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Thème : Deuxième Guerre Mondiale

Les leçons géopolitiques d’un tankiste russe (Fort Russ)

Yuriy SELIVANOV

Cela fait trois ans que Mosfilm a terminé l’une des créations les plus insolites de l’industrie contemporaine du cinéma russe, le film Tigre blanc* de Karen Shakhnazarov. L’année 2012 a été une bonne année, douce et prospère, où il était de bon ton de glorifier la vie, et donc un film sur un tankiste russe grièvement brûlé semblait hors de propos. D’ailleurs il a subi un gros échec commercial.

Personne ne savait alors ce qui allait arriver à ce monde en seulement deux ans, ni comment, dans le contexte d’un avenir incertain, on devait accueillir ce film vraiment prophétique. Prévenez-nous la prochaine fois ! Maintenant que le monde a été mis sens dessus dessous, ce serait une bonne idée de rediffuser ce film avec un slogan publicitaire approprié, quelque chose comme "une prophétie qui s’est réalisée ou... souvenirs du futur". En effet, les réalisateurs de Tigre blanc ont réussi à donner à leur film, de manière allégorique, une grande profondeur historique et philosophique en s’ancrant dans une histoire et une culture ancestrales qui demeurent pertinentes aujourd’hui ; cela nous rend fiers de notre industrie cinématographique. Une industrie qui, malgré des décennies d’Hollywoodisation a néanmoins gardé son identité et sa vision spécifique du monde. Tout d'abord, le film est une création intellectuellement et moralement saine. C’est déjà exceptionnel à notre époque. (…) Lire la suite »

Les Le Pen, père et fille

Léon LANDINI

A la mémoire d’Henri Alleg, directeur d’Alger républicain, auteur de La Question, membre du comité de parrainage du PRCF.

Ne dit-on pas que les chiens ne font pas des chats ? Ce dicton se confirme quand on entend la « Marine » rebondir sur les traces de son père, en affirmant péremptoirement : « Quand la pendule fait Tic ...Tac... Il est permis de torturer une personne afin de lui faire avouer un « crime ... qu’elle n’a peut être pas commis ! Décidément vouloir torturer des humains est une maladie familiale. Le père n’a-t-il pas préconisé et peut être même participé à la torture des « Bougnoules » comme ses semblables surnommaient alors les Algériens qui se battaient pour l’indépendance de leur pays ? Dans notre propre pays, des milliers de Résistants torturés ont prouvé qu’il est excessivement difficile de faire avouer des gens de conviction sous la torture et que le mot torture est lui même antinomique de dignité pour celui qui la pratique. Souvenons-nous d’ailleurs que, dès avant la Révolution française, la France des Lumières avait arraché à Louis XVI l’abolition de la question suite, (…) Lire la suite »
L’Histoire est une remise en cause : avec le temps et une gomme, les méchants deviennent bons.

A Paris une expo sur la Collaboration blanchit le grand capital

Jacques-Marie BOURGET

Ce matin vous ouvrez l’œil - parce qu’il faut bien continuer de vivre- le ciel n’est pas par-dessus le toit et seule une proposition d’abonnement à Valeurs Actuelles vous attend dans la boîte aux lettres. A quoi bon ? Vous gagne une envie de grand sommeil. Pourtant, source d’un plaisir imprévu, en ouvrant le livre-catalogue que vous avez acheté la veille, et qui résume le contenue d’une exposition en cours à Paris, « La Collaboration 1940-1945 », vous vous apercevez que la France, celle de ces « années noires », n’est pas aussi mauvaise fille, aussi vert de gris que décrite par vos vieux professeurs un peu trop cocos.

Finalement la journée commence par une bonne nouvelle. Sachons donc qu’entre 1940 et 1945 la France aurait pu faire pire. Outre Pétain et sa main tendue, Bousquet roi du Vel’d’hiv, la Milice et la LVF sur tous les fronts, le Statut des juifs, cette exposition nous apprend, en nous soulageant, qu’une partie du pays a été épargné par l’immonde. Honneur à l’économie, à son patronat qui a eu le courage de ne pas faire risette à Hitler. Pour une fois que le capital vient au secours du courage, le devoir est de le signaler. Avec l’intransigeance et l’exhaustivité qui sont sa ligne éditoriale, l’expo sur la Collaboration sait enfin dire le vrai, mettre des bornes et marquer à jamais le territoire de la nouvelle histoire : seuls quelques B.O.F et camelots, quelques gangsters ont économiquement fricoté avec les nazis. Le pire des pires, désigné par Denis Peschanski et Thomas Fontaine les commissaires de la police de l’exposition, est l’immonde escroc Joseph Joinovici . Personne n’observe (…) Lire la suite »

Ne les laissons jamais s’effacer dans la nuit et le brouillard…

Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

Camps de concentration de Natzweiler Struthof : Le 1er mai 1941 l’Allemagne nazie ouvre les camps de concentration KL-Natzweiler sur le lieu dit « Struthof », sur un site de l’Alsace française récemment annexée. Le camp principal est situé non loin d’un filon de granit rose dont l’exploitation va constituer le supplice de nombreux déportés. De nombreux camps annexes sont ouverts des deux côtés du Rhin. 52 000 humains seront déportés dans ces différents camps dont 27 000 dans le camp du « Struthof ».

