"La nécessité est la mère des inventions" est un fait avéré ; les femmes du Cachemire en sont la preuve vivante. Le conflit armé leur a imposé de nouveaux rôles ; elles s’y sont magnifiquement adaptées et en ont assumé les responsabilités. Pendant la phase initiale du conflit armé, les femmes ont lutté à égalité avec les hommes et, dans beaucoup de cas, se sont montrées plus efficaces que les hommes surtout quand l’armée ou la police venait chercher les jeunes. Les femmes de la localité manifestaient alors à l’extérieur des camps de l’armée et s’y relayaient jusqu’à ce que l’armée relâche les jeunes. Les femmes se sont même opposées à la détention illégale des jeunes et ont protesté avec les hommes contre les atrocités commises par l’état ou l’armée.
« Nul lieu du Monde ne peut s’accommoder du moindre oubli d’un crime, de la moindre ombre portée. Nous demandons que les non-dits de nos histoires soient conjurés pour que nous entrions tous ensemble, et libérés, dans le Tout-Monde. Ensemble encore, nommons la traite et l’esclavage perpétrés dans les Amériques : crime contre l’humanité. »
Wole Soyinka (Prix Nobel).
Le néolibéralisme a-t-il occulté la notion de classes sociales ? Ce n’est pas l’avis du sociologue Roland Pfefferkorn, auteur d’un essai sur les rapports sociaux, pour qui la conflictualité sociale connaît actuellement un regain.
Avec les indigènes et les paysans, les femmes ont su profiter de la montée en puissance du mouvement social pour conquérir leur place dans les institutions. Le point sur la cause de l’égalité avec la ministre Celima Torrico et sa collègue Evelin Agreda.