosur) en termes d’application de justice du genre, lors du séminaire hémisphérique des Droits des Femmes : bonnes pratiques de justice de genre, qui a eu lieu à Buenos Aires en Argentine.

L’évènement a compté avec la participation de membres de la Cour Suprême d’Argentine et de la Commission Interaméricaine de Femmes, le siège en matière de genre de l’Organisation des États Américains (OEA), ainsi que d’autres spécialistes des pays du Mercosur. Le magistrat de la salle constitutionnelle et coordinatrice de la Commission Nationale de Justice de Genre du pouvoir judiciaire du Venezuela, Carmen Zuleta Merchán, a manifesté sa satisfaction suite à la désignation unanime du Venezuela comme pays leader du Mercosur en matière de justice de genre par le comité organisateur de l’évènement. De la sorte, le Venezuela a été choisi comme organisateur et pays d’accueil de la Convention Belém Do Pará 2014, la rencontre hémisphérique qui fêtera ses 20 ans. [5] Zuleta a souligné que le Venezuela peut démontrer avec des faits que le pays est dans l’avant-garde en matière de justice de genre. « Dans notre pays les tribunaux de violence contre les femmes présentent une grande (…) Lire la suite »

La libération sexuelle : une supercherie pour exploiter sexuellement les femmes

Andrea DWORKIN

Un extrait des Femmes de droite d’Andrea Dworkin (Montréal, Les Editions du remue-ménage, 2012, pp. 93-104)

Norman Mailer a noté, durant les années soixante, que le problème de la révolution sexuelle était d’être tombée entre les mauvaises mains. Il avait raison. Elle était entre les mains des hommes.

L’idée à la mode était que la baise était une bonne chose, tellement bonne que plus il y en avait, mieux c’était. L’idée à la mode était que les gens devaient baiser qui ils voulaient : traduite à l’intention des filles, cela signifiait qu’elles devaient vouloir être baisées – aussi continuellement qu’il était humainement possible. Pour les femmes, hélas, continuellement s’avère humainement possible s’il y a suffisamment de nouveaux partenaires. Les hommes pensent la fréquence en fonction de leurs propres rythmes d’érection et d’éjaculation. Les femmes se firent baiser bien plus que les hommes ne baisèrent. La philosophie de la révolution sexuelle date d’avant les années soixante. Elle refait périodiquement surface dans les idéologies et les mouvements de gauche – dans la plupart des pays, à diverses époques, et de façon manifeste dans diverses « tendances »gauchistes. Les années soixante aux États-Unis, répétées sur différentes tonalités partout en Europe de l’Ouest, ont eu un (…) Lire la suite »
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Entretien avec la secrétaire-générale adjointe du Parti communiste libanais Marie Nassif-Debs

Solidarité Internationale PCF

Le PCL a, dès le début de la crise syrienne, adopté une position qui repose sur trois refus, et une affirmation :

Non à la solution militaire prônée par le régime, non à la guerre civile communautaire défendue par l’opposition salafiste, non à toute intervention étrangère, oui à une solution politique interne reposant sur des changements radicaux.

1 – Quelle est l'analyse du Parti communiste libanais (PCL) sur les origines des troubles en Syrie ? Marie Nassif-Debs : Pour comprendre la crise syrienne, il est nécessaire, dans le même temps, de jeter un coup d’œil à la situation intérieure du pays et aux troubles qui font rage dans la région depuis l'occupation de l'Irak en 2003. En fait, la situation intérieure syrienne connaît, depuis des décennies, des formes d'opposition aux politiques du parti Baas. Cette opposition n'est pas unifiée. Il y a, tout d'abord, les démocrates et les groupes de gauche qui ont toujours tenté de créer, malgré la répression et l'incarcération, un processus de réformes sociales, économiques et politiques contre la politique dynastique, les abus de pouvoir, la corruption et tout particulièrement les politiques néo-libérales qui ont ravagé l'économie syrienne, essentiellement l'agriculture, mettant des centaines de milliers de Syriens au chômage. Il y a aussi l'opposition menée par les groupes (…) Lire la suite »

"L’agression était ciblée sur nous, féministes et militantes d’extrême-gauche"

Delphine DAUVERGNE

Deux militantes du NPA ont été agressées verbalement et physiquement à Toulouse. Elles ont porté plainte, mais avec difficulté. Pour elle, "il ne faut pas que les violences restent invisibles", ce pourquoi elles ont tenu une conférence de presse ce jeudi.

"Toi par contre, je te prendrais bien salope". "Pute, pour moi ce n’est pas une insulte, mais un travail que je consomme". Ce sont quelques unes des apostrophes sexistes qu’on eu à subir deux militantes féministes du NPA le 7 juin dernier à Toulouse. Elles sortaient tout juste d’un restaurant pour fumer une cigarette, lorsqu’elles ont été interpellées par deux hommes qui se sont mis à les agresser verbalement. "Dans un premier temps on les a ignorés, puis on a essayé de se protéger, mais nous avons été mises dans l’incapacité de faire quoique ce soit, tout s’est passé très rapidement", témoigne Hegoa Garay. "Au bout de 3 minutes d’horreurs misogynes, l’un d’entre eux m’a mis un coup de tête, ce qui m’a cassé le nez", raconte-t-elle. "Il y avait une vingtaine de personnes sur la terrasse du restaurant, mais personne n’a eu le temps de réagir", constate-t-elle. Hegoa Garay et Marine Benjelloun ont décidé de porter plainte. "Cela a été le parcours du combattant, dans le premier (…) Lire la suite »

Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie

Asiye Riban et Socialist Feminist Collective

Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.

Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre commercial. En outre, ce parc compte de magnifiques arbres très anciens, et c’est l’un des rares lieux verts de la ville. Occupy Gezi Tout a commencé donc avec un petit groupe de jeunes écologistes qui défendaient ces arbres. Ce rassemblement s’est maintenu et n’a cessé de grandir depuis le lundi 27 mai. La police a attaqué le groupe et l'a repoussé. Vendredi matin, la police a mené une attaque très violente. Des personnes qui n’étaient pas dans la manifestation se sont jointes aux manifestants pour les soutenir. Pendant toute la journée, la situation s’est aggravée, la répression (…) Lire la suite »

Venezuela : Une conquête de plus dans la lutte pour l’égalité de genre

Telesur

La procureure générale du Venezuela, Luis Ortega, a proposé ce mardi la modification de la Loi Organique sur le Droit des Femmes à une Vie Libre de Violences, dans le but d’y inscrire le délit de féminicide.

La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, a fait une proposition pour la modification de la Loi Organique sur le Droit des Femmes à une Vie Libre de Violences et plus spécifiquement des articles 64 et 67. L’objectif de cette demande est de pouvoir introduire la figure du délit de féminicide dans la loi, ainsi que les circonstances qui peuvent conduire à la mort d’une femme. « Nous voulons que le délit de féminicide soit inclut dans la Loi Organique sur le Droit des Femmes à une Vie Libre de Violences. Le féminicide est un délit qui est reconnu dans certains pays de l’Amérique Latine et le Venezuela n’a pas encore fait le pas pour son intégration dans la législation » a signalé la procureure. « (Nous voulons…) non seulement intégrer [dans la loi] l’agression directe ou l’homicide mais également le kidnapping, l’esclavage et toutes autres circonstances qui génèrent des situations de torture pour les femmes » a exprimé Ortega. Ley de feminicidio se incorpora al Código (…) Lire la suite »