De 1941 à 1945, 22 000 êtres humains sont assassinés à petit feu (durée moyenne de vie : 3 mois) dans le KL-Natzweiler ce qui en fait un des camps les plus meurtrier du système nazi. Il faut dire que parmi les camps nazis, celui-ci a une place particulière. L’ouverture du front Est contre l’Union soviétique contraint l’armée allemande à faire face à deux fronts, l’un à l’Est lui demande un immense effort de mobilisation, l’autre à l’ouest combat les résistances menées principalement, et souvent, exclusivement, par les communistes plongés dans la clandestinité. Aussi, constatant que la répression féroce (exécutions sommaires, tortures ...) des Résistants reste sans effet, le régime nazi décide d’adopter de nouvelles mesures encore plus barbares, ce seront les décrets Nacht un Nebel dits décrets NN signé par Hitler pour le premier le 7 septembre 1941, et par le maréchal Keitel le 12 décembre de la même année. Le premier décret NN est sans équivoque : « Avec le début de la (…) Lire la suite »

Juin : débarquement de tromperies massives !

Résistance

Les commémorations du débarquement du 6 juin 44 ont été l’occasion, non pas tellement d’inventer des mensonges (ils existent depuis longtemps), mais de tenter de les confirmer. Les motivations des Anglo-saxons en débarquant sur nos côtes n’étaient en effet portées par aucune noblesse.

La première raison est assez bien connue : ce sont les Soviétiques qui ont vaincu l’armée allemande... et non les Étasuniens. À plusieurs reprises et depuis plusieurs années, les Soviétiques avaient souhaité que « leurs alliés » étasuniens ouvrent un second front pour soulager leur effort de guerre. Mais ces derniers se réjouissaient des difficultés militaires de l’URSS. Entrés en guerre sur le tard, ils rêvaient secrètement à son épuisement ! Mais voilà que l’armée allemande vacille. L’affaire avait commencé à s’éclaircir depuis fin 41, après la contre-offensive victorieuse de l’Armée Rouge devant Moscou : l’Allemagne n’avait pas les ressources pour mener une guerre de longue haleine (on va y revenir...) et cette contre-offensive a montré que, justement, elle le serait. Survint la bataille de Stalingrad, gagnée au prix d’un héroïsme reconnu par tous mais aussi grâce à une grande habileté militaire. L'armée soviétique écrabouille l’armée allemande et se retrouve à foncer vers (…) Lire la suite »

La face cachée du débarquement en Normandie

Chems Eddine CHITOUR

« Soldats, marins et aviateurs des Forces expéditionnaires alliées ! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Vous apporterez la sécurité dans un monde libre. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire ! Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise. » Message d’Eisenhower aux troupes d’assaut, le 5 juin 1944.

Certains événements de cette campagne militaire historique ont été passés sous silence. Les fils connus de l'opération Overlord. Qui se souvient par exemple que les gros ballons des parades d'un grand magasin new-yorkais ont inspiré une supercherie à l'origine de la réussite du D-Day ? Les Alliés ont en effet eu l'idée de faire appel à l'entreprise Goodyear pour créer une armée en caoutchouc. Des chars et des barges gonflables devaient faire croire à un débarquement dans le Pas-de-Calais et détourner l'attention d'Hitler. » (1) L'opération Overlord On sait que le 6 juin 1944, ils étaient 177 Français à débarquer sur les côtes de Normandie, auprès des Alliés : un abbé, un repris de justice, un ancien légionnaire, un jeune marié, un ouvrier, un gosse de 17 ans, originaires de la métropole, de la Tunisie, de l'Algérie ou de Madagascar. Recrutés en Grande-Bretagne au début de la guerre, ils ont été entraînés à la dure en Ecosse avant de porter fièrement le béret vert du commando (…) Lire la suite »
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Le Débarquement du 6 juin 1944 du mythe d’aujourd’hui à la réalité historique

