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Thème : Deuxième Guerre Mondiale

Quand on chantait sous l’Occupation (I)

Bernard GENSANE

En 1939, en France, la radio touchait un public de masse (5 millions de postes récepteurs pour environ 40 millions d’habitants). Il était naturel que l’occupant nazi, les collaborateurs, mais aussi les résistants de Londres s’intéressent à ce nouveau moyen de communication et à ce qu’il véhiculait en priorité : information, propagande et divertissement.

En 1939, la chanson était passée depuis une décennie de la salle de spectacle aux ondes radiophoniques. Dans le climat munichois et celui de la “ drôle de guerre ”, les chansons de qualité à succès étaient celles, quelque peu acidulées, ironiques ou parodiques de Pills et Tabet ou de Mireille et de Jean Nohain (“ Couchés dans le foin ”, “ Le vieux Château ”). Juste avant la conflagration, Charles Trénet avait popularisé l’insouciant “ Y’a d’la Joie ” : Y’a d’la joie Bonjour, bonjour les hirondelles Y’a d’la joie Dans le ciel par dessus les toits. et le fameusement – quoique involontairement – proleptique “ Boum ” : Boum ! Quand notre cœur fait boum ! Tout avec lui dit boum ! Et c’est l’amour qui s’éveille. Dans le même temps, le climat international devenant tendu, la chanson patriotique, pratiquement disparu depuis 1920, refleurissait. Des auteurs de chansons tentaient de retrouver le style des années 1870 à 1914. Lucienne Boyer chante “ La Fille à Madelon ”, et (…) Lire la suite »
En 1947, Léon Jouhaux crée Force Ouvrière avec l’aide de la CIA et reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1951.

Quand, au sein de la CGT, la majorité choissait la Résistance... et le petit reste, Hitler

Jacques-Marie BOURGET

Attention, comme les médicaments du pharmacien, cet article mérite un mode d'emploi ? A ceux qui pourraient croire que le livre de Lacroix-Riz qui décrit dès 1939 l'offensive patronale mondiale contre le syndicalisme européen, et français en particulier, par haine du communisme, que ce livre donc serait un sort d'ouvrage révisionniste destiné à nier le rôle de la CGT et du PCF dans la Résistance font fausse route. En 39, l'action du patronat, et son argent, ont réussi a provoqué une rupture au sein de la Confédération. Les putschiste rejoignant le clan de Vichy. Voilà, nous sommes dans une page d'histoire et c'est l'objet du livre qui ne se livre à aucune polémique.

« Camarades, camarades ». Quand on use en commun ses semelles sur le parcours d’une manif unitaire, en voyant flotter la banderole FO dans les environs, la remarque tombe presque toujours : « Ah ! Ça fait quand même mal de défiler avec Force Ouvrière, le syndicat inventé par la CIA ». Voilà, à vie FO est habillé de sa bannière étoilée. On en reste là sans plus de questions posées sur l’histoire syndicale. On sait, au fil des temps, les divisions, scissions et les abus de pouvoir, mais on ignore l’ignominie qui a frappé la CGT en 1939. Ignorance rompue par le dernier livre qu’Annie Lacroix-Riz vient de publier au Temps des Cerises : Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants, 1939-1949. Je suis d’accord avec vous ce titre long comme un boa est du genre à faire décamper le lecteur. Et il aura tort puisque l’étude musclée de l’historienne met à la lumière le visage hideux de certains responsables de la CGT d’avant-guerre. Ceux qui ont ouvert des gouffres sous les (…) Lire la suite »
Sur une autre photo qui n’a jamais été publiée...

Mitterrand et les mensonges d’outre tombe.

Jacques-Marie BOURGET

Certes, nous tombe dessus une rafale de documentaires télévisés, et autant de livres bien polis qui n’insultent pas le disparu... Mais qui, le 8 janvier prochain, pensera à verser des larmes sincères vingt ans après la mort de François Mitterrand ?

Si la « Tontonmania » est morte avec son objet -et les marchands de souvenirs de Jarnac font faillite- le chemin pour en apprendre plus sur le passé vrai de l’ancien président reste un roncier. Modestement, qu’il me soit pourtant permis de faire avancer cette histoire de quelques centimètres. D’une tragédie l’autre, puisque c’est le sort du journaliste qui vagabonde entre les drames, en 1990, je me suis trouvé un jour à Carpentras face à un cimetière juif ravagé, à un corps profané. C’est à l’occasion de ce reportage que je rencontre un homme discret, Jean Renaud, patron du bureau local du « Dauphiné Libéré ». Et Jean Renaud me raconte un peu de sa vie. Il est le fils du propriétaire de la maison où François Mitterrand a vécu pendant près de deux années à Vichy, de janvier 1942 à novembre 1943. Jean Renaud possède un trésor qu’il me met alors sous les yeux, une photo qui comble un trou de l’histoire. Celle où l’on voit François Mitterrand serrer la main d’un Pétain qui vient de (…) Lire la suite »
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Un des nombreux "Oradour-Sur-Glane" grec

Massacre de Distomo, le 10 juin 1944. Les réparations de guerre sont une obligation morale et politique de l’Allemagne

Vangelis GOULAS, Nikos CHOUNTIS

Le peuple grec n’oubliera pas ! Le massacre de Distomo fut un crime de guerre nazi perpétré par les membres de la Waffen-SS dans le village grec de Distomo, pendant l’occupation du pays durant la Seconde Guerre mondiale.
V. GOULAS.

