Le 10 juin 1944, pendant plus de deux heures, les troupes Waffen-SS de la 4e division SS Polizei Panzergrenadier sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Fritz Lautenbach fit du porte à porte pour massacrer des civils grecs, afin de venger une attaque partisane.
Un total de 218 hommes, femmes et enfants fut tué. Selon les survivants, les forces SS ont tué les bébés à coups de baïonnette dans leurs berceaux, poignardé les femmes enceintes et décapité le prêtre du village. Après le massacre, un agent de la Geheime Feldpolizei qui accompagnait les forces allemandes informa les autorités que, contrairement au rapport officiel de Lautenbach, les troupes allemandes avaient été attaquées à plusieurs kilomètres de Distomo et n’avaient pas subi de tir « de mortiers, de mitrailleuses et de fusils depuis la direction de Distomo ». Une enquête fut ouverte. Lautenbach admit qu’il avait outrepassé les ordres, mais le tribunal se prononça en sa faveur, au motif qu’il avait été motivé, non par la négligence ou l’ignorance, mais par un sens des responsabilités envers ses hommes.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Distomo
Nikos Chountis : Les réparations de guerre sont une obligation morale et politique de l’Allemagne
Source :
http://syriza-fr.org/2015/06/10/massacre-de-distomo-le-10-juin-1944-les-reparations-de-guerre-sont-une-obligation-morale-et-politique-de-lallemagne/
« Le gouvernement grec revendiquera politiquement et moralement le remboursement des dettes allemandes, comme cela a été défini : le remboursement du prêt obligatoire sous l’occupation, les réparations des dommages et la restitution des trésors culturels » a souligné le ministre adjoint des Affaires étrangères, Nicos Chountis dans une interview à APB.
Il note que la nouvelle direction politique du Ministère des Affaires étrangères a officiellement soulevé la question des réparations de guerre et du prêt obligatoire sous l’occupation à la direction du Ministère des Affaires étrangères allemand. « Nous avons expliqué à nos interlocuteurs allemands que nous n’avons aucun désir d’ouvrir des fronts d’opposition pour le revendiquer sans trouver une manière de s’entendre, de se comprendre et de coopérer ensemble. Ce que nous demandons à la partie allemande c’est de comprendre que cette question est une obligation morale et politique. Que le problème existe ».
« La Grèce est le seul pays qui a subi les plus grandes catastrophes et les plus grandes conséquences concernant les victimes civiles de guerre et elle ne s’était pas encore indemnisée, tandis que d’autres pays ont déjà reçu une indemnisation, même si, comme je l’ai souligné ce n’est pas seulement une question économique. Le sujet du vol des trésors culturels du pays et ses archives, a également révélé qu’un grand pillage s’était réalisé. Ces événements ont été survenus, par conséquent, personne ne peut pas les nier. La reconnaissance qu’il y a cette obligation est très important et c’est pourquoi nous voulons montrer que nos discussions sont basées sur les demandes bien fondées et non sur quelque chose d’absurde », il a ajouté.
Interrogé sur la déclaration du ministre de la Justice, Nikos Paraskevopoulos, qu’il est prêt à donner la permission de mettre en œuvre la décision de la Cour de Cassation de 2000 pour la réhabilitation des familles des victimes par des atrocités nazies de Distomo, Nikos Chountis a répondu : « Cela signifie qu’elles sont directement exigibles et dans le cas d’un refus on pourrait faire usage du droit de saisir des biens de l’État allemand en Grèce, comme a déclaré le ministre de la Justice à l’Assemblé Nationale. Cependant, dans tous les cas, on doit verser une indemnisation.
Il est très important parce que c’était une décision de la Cour suprême depuis 2000, qui doit être approuvée par les ministres respectifs de la Justice pour être appliquée. Depuis quinze ans, les prédécesseurs de Nikos Paraskevopoulos ont refusé de le faire sans aucune explication. Il est important que l’actuel ministre de la Justice et le nouveau gouvernement sont déterminés à en poursuivre. Il est également essentiel de voir l’acceptation de l’autre côté et du problème général. On doit revendiquer son droit, mais parce que c’est une question délicate, car elle est liée à une aggravation générale des relations gréco-allemandes, nous ne voulons pas que cela se produise. Néanmoins, c’est une obligation morale et politique d’Allemagne d’affronter la question et c’est un engagement du gouvernement grec à la réclamer ».
Traduction du grec : Athina Vlachaki