Annie LACROIX-RIZ
Le triomphe du mythe de la libération américaine de l’Europe En juin 2004, lors du 60e anniversaire (et premier décennal célébré au XXIe siècle) du « débarquement allié » en Normandie, à la question « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne » l’Ifop afficha une réponse strictement inverse de celle collectée en mai 1945 : soit respectivement pour les États-Unis, 58 et 20%, et pour l’URSS, 20 et 57% [1]. Du printemps à l’été 2004 avait été martelé que les soldats américains avaient, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, sillonné l’Europe « occidentale » pour lui rendre l’indépendance et la liberté que lui avait ravies l’occupant allemand et que menaçait l’avancée de l’armée rouge vers l’Ouest. Du rôle de l’URSS, victime de cette « très spectaculaire [inversion des pourcentages] avec le temps » [2], il ne fut pas question. Le (70e) cru 2014 promet pire sur la présentation respective des « Alliés » de Deuxième Guerre mondiale, sur fond (…) Lire la suite »
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8 mai - Hommage aux soldats soviétiques du cimetière d’Haubourdin dans le Nord.

Cercles communistes

8 mai - Hommage traditionnel de la Coordination Communiste aux soldats soviétiques du cimetière nordiste d’Haubourdin, à l’Armée Rouge et à l’URSS, principal contributeur de la victoire contre la barbarie nazie !

Cher(e)s ami(e)s, Cher(e)s camarades, Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage, d’une part aux martyrs soviétiques morts en France entre 1940 et 1945, et d’autre part aux soldats des troupes coloniales morts pour la libération de la France. Plus largement, venir ici à Haubourdin le 8 mai, chaque année depuis une douzaine d’années, c’est notre façon à nous, Coordination Communiste pour la reconstruction d’un parti communiste révolutionnaire, de célébrer le 8 mai 1945, date de la capitulation finale de l’Allemagne nazie, date de la victoire des peuples contre le nazisme. Et cet hommage, cette année, prend un relief particulier, non seulement parce qu’à l’heure du 70ème anniversaire du « débarquement de Normandie », nous allons entendre chanter les louanges des Etats-Unis d’Amérique…. et nos médias vont oublier le rôle décisif joué par l’URSS dans la victoire ; mais aussi bien sûr par rapport à l’actualité en Ukraine aujourd’hui où le fascisme relève la tête, avec (…) Lire la suite »

Mémoire du groupe des étrangers - A propos d’une chanson célèbre

Laurent Lévy

Il y a aujourd’hui soixante-dix ans, 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt-et-un membres de son groupe de Résistance, le FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans, Main d’Oeuvre Immigrée), étaient arrêtés et fusillés par les Nazis. Olga Bancic, arrêtée elle aussi, était décapitée quelques mois plus tard. Le texte qui suit leur rend hommage.

Pour beaucoup, la mémoire du « groupe des étrangers » est d’abord celle d’une chanson : « L’Affiche rouge » composée par Léo Ferré sur un poème de Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir »... Ce texte, publié par Aragon dans son grand livre de 1956 Le Roman inachevé [1] avait été écrit l’année précédente, à l’occasion de l’inauguration, onze ans après la mort de ses combattants, d’une rue Groupe Manouchian à Paris. Aragon écrit dans les notes qui accompagnent son livre : « Le poète arménien Manouchian, héros de notre résistance, chef du groupe dit « des étrangers », ou « de l’affiche rouge », a été fusillé par les nazis en février 1944. » Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servi simplement de vos armes La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans Cette première strophe, toute déclamatoire, ne dit encore rien des « étrangers » eux mêmes. Le choix du poète est de (…) Lire la suite »

1940 : Une défaite bien organisée

Michel J. CUNY

La trahison qui a conduit à la défaite de 1940 et à la débâcle qui lui a servi de cortège a revêtu des aspects multiples. Mais le fond en était certainement la formule : "Plutôt Hitler que le Front Populaire."

L'astuce - car il y a une astuce - remontait aux lendemains de l'écrasement sanglant de la Commune de 1871. Elle se trouve inscrite dans le livre qu'Ernest Renan publie cette année-là : La réforme intellectuelle et morale. Voici ce que l'on peut y lire (redisons que nous sommes bien en 1871) : "Si la Prusse réussit à échapper à la démocratie socialiste, il est possible qu'elle fournisse pendant une ou deux générations une protection à la liberté et à la propriété. Sans nul doute, les classes menacées par le socialisme feraient taire leurs antipathies patriotiques, le jour où elles ne pourraient plus tenir tête au flot montant, et où quelque Etat fort prendrait pour mission de maintenir l'ordre social européen." En 1940, le moment est venu de mettre cette doctrine en pratique. Or, tout cela se retrouve dans des documents tout ce qu'il y a de plus officiel... Avec, tout d'abord, une ligne Maginot qui s'arrête tout juste à l'endroit où, sans le vouloir mais par l'effet de la (…) Lire la suite »