Le 10 juin 1944, pendant plus de deux heures, les troupes Waffen-SS de la 4e division SS Polizei Panzergrenadier sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Fritz Lautenbach fit du porte à porte pour massacrer des civils grecs, afin de venger une attaque partisane. Un total de 218 hommes, femmes et enfants fut tué. Selon les survivants, les forces SS ont tué les bébés à coups de baïonnette dans leurs berceaux, poignardé les femmes enceintes et décapité le prêtre du village. Après le massacre, un agent de la Geheime Feldpolizei qui accompagnait les forces allemandes informa les autorités que, contrairement au rapport officiel de Lautenbach, les troupes allemandes avaient été attaquées à plusieurs kilomètres de Distomo et n’avaient pas subi de tir « de mortiers, de mitrailleuses et de fusils depuis la direction de Distomo ». Une enquête fut ouverte. Lautenbach admit qu’il avait outrepassé les ordres, mais le tribunal se prononça en sa faveur, au motif qu’il avait été motivé, non (…) Lire la suite »

L’effacement de l’histoire (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Le 70° anniversaire de la victoire sur le nazisme, le 9 mai à Moscou, a été boycotté sur la pression de Washington par tous les gouvernants de l’Ue, sauf le président grec, et mis sous le boisseau par les médias occidentaux, dans une tentative grotesque d’effacer l’Histoire. Non sans résultats : en Allemagne, France et Grande-Bretagne il s’avère que 87% des jeunes ignorent le rôle de l’Urss dans la libération de l’Europe du nazisme. Rôle qui fut déterminant pour la victoire de la coalition antinazie. Après l’attaque de l’Urss le 22 juin 1941 par 5,5 millions de soldats, 3500 chars et 5000 avions, l’Allemagne nazie concentra en territoire soviétique 201 divisions, c’est-à-dire 75% de toutes ses troupes, auxquelles s’ajoutaient 37 divisions de ses satellites (parmi lesquels l’Italie). L’Urss demanda sans relâche aux alliés d’ouvrir un second front en Europe, mais les Etats-Unis et la Grande-Bretagne le retardèrent, aux fins de décharger la puissance nazie sur l’Urss pour l’affaiblir (…) Lire la suite »

Notre droit à être marxistes-léninistes

Fidel CASTRO

Nous publions, extrait de Granma, un article du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Victoire du peuple soviétique lors de la Grande Guerre Patriotique qui a pour titre : Notre droit d’être Marxistes-Léninistes et dans lequel il exprime sa profonde admiration envers l’héroïque peuple soviétique qui a rendu à l’Humanité un colossal service en imposant la défaite à l’Allemagne nazie.

Après-demain, 9 mai, nous commémorerons le 70e anniversaire de la Victoire du peuple soviétique lors de la Grande Guerre Patriotique. Étant donné le décalage horaire, au moment où j’écris ces lignes, les soldats et officiers de l’Armée de la Fédération de Russie seront déjà sur la Place Rouge, à Moscou, défilant fièrement au pas rapide et martial qui les caractérise. Lénine fut un génial stratège révolutionnaire qui n’hésita pas à assumer les idées de Marx et à les mettre en pratique dans un pays immense et incomplètement industrialisé, dont le parti prolétarien devint le parti le plus radical et le plus audacieux de la planète et cela après le plus grand massacre que le capitalisme avait perpétré dans le monde, guerre où, pour la première fois, les tanks, les armes automatiques, l’aviation et les gaz asphyxiants firent leur apparition, et même un célèbre canon capable de lancer un lourd projectile à plus de 100 kilomètres fut mis à contribution dans ce conflit sanglant. De ce (…) Lire la suite »

Il était une fois le 8 mai 1945 en Algérie

Mohsen Abdelmoumen
Le matin du 8 mai 1945, à l’appel des AML (Amis du Manifeste et de la Liberté, de Ferhat Abbas) et du PPA (Parti du Peuple Algérien), plusieurs villes du Nord Constantinois s’apprêtent à célébrer la victoire des alliés et à montrer pour la première fois le drapeau algérien. A Sétif, ce 8 mai est un jour de marché hebdomadaire, et une dizaine de milliers d’Algériens se sont rassemblés dans les rues afin de déposer une gerbe au pied du monument aux morts de la ville. Les Algériens qui ont payé un lourd tribut dans la guerre contre les nazis, veulent honorer leurs morts et revendiquer leur droit à l’indépendance. Les cannes, bâtons, couteaux, et toute forme d’arme sont bannis du cortège mené par les scouts musulmans algériens et des écoliers pour bien marquer l’aspect pacifique de cette marche. Les scouts précèdent les porteurs des drapeaux alliés. Parmi ceux-ci, le scout Aïssa Cheraga porte fièrement le drapeau algérien. Des banderoles clament "Algérie libre", "A bas le (…) Lire la suite »

Discours de Vladimir Poutine durant la parade militaire sur la Place Rouge à Moscou, à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941 à 1945, le 9 mai 2015.

