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Thème : Déstablisation/Subversion

"Yankees de merde" comme dit le président Chavez

Bolivie : l’orient en flammes, Morales chasse l’ambassadeur étasunien.

Roberto ZANINI

Les premiers morts arrivent dans l’après-midi, à cinq kilomètres de Porvenir sur la route de Tres Barracas, dans la province orientale de la Bolivie qui est en feu depuis plusieurs jours. Une manifestation de campesinos, une embuscade des groupes d’assaut du préfet autonomiste de Pando, les bastonnades et les coups de revolver partent, quatre homes sont tués. Il ne s’agit plus de blocs routiers et d’institutions publiques assaillies et détruites, de gazoducs sabotés. Ce n’est pas encore une guerre civile, ce qui est en train de mordre la Bolivie dans sa province orientale riche, autonomiste et anti-indigène ; mais ça commence à en avoir la forme. Et le président Evo Morales ne fait pas marche arrière : d’un côté il ordonne à l’armée de ne pas ouvrir le feu, de l’autre il ordonne l’expulsion de l’ambassadeur étasunien Philip Golberg.

La Paz. La violence arrive très annoncée : entre mardi et mercredi les discours incendiaires des préfets autonomistes de Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando contre l'ennemi numéro un, le président Evo Morales, sont remplacés de façon très peu imprévue par des groupes d'assaut. L'argument est toujours le même : rendez-nous les impôts sur les hydrocarbures, supprimés aux préfets, pour financer les retraites sous le nom de « Renta Dignidad ». Manipules et légions de « militants civiques » commencent alors un assaut méthodique et massif, contre les sièges des institutions d'état haïes. Il y aura une trentaine de sièges d'institutions et offices publics occupés et souvent saccagés. A Santa Cruz, le préfet Ruben Costas envoie ses gros bras armés de bâtons, de boucliers et de gros pétards, envahir la compagnie téléphonique Entel, tout juste nationalisée (elle appartenait auparavant à la société italienne Telecom), le bureau des impôts, l'Institut pour la réforme agraire, la caisse (…) Lire la suite »

La face cachée de John McCain

Jean-Guy ALLARD

Peu de nord-américains savent que derrière le septuagénaire souriant, millionnaire et descendant d’amiraux de la US Navy qui aspire à la présidence des États-Unis pour le Parti Républicain, se cache le chef du conseil de direction de l’IRI, un appareil infernal de propagande qui dépense chaque année des dizaines de millions de l’argent des contribuables dans des opérations antidémocratiques à travers le monde.

Pièce essentielle du mécanisme de la CIA pour attaquer les gouvernements progressistes latino-américains, l'International Republican Institute que préside John McCain depuis plus de 15 ans, est l'arme secrète de la droite la plus récalcitrante des États-Unis pour atteindre ses objectifs par le biais de gigantesques opérations de tromperie et de manipulation. Inspirée par Ronald Reagan qui réclamait en 1982 la création d'un think tank qui mènerait une « croisade pour la liberté », l'IRI a été fondée en 1983 par des idéologues fondamentalistes du Parti Républicain et a immédiatement reçu un financement abondant du trésor public par l'intermédiaire des institutions fédérales qui se consacrent à l'ingérence à l'étranger. La quasi-totalité des 75 millions de dollars que l'IRI répartit annuellement entre les organisations subversives les plus réactionnaires de la planète, en les encourageant à déstabiliser des gouvernements légitimes, proviennent de la National Endowment for (…) Lire la suite »

Guerre en Caucase : une sale aventure

DIVERS

On a le sentiment troublant que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, entre autres, vont adopter la même position qu’après le bombardement du Liban par Israël, à peu près à la même époque au cours de l’été 2006 : passer par les Nations Unies pour exercer des pressions sur la victime et l’amener à faire des concessions à l’agresseur.

Vendredi 8 juillet 2008 La Géorgie envahit l'Ossétie du Sud (1) : La Géorgie a lancé une offensive militaire majeure vendredi pour reprendre le contrôle de la province sécessionniste de l'Ossétie du Sud, provoquant une riposte furieuse de Moscou, qui a aussitôt envoyé des tanks dans la région, et la menace d'une guerre ouverte entre la Géorgie, un proche allié des Etats-Unis, et la Russie. Des centaines de morts ont été signalés pour la plus grave explosion de violence depuis que la province a acquis de facto son indépendance lors d'une guerre contre la Géorgie qui prit fin en 1992. Selon des témoins, la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, à été dévastée. « J'ai vu des cadavres dans les rues, autour d'immeubles en ruines, dans des voitures, » a déclaré Lyudmila Ostayeva, 50 ans, qui a fui avec sa famille à Dzhava, un village proche de la frontière avec la Russie. « C'est impossible de les compter maintenant. Il ne reste pratiquement pas un seul immeuble intact. » Et (…) Lire la suite »

Alerte rouge dans la Caucase : que cherchent les Etats-Unis ?

