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Thème : Deuxième Guerre Mondiale

Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.

Bernard GENSANE
Les guerres exacerbent, révèlent. La Deuxième Guerre mondiale fut, à bien des égards, un ensemble de guerres civiles. Les guerres civiles exacerbent et révèlent atrocement. Ceux qui militent, qui défendent des causes, tombent toujours du côté où ils penchent. Ainsi, le 11 novembre 1940, des lycées parisiens font le coup de poing avec des jeunes fascistes et saccagent les locaux de leur mouvement, Jeune Front et la Garde française. Quelques mois plus tôt, les nervis de Jeune Front avaient détruit les magasins juifs des Champs-Élysées « pour bien montrer leur sympathie envers la cause nazie triomphante. » Le fondateur du mouvement, Robert Hersant, futur grand patron de presse, « s'est fait une belle renommée en giflant une petite vendeuse juive. » Hersant quittera ce mouvement en octobre 1940 pour rejoindre le secrétariat général à la jeunesse du régime de Vichy et diriger le centre de jeunesse Maréchal-Pétain de Brévannes, dans le département de Seine-et-Oise. Il sera condamné en (…) Lire la suite »

Un voile opportuniste glissé sur l’histoire de la seconde guerre mondiale

Nestor NUNEZ

Certaines condamnations ne sont pas ingénues, et encore moins sincères. Tenter de présenter, soixante dix ans après, l’Union Soviétique, aujourd’hui disparue, comme la responsable du déclenchement de la seconde guerre mondiale obéit à des intérêts malsains mais elle n’a rien d’original. L’idée avait déjà été lancée en 1939, au moment où les nazis avaient fait irruption en Pologne, ce qui avait marqué le début de la pire conflagration de l’histoire de l’humanité.

Le prétexte avancé par les occidentaux pour lancer cette absurdité a été l'accord de non-agression signé entre Berlin et Moscou, que le gouvernement de Joseph Stalin avait accepté, au vu de l'invasion allemande en Pologne, afin de gagner du temps avant l'attaque des troupes fascistes, considérée comme inévitable, et qui, du reste, était considérée comme souhaitable par les grandes puissances capitalistes. Ces historiens « innovateurs » et « honnêtes » ne semblent pas être au courant des erreurs graves et répétées commises par Washington, la Grande Bretagne et la France en ce qui concernait le réarmement allemand durant les années qui ont précédé la guerre. Ces pays y ont même contribué en leur fournissant des biens et des technologies. Ces « illustres académiciens » n'ont pas non plus analysé la prétendue « neutralité » occidentale proclamée lorsque les phalangistes, appuyés directement par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, ont mené la guerre et vaincu les forces de la (…) Lire la suite »

Retour sur un spectre !

COMAGUER
La fameuse citation de MARX sur le communisme résonne toujours aux oreilles des bourgeoisies occidentales. Pourtant rien, ni dans l'organisation du pouvoir d'Etat, ni dans le régime socio politique, ni dans les rapports de classes, ne peut laisser le moindre doute sur l'existence d'une quelconque réalité socialiste dans la Russie contemporaine (ou, a fortiori, dans une des anciennes républiques socialistes.) D'où peuvent donc provenir les manifestations d'inquiétude de ces mêmes bourgeoisies qui en viennent à légiférer pour chasser le spectre ? Car Il ne s'agit pas de vagues craintes nichées dans les tréfonds de la conscience bourgeoise mais d'actes politiques très concrets. La plus récente de ces manifestations est un vote du Parlement européen qui a suscité en Russie même deux commentaires que nous reproduisons ci-après. Que le Parlement européen soit mal élu ne fait de doute pour personne - les taux d'abstention aux dernières élections en fournissent la preuve -, qu'il (…) Lire la suite »
Le rôle des Républicains espagnols dans la libération de Paris

Luis Royo-Ibanez : "Je fonce sur Paris..."

José FORT

Les cérémonies du 65 ème anniversaire de la libération de Paris auront lieu le 25 août prochain sur le parvis de l’Hôtel de Ville de la capitale. Le rôle des républicains espagnols sera-t-il évoqué ? J’ai rencontré le survivant espagnol de la division Leclerc, Luis Royo-Ibanez peu avant sa mort à Cachan dans le Val-de-Marne.

