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Thème : Déstablisation/Subversion

Venezuela : Des documents révèlent que les États-Unis sont intervenus dans les élections (Jacobin Mag)

Tim Gill, Christian Lewelling

L’indignation suscitée par la prétendue intervention russe dans les élections américaines a été générale. Mais des documents obtenus par Jacobin révèlent que les États-Unis sont intervenus dans les élections vénézuéliennes en donnant une formation aux forces d’opposition afin qu’elles puissent utiliser Facebook contre le parti du président Nicolás Maduro.

Ces derniers mois, les législateurs américains ont condamné Facebook pour avoir nui à la santé des enfants, amplifié la violence entre Washington et l’Inde et diffusé des informations erronées sur le COVID-19 et son vaccin. Ces critiques font suite à la fuite de milliers de documents internes de l’entreprise, connue sous le nom de Facebook Papers, qui révèle qu’alors que Facebook connaissait parfaitement le rôle de ses produits dans le développement d’une série de comportements toxiques, l’entreprise a refusé de prendre des mesures énergiques pour y remédier, faisant passer ses profits avant la protection de la santé. Pourtant, alors que les législateurs exploitent les retombées politiques de la fuite pour intensifier leurs attaques contre le géant technologique, les contribuables pourraient également trouver intéressant de savoir que le gouvernement américain a financé des programmes visant à aider les partis politiques d’opposition et les militants à utiliser Facebook pour (…) Lire la suite »
Think tanks et ONG parfumés au dollar...

Le rapport de Graphika : soft power et guerre de 4e génération contre l’Algérie

Ahmed BENSAADA

Contrairement au hard power qui est basé sur la force coercitive classique, le soft power utilise l’attraction positive et la persuasion pour atteindre des objectifs de politique étrangère. Il s’agit donc d’une capacité d’influence susceptible d’imposer, en douceur, un comportement ou une façon de penser identiques ou similaires à celles de celui qui utilise cette technique.

Son succès repose donc sur l’impression de ne pas y avoir été contraint. Ainsi, le soft power n’atteint ses objectifs que s’il n’est pas perçu comme de la manipulation ou de la propagande. Selon son concepteur, le très influent Joseph Nye, le soft power est soutenu par trois piliers : les valeurs politiques, la culture et la politique étrangère. Commentant cette théorie, le professeur G. John Ikenberry donne les précisions suivantes dans la célèbre revue Foreign Affairs : « Les États-Unis peuvent dominer les autres, mais ils ont également excellé dans la projection du soft power, avec l'aide de leurs entreprises, fondations, universités, églises et autres institutions de la société civile ; la culture, les idéaux et les valeurs des États-Unis ont été extrêmement importants pour aider Washington à attirer des partenaires et des partisans ». L’exportation de la démocratie, qui est un champ établi et prépondérant de la politique étrangère américaine, utilise évidemment le soft (…) Lire la suite »

Creative Associates International (CAI) : Ce n’est pas exactement la CIA, mais c’est assez proche (MintPress)

Alan MACLEOD
Alors que des armées de mercenaires comme Blackwater ont déjà fait l’objet d’une enquête, rendant le nom de l’entreprise tristement célèbre dans le monde entier, l’organisation Creative Associates International est largement passée sous les radars – exactement là où le conseil d’administration de l’organisation veut qu’elle soit. Vous n’en avez probablement jamais entendu parler, mais Creative Associates International (CAI) est l’une des organisations non gouvernementales les plus importantes et les plus puissantes au monde. Pilier de la puissance douce des États-Unis, le groupe a été l’architecte de la privatisation du système éducatif irakien, a conçu des applications de messagerie destinées à renverser le gouvernement cubain, a servi de groupe de façade à la tristement célèbre force mercenaire Blackwater (rebaptisée Academi) et a assuré la liaison avec les escadrons de la mort Contras au Nicaragua. En tant que telle, elle a fonctionné « à la fois comme un instrument de (…) Lire la suite »
Des rappeurs et des artistes soutenus par le gouvernement américain deviennent célèbres en tant que ’catalyseurs des troubles actuels’.