Danielle BLEITRACH

Il s’est produit des affrontements militaires d’une trés grande gravité entre les armées du régime marionnette de Washington de Géorgie ( le Caucase du Nord ) et la république autonome d’Ossétie du Sud, appuyée par la Russie, y compris le bombardement hier de la capitale autonome de l’Ossétie, Tskhinvali. L’assaut de la Georgie qui a par ailleurs fait 15 morts parmis les soldats russes de maintien de la paix dans leur caserne a entraîné une réaction de la Russie et on peut parler de guerre, avec entrée des chars russes, de l’aviation et de nombreux volontaires venus de l’Ossetie du nord.

Il y aurait eu dans l'attaque géorgienne contre l'Ossetie 1 400 morts, en majorité des civils, selon l'agence de presse russe Interfax, qui cite le chef des séparatistes ossètes, Edouard Kokoity. Des avis contradictoires sur le nombre des victimes La capitale ossète, Tskhinvali, a été investie par la Georgie qui a prétendu venir mater les "tendances séparatistes" . On compte de nombreuses victimes mais les communiqués venus des deux camps sont contradictoires. Un porte-parole de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés en Ossétie du Sud a aussi indiqué que de nombreux immeubles et maisons avaient été détruits dans le combat. La Russie n'a pas tardé à réagir, d'autant que des tirs géorgiens avaient tué dix soldats russes dans une caserne de la force de maintien de la paix, à Tskhinvali. Cent cinquante chars et véhicules blindés russes sont entrés en Ossétie du Sud, alors que, à Moscou, se tenait un conseil de sécurité sous la présidence de Medvedev. La Géorgie a (…) Lire la suite »
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Mes impressions de Bolivie

Michel COLLON

La Bolivie a bien changé. A La Paz, j’assiste à une grande réception donnée par l’ambassadeur de Cuba. Mojitos, buffet, danses, grosse ambiance. Où sommes-nous ? Dans la salle des fêtes de... l’armée bolivienne. Oui, celle qui a tué le Che.

La Bolivie a bien changé, mais tout le monde ne lui veut pas que du bien. Nous sommes venus nous en rendre compte sur place avec quelques intellectuels progressistes d'une quinzaine de pays : Frei Betto, Ernesto Cardenal, Ramsey Clark, François Houtart, Luis Britto Garcia, Pascual Serrano... Quelques journées de rencontres et d'échanges avec des intellectuels boliviens, des représentants des communautés indiennes, des artistes... Le moment est tendu. La droite essaie de provoquer une scission des riches régions de l'Est. Pour déjouer la manoeuvre, le président Evo Morales, à mi-mandat, appelle à un référendum révocatoire, ce 10 août. Une sorte de vote de confiance. Il remet son mandat en jeu, mais aussi celui des préfets de départements, y compris ceux tenus par l'opposition. La droite tente de saboter le référendum et on craint des incidents... Nous allons voir qui est derrière ces incidents, quel rôle jouent ici les Etats-Unis, et la CIA, et un ambassadeur vraiment curieux, (…) Lire la suite »

La CIA et l’oligarchie, conspiration contre la Bolivie

CEPRID
L'Empire yankee et l'Agence Centrale d'Intelligence (CIA), l'USAID, l'Institut Républicain International (IRI), l'Institut Démocratique National (NDI) et d'autres institutions nord-américaines spécialisées dans la subversion, actions séparatistes et déstabilisation de gouvernements cohabitent publiquement pour conspirer avec les oligarchies boliviennes et leurs organisations de droite fascistes comme le Comité Civique et l'Union Juvénile de santa Cruz, afin de renverser le gouvernement de Evo Morales et créer ainsi des petites républiques in-dépendantes qui serviraient les classes dominantes et les intérêts géopolitiques des États-Unis et les transnationales qui ont pillé les ressources naturelles des Départements de Santa Cruz de la Sierra, Beni, Pando, Tarija et Cochabamba. L'obscure CIA qui cherche l'anti patrie, la trouve chez les oligarchies et dans les grandes entreprises de communication sociale, leurs alliés naturels pour renverser les gouvernements progressistes et (…) Lire la suite »
Bolivie - Etats-Unis

Pourquoi Bush a avalé "le cafard"

Jean-Guy ALLARD

[ LE GRAND SOIR : Carlos Sánchez Berzaà­n, dont il est question ici, est l’ex-ministre de la Défense de Bolivie, et il est réclamé par la justice bolivienne en raison de sa participation aux massacres d’octobre 2003. Les Etats-Unis, évidemment, lui ont accordé l’asile. ]