Transcription : Mes chers concitoyens russes, Chers vétérans, Honorables invités, Camarades soldats de l’armée de terre et de la marine, sergents et officiers mariniers, aspirants et adjudants, Camarades officiers, généraux et amiraux, Je vous adresse à tous mes félicitations en ce 70e Anniversaire de la Victoire de la Grande Guerre Patriotique ! Aujourd’hui, alors que nous célébrons cet anniversaire sacré, nous nous rendons compte à nouveau de l’ampleur de la Victoire sur le nazisme. Nous sommes fiers que ce soient nos pères et grands-pères qui aient réussi à surmonter, écraser et détruire cette force obscure. Le projet inconscient d’Hitler est devenu une dure leçon pour la communauté internationale tout entière. A l’époque, dans les années 1930, l’Europe éclairée n’a pas été capable de voir la menace mortelle qui résidait dans l’idéologie nazie. Aujourd’hui, soixante-dix ans plus tard, l’histoire nous appelle encore à la sagesse et à la vigilance. Nous ne devons (…) Lire la suite »

Le rôle de l’URSS dans la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945)

Annie LACROIX-RIZ

En ce 8 mai 1945, notre camarade l’historienne Annie Lacroix-Riz revient pour www.initiative-communiste.fr sur le rôle de l’URSS dans la deuxième guerre mondiale

Deux ans après sa victoire sur la Wehrmacht et le nazisme, la « Guerre froide » officiellement installée, l’Armée rouge, chérie de tous les peuples européens depuis juin 1941, passa chez ceux de l’« Ouest » pour une menace[1]. Aujourd’hui, l’historiographie française, sa mutation pro-américaine vieille de trente ans achevée, voue l’URSS aux gémonies tant pour la phase du pacte de non-agression germano-soviétique que désormais pour celle de la « Grande guerre patriotique ». Nos manuels, assimilant nazisme et communisme, surenchérissent sur les historiens d’Europe orientale recyclés à l’Ouest. Les grands médias, qui encensent « les historiens du consensus »[2] à l’« « esprit dégagé de tout sectarisme »[3], ont transformé le débarquement « américain » (anglo-américain, Commonwealth inclus) du 6 juin 1944 en événement militaire décisif ( Lire en cliquant ici) . Martèlement efficace. Les sondages IFOP sur la contribution respective de l’URSS et des États-Unis à la conduite militaire de (…) Lire la suite »

Comment l’Armée rouge a vaincu l’Allemagne nazie

Jacques R. PAUWELS

Ce 8 mai, nous fêtons le 70e anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a coûté la vie à plus de 60 millions de personnes. A en croire les films hollywoodiens, tout se serait joué lors de combats héroïques entre soldats américains et allemands ou japonais. Les historiens sont toutefois unanimes : l’Allemagne nazie a été vaincue par l’Armée rouge. Jacques Pauwels, historien et auteur d’un ouvrage sur la question, revient sur cette période et explique quand et comment la guerre a basculé vers la défaite inéluctable de l’Allemagne nazie.

La Seconde Guerre mondiale a débuté, du moins en ce qui concerne l’Europe, par l’irrésistible déferlement de l’armée allemande sur la Pologne en septembre 1939. Quelque six mois plus tard, des victoires encore plus spectaculaires ont suivi, cette fois sur les pays de l’actuel Benelux et sur la France. Durant l’été 1940, l’Allemagne semblait invincible et prédestinée à dominer indéfiniment le continent européen. La Grande-Bretagne refusait certes de jeter le gant, mais elle ne pouvait espérer gagner la guerre à elle seule et craignait qu’Hitler ne dirigeât bientôt son attention vers Gibraltar, l’Égypte et/ou d’autres joyaux de la couronne de l’Empire britannique. Mias, cinq ans plus tard, c’était l’Allemagne qui expérimentait la douleur et l’humiliation d’une défaite totale. Le 30 avril 1945, Hitler se suicidait à Berlin au moment même où l’Armée rouge se frayait au bulldozer un chemin dans la ville, réduite à un gigantesque amas de ruines fumantes. Les 8 et 9 mai, l’Allemagne se (…) Lire la suite »
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