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Thème : Deuxième Guerre Mondiale

Le 25 août : 69e anniversaire de la libération de Paris

La libération de Paris, avec André Carrel

L'Humanité (25 août 2013)

L’Humanité a publié au fil des années plusieurs entretiens avec André Carrel, qui fut l’un des principaux responsables de la Libération de Paris. Jusqu’en avril 1945 il participe à la nouvelle administration de la Capitale. Il entre à l’Humanité à la fin de l’année 1946, avant de devenir rédacteur en chef de L’Humanité Dimanche de 1957 à 1981. Il est décédé le 17 décembre 2011. A l’occasion du 69ème anniversaire de la libération de Paris, son témoignage nous est précieux.

L'Humanité : Vous avez écrit un livre important « Au coeur de la libération de Paris », dont vous avez été un des acteurs, en tant que vice-président du Comité parisien de libération (CPL). Pourquoi avoir attendu cinquante ans pour écrire ce livre ? André Carrel. D'une part parce que j'avais de nombreuses activités, notamment au sein de ce journal. Ensuite parce que je n'étais pas persuadé qu'il me faille écrire. Il y a tant de bons livres sur le sujet... Mais, finalement, à l'approche du cinquantième anniversaire, j'ai vu que l'on mettait un peu sous le boisseau le rôle des communistes dans la Résistance. A partir de là, je me suis dit qu'il fallait rétablir certaines vérités. Il y a un moment clé : celui de la création du Comité parisien de libération, le 23 octobre 1943. Comment y avez-vous participé ? André Carrel. J'étais à l'époque responsable en région parisienne du Front national, l'organe de la Résistance, à ne surtout pas confondre avec le mouvement qui en a (…) Lire la suite »

Les USA conduits par la machine de guerre nazie

Fanian CUNNINGHAM

Le jour annuel de la Victoire ("VE Day") - la victoire en Europe – des célébrations tenues ce mois-ci ont vu, comme d’habitude, les gouvernements occidentaux se livrer à l’autoglorification et la supériorité morale de leur prétendue défaite du fascisme allemand. Toutefois, les livres officiels d’histoire ne parlent pas du pacte secret que les gouvernements occidentaux et Washington en particulier ont conclu avec les restes de la machine de guerre nazie.

L'absorption des pratiques et du renseignement militaires nazis par la CIA et d'autres organisations occidentales à la fin de la Seconde Guerre Mondiale a eu de fatidiques et profondément pernicieuses conséquences – des conséquences qui deviennent de plus en plus manifeste aujourd'hui, que les guerres américaines d'agression font rage dans le monde entier. Si nous voulons comprendre pourquoi les guerres américaines d'agression, cachées ou non, tourmentent la planète, de l'Irak, l'Afghanistan, à la Libye, la Syrie et l'Iran, nous pouvons acquérir une compréhension très fine des problèmes d'aujourd'hui en remontant à des événements de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Quelques jours après la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie face aux Alliés - il y a 68 ans de cela cette semaine - les puissances occidentales des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont déjà tracé les lignes de bataille pour leur prochaine guerre - contre l'Union soviétique. Le 22 mai 1945, le (…) Lire la suite »

Aline Dupuy, Th. Crouzet, F. Vivas. Journal d’une lycéenne sous l’Occupation.

Bernard GENSANE
Ceci est un livre à trois voix, mais aussi à trois étages. Les auteurs sont partis du Journal d'Aline Dupuy, élève-institutrice à Toulouse pendant la guerre. Ils ont ensuite fait réagir Aline à ce qu'elle avait écrit. « L'histoire des Français sous l'Occupation ne peut pas se suffire de l'événementiel. Elle se doit d'être aussi transhistorique et sensitive. C'est son rythme », expose Frédéric Vivas. Les auteurs ont enfin replacé un témoignage de première main dans des perspectives synchronique et diachronique : une réflexion de Frédéric Vivas sur l'écrit intime (« ce texte n'est pas un écrit sur l'écrit mais à partir d'un écrit »), une analyse historique de " Toulouse la rouge " par Thierry Crouzet. Le journal intime est donc devenu extime en étant étayé par les sciences humaines, sociales et historiques. Nous avons affaire à un ouvrage très rigoureux, les notes infrapaginales sont innombrables et érudites. Mais cet ouvrage, comme le journal qui en est le socle, n'est « (…) Lire la suite »