Carlos Sánchez Berzaà­n, l'homme fort du gouvernement assassin de Sánchez de Lozada, à qui Bush permet maintenant de jouir tranquille des plages de Miami, est surnommé Chulupi, le nom guarani du "cafard". Si être un collaborateur de la CIA exhalait un parfum, on pourrait alors sentir l'odeur de Carlos Sánchez Berzaà­n à des kilomètres. Tout dans son passé caractérise un fidèle serviteur de l'ambassade des États-Unis, tel que les a décrits le défunt agent de la CIA Philip Agee dans son Journal d'un agent secret. De sorte que personne, parmi les observateurs, se soit étonné quand le 5 octobre 2003, Sanchez Berzain récitait aux médias que le MAS de l'actuel président Evo Morales recevait des « ressources économiques » du gouvernement du Venezuela pour financer les conflits sociaux de la dénommée « guerre du gaz ». Le massacre de septembre et octobre 2003 a fait 74 morts et 400 blessés. Celui qui était alors ministre de la défense est ressorti de ces terribles évènements avec (…) Lire la suite »

Les « Dames en blanc » de Cuba

Salim LAMRANI

Les « Dames en blanc » cubaines ont acquis une certaine renommée au sein de la presse occidentale, qui évoque régulièrement leurs activités. Elevées au rang de symbole de la lutte pour la liberté, ces dernières jouissent d’une aura médiatique qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel groupe d’opposants à travers le monde, alors qu’elles suscitent plutôt l’indifférence et le rejet auprès de la population cubaine.

« Dames en blanc » et Mères de la Place de Mai, même combat ? Les « Dames en blanc », parents des 75 opposants arrêtés en mars 2003 pour « association avec une puissance étrangère », manifestent tous les dimanches à Cuba pour exiger la libération de leurs proches. Pour se draper d'une certaine légitimité et occulter les raisons qui ont conduit leurs parents en prison, les Dames en blanc utilisent le moyen de lutte des Mères de la Place de mai et comparent volontiers le combat qu'elles mènent au leur. La presse internationale s'est également empressée à procéder à des comparaisons hâtives sans évidemment chercher à connaître l'opinion des mères argentines, les principales intéressées. Interrogée à ce sujet, Hebe de Bonafini, présidente de l'association Mères de la Place de Mai, universellement reconnue et respectée pour sa lutte infatigable contre les injustices, a dénoncé le rapprochement fallacieux effectué par les Dames en blanc et a eu une réponse assez cinglante envers les (…) Lire la suite »
ASSEMBLÉE D’ONG MERCENAIRES A WASHINGTON

La USAID révèle ses plans pour la subversion à Cuba

Jean-Guy ALLARD

Sans la moindre pudeur, José "Pepe" Cárdenas et les fonctionnaires chargés d’agresser Cuba, ont révélé à Washington comment ils dilapideront les 45 millions de dollars assignés à la subversion contre l’àŽle par l’intermédiaire d’« institutions expérimentées », de préférence européennes et latino-américaines

[note du Grand Soir : pas mal de noms qu'on entend aussi autour de Reporters Sans Frontières...] Dans son nouveau plan pour la déstabilisation de Cuba, la USAID soutiendra l'envoi clandestin de matériel électronique dans l'àŽle par des intermédiaires européens ou latino-américains qui effectuent le travail sale qu'elle ne peut légalement effectuer, favorisera les voyages d'agents dans le pays en utilisant les permis dits humanitaires pour mener des « évaluations sur le terrain », et garantira à ses collaborateurs que leurs activités ne seront jamais divulguées. Forcée par le GAO (le bureau fédéral d'audit) à se fabriquer une certaine image de décence dans la distribution de l'argent du contribuable qu'elle gaspillait sans le moindre appel d'offres, la USAID (l'agence soi-disant pour le développement international) vient d'effectuer, ce 14 mai (2008), à son siège central de Washington, une assemblée sur la distribution des 45 millions assignés par l'Administration Bush pour (…) Lire la suite »

Eva Golinger : la révolution bolivarienne, pour moi, est une révolution mondiale.

Eva GOLINGER, Jean-Guy ALLARD

Son nom et son accent sont du cinéma. Son style d’adolescente incorrigible, son regard moqueur et l’ironie de son sourire ne laissent personne indifférent. De père nord-américain et de mère vénézuélienne, Eva Golinger a tout pour surprendre.

Avocate formée à New York, elle s'est spécialisée en droits de l'homme internationaux et a quitté la métropole yankee pour s'installer dans la Venezuela qu'elle ne cesse de défendre avec passion. Son premier livre, "Le code Chavez", qui déchiffre l'intervention des États-Unis dans cette nation sud-américaine, a été qualifié par l'ex vice-président José Vicente Rangel, de « rappel hallucinant de ce que le Venezuela a vécu de 2001 à 2003 ». Son oeuvre la plus récente, "Bush contre Chávez : La guerre de Washington contre le Venezuela", documente l'escalade constante des attaques impériales contre la Révolution bolivarienne. Elle affronte sans sourciller, indistinctement, la CIA, le Pentagone, la NED, RSF, la USAID, la mafia vénézuélienne de Miami ou le paramilitarisme colombien, avec la fougue du procureur qui affronte le tribunal avec des preuves irréfutables dans son dossier. Depuis Caracas, l'avocate et chercheure vénézuélienne-nord-américaine Eva Golinger répond à nos (…) Lire la suite »