Il était membre de la 9 ème compagnie qui participa à la libération de Paris à bord d'un Half-Track baptisé " Madrid ", en mémoire des combats contre les troupes franquistes près de la capitale espagnole. Ce Catalan engagé à l'âge de dix-sept ans dans l'armée républicaine raconte son parcours, de Madrid à Agde dans l'Hérault, de Marseille à Oran, du Maroc au pays de Galles, de Omaha Beach à Paris, jusqu'à sa blessure dans les Vosges. Ses camarades de combats, le général Leclerc, sa joie d'entrer dans Paris, le défilé sur les Champs-Élysées, les femmes tondues, les FFI. Voici son témoignage. Q. Vous êtes un des premiers soldats de la division Leclerc qui ont participé à la libération de Paris. Après tant d'années, à quoi pensez-vous d'abord ? Luis Royo-Ibanez. D'abord ? A mes dix camarades du Half-Track " Madrid " que je conduisais. Ils ont tous disparu. Je pense à mon chef de section Moreno, à ces dix Espagnols vaincus par les franquistes soutenus par les nazis et les fascistes (…) Lire la suite »

La Mémoire d’une pensée Moderne : François Mazou, Carl Einstein, Lisa Fittko

Luis LERA
1996 : soixantième anniversaire d'Espagne 1936. C'est encore François qui, au cours d'un débat à Pau au cinéma le Méliès, après la projection du film de Ken Loach Land and Freedom nous fit découvrir un personnage singulier, une autre grande figure, combattant de la liberté en Espagne : « Qui ici dans cette salle a déjà entendu le nom de Carl Einstein qui repose depuis 56 ans dans le cimetière de Boeil Bezing ? » François Mazou révèle la personnalité de Carl Einstein A vrai dire, personne ne connaissait ce personnage qui se révélait si soudainement à tous. Sud Ouest a publié il y a quelque années, sous la plume de Alain Bernard, un article assez documenté traçant un portrait, puis son parcours jusqu'au suicide à Betharam. Puis ce fut le tour de René Laulheuret dans la République des Pyrénées. Et que cela soit dit en passant pour le remercier des nombreux et bons articles sur François Mazou. Ariane Brunneton ne fut pas en reste : elle publia dans la merveilleuse collection « (…) Lire la suite »

Le choix de la défaite - Les élites françaises dans les années 1930

Annie LACROIX-RIZ

Comment, pour préserver leur domination sociale, les élites économiques et politiques françaises firent le choix de la défaite.

Un grand livre d'histoire se définit premièrement par la découverte et l'exploitation méthodique de documents assez nombreux pour permettre des recoupements, deuxièmement, par un point de vue qui structure l'enquête sur le passé (Annie Lacroix-Riz répond à Marc Bloch qui, avant d'être fusillé en 1944, s'interrogeait sur les intrigues menées entre 1933 et 1939 qui conduisirent à cette « étrange défaite »), troisièmement, par une théorie qui permet de penser l'histoire. Pour l'auteure, la lutte des classes est une affaire de longue durée et peut susciter des alliances et l'usage de toutes les techniques sociales de domination. Ce livre montre bien que les dirigeants du capitalisme n'ont eu de cesse, depuis la révolution bolchevique en Russie, l'organisation du Parti communiste français et la montée en puissance d'une classe ouvrière qui menaçait le partage des profits, non seulement de reprendre le terrain perdu mais aussi d'empêcher toutes menées contestataires. Il montre que les (…) Lire la suite »

Il y a 60 ans, l’Affiche rouge.

DIVERS

Le 21 février 1944, les membres du groupe Manouchian étaient éxécutés par les nazis au Mont-Valérien.

Missak Manouchian, de la poésie à la lutte armée Missak Manouchian, responsable des FTP-MOI de Paris (été 1943), est né le ler septembre 1906 dans une famille de paysans arméniens du petit village d'Adyaman, en Turquie. Il a huit ans lorsque son père trouvera la mort au cours d'un massacre par des militaires turcs. Sa mère mourra de maladie, aggravée par la famine qui frappait la population arménienne. La résistance arménienne à la domination turque accentuée par le conflit religieux opposant les deux nations, les premiers étant chrétiens orthodoxes entraîne de terribles massacres par le gouvernement turc. Près de deux millions d'arméniens, hommes et femmes, y ont trouvé la mort (1915-1918). Agé de neuf ans, témoin de ces atrocités qu'on qualifie aujourd'hui de génocide par référence à celui des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale Missak Manouchian en restera marqué pour la vie. De nature renfermée, il deviendra encore plus taciturne ce qui le conduira, vers l'âge de (…) Lire la suite »
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