Stalingrad soixante-dix ans après…

Capitaine Martin
Les media occidentaux présentent aujourd'hui l'URSS et tout ce qui s'y rapporte sous un aspect négatif. Cependant, il y a soixante-dix ans, les troupes de l'Armée rouge faisaient plier à Stalingrad les troupes hitlériennes, scellant de facto la défaite de l'Allemagne. Les Russes, qui ont été délibérément envahis au cours de la Seconde guerre mondiale, ont perdu dans cette barbarie plus de vingt millions de vies humaines. Mais l'Europe, myope autant qu'ingrate, continue de considérer Moscou comme un « ennemi » gênant, cherchant à diminuer quand ce n'est pas nier la contribution décisive de l'Armée rouge à la victoire finale. En Russie pourtant, les choses ne se passent pas de cette manière, et malgré les sept décennies qui nous séparent de cet événement, des millions de Russes vouent encore une véritable admiration à ce jour du 2 février 1943, au cours duquel Staline et l'Armée rouge brisèrent l'encerclement de Stalingrad. Aujourd'hui, ce lieu héroïque s'appelle Volgograd. Les (…) Lire la suite »

La Seconde guerre mondiale aurait-elle pu prendre fin en 1943 ? (1)

Dwaabala

Pour certains historiens soviétiques, la guerre aurait pu s’achever bien plus tôt. D’autres estiment qu’elle aurait pu durer au moins un an encore...
Ce qui est sûr c’est que le vécu des dirigeants et de l’état-major soviétiques n’a eu qu’un lointain rapport avec l’image de la guerre qui est ordinairement donnée en Occident.
Soixante-dix ans après Stalingrad, il faut le rappeler aussi.

Changement de perspective Les politiques et les militaires occidentaux s'étaient penchés sur la question de la durée du conflit dès 1941, quand la grande majorité des hommes d'État, dont Franklin Roosevelt et Winston Churchill, estimaient que l'Union soviétique tiendrait au maximum de quatre à six semaines. Seul Edvard Benes affirmait que l'URSS résisterait face à l'invasion nazie et finirait par écraser l'Allemagne. Ensuite, lorsqu'il s'est avéré que ces calculs étaient erronés, quand l'Allemagne a subi devant Moscou (octobre 1941-janvier 1942) son premier revers stratégique dans la Seconde Guerre mondiale, les points de vue ont brusquement changé. En Occident d'aucuns ont commencé à redouter de voir l'Union soviétique sortir trop forte de la guerre. Car si effectivement elle était trop forte, c'est elle qui déterminerait le visage de la future Europe. Ainsi parlait Adolph Berle, le sous-secrétaire d'État américain chargé de la coordination des services de renseignement US. (…) Lire la suite »

Le 2 février 1943, Stalingrad rallume l’espoir !

Roger MARTIN

Le 2 février 2013 a marqué le 70ème anniversaire de la victoire de Stalingrad.
Hélas ! un silence médiatique assourdissant recouvre d’une véritable chape de plomb ce coup de tonnerre qui ébranla le monde, sonnant l’offensive de la victoire et le glas de l’entreprise de destruction nazie.

Monde politique, médias, documents historiques, films et téléfilms semblent aux abonnés absents. Tout au plus se contente-t-on de repasser un film qui réduit cet événement à un affrontement entre tireurs d'élite ! Chacun sait que les communistes sont paranoïaques, qu'ils voient des fascistes et de l'anticommunisme partout. Peut-être parce que c'est tout bonnement une partie de la réalité ! En Estonie, en Lituanie, en Hongrie, ce sont les anciens SS collaborateurs qui sont aujourd'hui fêtés après avoir été réhabilités. En France, c'est une autre forme de révisionnisme qui règne, l'oubli et le silence sur cette première victoire qui préluda à celles de Koursk et de Leningrad, portant ensemble le coup fatal à l'hégémonie et à la barbarie nazies. Quelques faits méritent d'être rapportés : avant le Pacte de non-agression germano-soviétique, que des esprits bien intentionnés raccourcissent volontiers en Pacte germano-soviétique, comme si cette modification n'était pas sans (…) Lire la suite »
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Les accords de Munich et la trahison de la France

Jimmy DALLEEDOO

Bientôt sera célébré le 70ème anniversaire de la bataille de Stalingrad. Le 2 février 1943, la courageuse armée soviétique défit l’armée nazie. Cette victoire fut décisive. Pourtant, plusieurs décennies après les accords de paix, la propagande capitaliste «  crache » sur l’URSS. Mais elle «  oublie » les accords de Munich. Pourtant se sont ces accords qui ouvriront les portes de la Pologne aux nazis. Ensuite, l’invasion de la Pologne sera le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale.

A la fin de la première guerre mondiale, le traité de Saint-Germain-en-Laye a été signé. C'est après ce traité, que les frontières de la république de Tchécoslovaquie ont été confirmées. Par ce traité, la France reconnaitra la souveraineté de cette république. Une alliance avait été instaurée entre la France et la république de Tchécoslovaquie. Mais avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, un second traité allait sceller l'avenir de cette jeune république. Effectivement, en septembre 1938, furent signés les accord de Munich. Sans la présence des tchécoslovaques. Les accords de Munich seront signé entre la France, l'Angleterre, l'Allemagne nazie, et l'Italie fasciste. Le signataire français était le président du Conseil Edouard Daladier. Le Premier ministre Neville Chamberlain signa pour l'Angleterre. Benito Mussolini et Adolf Hitler pour l'Italie et l'Allemagne. L'objectif de ces accords de Munich était simplement la rupture de l'alliance qui avait été créée entre (…) Lire la suite »
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1942-2012 Stalingrad, L’honneur d’un peuple

Agafia

« Un soleil d’hiver brille au-dessus des tombes collectives, au-dessus des tombes improvisées. Les morts dorment sur les hauteurs des collines, près des ruines des ateliers d’usine, dans des ravins et des combes, ils dorment là où ils se sont battus et leurs tombes se dressent près des tranchées, des casemates, des murs percés de meurtrières qui n’ont pas cédé à l"˜ennemi, comme un monument majestueux à la simple loyauté payée au prix du sang. Terre sainte ! »

Ainsi Vassili Grossman, juif athée, communiste désenchanté et correspondant de guerre pour le journal Krasnaïa Zvezda, fit ses adieux à Stalingrad dans un dernier article, le soir du Nouvel An, remplacé par Konstantin Simonov sur ordre du général Ortenberg. La séparation d'avec cette ville martyre, avant même la fin des combats, attrista Grossman marqué par les mois passés au coeur de cet enfer. « La ville est devenue pour moi une personne vivante » confia-t-il dans une lettre à son père. A Stalingrad, la sculpture miraculeusement épargnée par les raids aériens, ces enfants de pierre, faisant une ronde joyeuse autour d'un crocodile, apparaissait sur fond de ruines, comme le symbole de la victoire d'un peuple uni et fier terrassant le reptile nazi au prix du sang versé et de la souffrance. Stalingrad… Hitler qui visait les champs pétrolifères du Caucase, fut stoppé dans son élan par la ville portant le nom même de son frère-ennemi. Il y a 70 ans, l'actuelle Volgograd marqua le (…) Lire la suite »

Sabiha AHMINE : au nom de la diversité, reconnaissance pour la mémoire du 8 mai 45

Alain Marie

Le 8 mai 2012, plusieurs associations lyonnaises ont, comme chaque année, organisé à la Place du Pont la 67ème commémoration de la victoire des alliées. Au nom de la diversité, Sabiha AHMINE a fait une intervention pour rappeler le sens de cette célébration. Voici des extraits :

Nous sommes rassemblé ici, au coeur de la ville populaire de Lyon, en ce haut lieu symbolique avec respect, fraternité et dignité, pour la commémoration du 8 mai 1945, date de la victoire des alliés contre la barbarie Nazie. Mais également et surtout, ce rassemblement citoyen est un vibrant hommage aux victimes des massacres de Sétif, de Guelma et de Kharrata en Algérie qui restent étrangement occultés des calendriers officielles des commémorations. En effet, nous voulons ainsi donner sens au devoir de Mémoire : il y a 67 ans, le 8 mai 1945 à la région de Sétif, le système colonial a fait, selon diverses sources, 45 000 victimes côté algérien et une centaine de victimes européennes. Ne jamais oublier que cette tragédie historique qui témoigne clairement de la volonté sanglante du système coloniale à asseoir sa domination contre la volonté des peuples opprimés de se libérer du joug colonial s'est faite au détriment de la Charte des Alliés de 1943 et contre les résolutions du (…) Lire la suite »
13 décembre 1937 : Massacre de Nankin

La Chine et la Seconde guerre mondiale

Jean-Pierre DUBOIS

Bien que la Seconde guerre mondiale ait impliqué de très nombreux pays, les Européens ne retiennent généralement de ce conflit que les évènements et les dates qui ont marqué leur continent.

Ainsi, pour nombre d’entre eux, la guerre ne commence que le 1er septembre 1939 avec l’invasion de la Pologne pour se terminer le 8 mai 1945, date de la capitulation des armées nazies.

Ils n'ignorent pas toutefois qu'il y ait eu une guerre dans le Pacifique et que le Japon n'a capitulé que le 2 septembre 1945 après l'anéantissement de 200.000 êtres humains à Hiroshima et Nagasaki - cobayes des expériences nucléaires des Etats-Unis. Mais que sait-on de l'invasion de la Chine par le Japon dès 1937 ? Que sait-on de son effort militaire ? Que sait-on du nombre de victimes chinoises, le plus important après l'Union soviétique ? C'est pourtant en Chine, le 7 juillet 1937, que la Seconde guerre mondiale a commencé. L'EXPANSIONNISME JAPONAIS Pour comprendre le contexte, il faut savoir que la Chine était entrée dans la Première guerre mondiale aux côtés des pays de l'Entente (France, Grande-Bretagne,...) avec la promesse qu'elle récupèrerait les parties de son territoire (les concessions) illégitimement occupées par l'Allemagne. Promesse trahie puisque le traité de Versailles a entériné leur annexion par le Japon. Disposant ainsi d'un pied en Chine, le (…) Lire la suite »