La contre-révolution culturelle à Cuba (The GrayZone)

Max BLUMENTHAL
Se présentant comme un collectif d'artistes de base luttant pour la liberté d'expression, le mouvement San Isidro est devenu une arme clé dans l'assaut du gouvernement américain contre la révolution cubaine. 'Mon peuple a besoin de l'Europe, mon peuple a besoin de l'Europe pour désigner l'agresseur', a proclamé Yotuel, un rappeur cubain basé en Espagne, lors d'un événement au Parlement européen organisé par des législateurs de droite, avant de passer le micro au chef du coup d'État vénézuélien Juan Guaidó. Quelques jours plus tard, Yotuel a tenu une conférence téléphonique avec des représentants du département d'État des Etats-Unis pour discuter de 'Patria y Vida', l'hymne rap anticommuniste dont il est l'auteur. Alors que la poussière retombe après une journée de manifestations dans les villes cubaines, le Wall Street Journal a qualifié 'Patria y Vida' de 'cri de ralliement commun' des opposants au gouvernement cubain, tandis que le magazine Rolling Stone l'a présenté comme (…) Lire la suite »
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Un fiasco de Tweets : des documents indiquent que les États-Unis ont participé aux manifestations à Cuba (MintPress)

Alan MACLEOD

Le gouvernement américain peut créer une misère économique pour le peuple cubain, mais il ne peut, semble-t-il, le convaincre de renverser son gouvernement.

LA HAVANE - En début de semaine, Cuba a été secouée par une série de manifestations antigouvernementales dans les rues. L'establishment américain a immédiatement salué les événements, mettant tout son poids derrière les manifestants. Pourtant, des documents suggèrent que Washington pourrait être plus impliqué dans ces événements qu'il ne veut bien le dire publiquement. Comme beaucoup l'ont rapporté, les manifestations, qui ont commencé dimanche dans la ville de San Antonio de los Baños, dans l'ouest de l'île, ont été menées et soutenues vocalement par des artistes et des musiciens, en particulier ceux de la scène hip-hop dynamique. 'Pour ceux qui ne connaissent pas Cuba, les manifestations auxquelles nous assistons ont été lancées par des artistes, et non par des politiciens. La chanson 'Patria y Vida' explique avec force ce que ressentent les jeunes Cubains. Et sa sortie a eu un tel impact que vous irez en prison si vous êtes pris en train de la jouer à Cuba', a déclaré le (…) Lire la suite »
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Juan Guaido reçu au Sénat. A quoi joue la France ?

Romain MIGUS

Ce 2 décembre 2020, le Sénat français a officiellement reçu Juan Guaido via vidéo conférence. A quelques jours des prochaines élections législatives au Venezuela, la volonté d’afficher notre République aux côtés de ce triste personnage a de quoi surprendre. En réalité, elle s’inscrit dans la continuité de notre diplomatie depuis près de deux ans.

Notons tout de même que les sénateurs socialistes ont déclaré que cette audition était "inopportune" à quelques jours du scrutin. Leurs homologues communistes ont qualifié la présence de Guaido de "malvenue". Il n'empêche que le politicien vénézuélien a tout de même pu s'exprimer entre deux contre-vérités (voire calomnies) des sénateurs de droite et de LREM. Faut-il encore rappeler qui est Juan Guaido ? Visiblement oui. Juan Guaido est le visage d’une opération de changement de régime initié par Donald Trump, et dont héritera certainement Joe Biden. A travers une tentative de coup d’État institutionnel, celui-ci s’est auto-proclamé président par intérim du Venezuela au détour d’une rue, en janvier 2019. Le réseau de pays qui a inféodé sa politique étrangère à celle des USA l’a immédiatement reconnu comme tel, sans prendre un seul instant en compte l’opinion du Peuple vénézuélien. Mais cette opération s’est heurtée tout autant à la résistance des Vénézuéliens qu’à celle des (…) Lire la suite »

La France fut le meilleur espion des États-Unis à Cuba

Hernando CALVO OSPINA

Révélations sur la crise d’octobre 1962. C’est une information presque inédite. Lors de la Crise d'Octobre, ou Crise des Missiles, de 1962, la France joua un rôle fondamental : ce sont ses espions à La Havane qui avaient découvert, avant tout le monde, l'arrivée secrète des missiles soviétiques à Cuba et qui en informèrent Washington...

Cette crise, la plus grave de la Guerre Froide, faillit déclencher une confrontation nucléaire entre les États-Unis et l'Union Soviétique à propos de la révolution cubaine... De par la précision de l’information que les français livrèrent, et la portée du sujet, ce travail en faveur d'une puissance étrangère a été considéré jusqu’à aujourd’hui comme l’un des plus importants de l'histoire du renseignement français. Le Monde diplomatique, Espagne* À la demande du gouvernement du président Harry Truman, le dictateur cubain Fulgencio Batista avait rompu les relations diplomatiques avec l'Union soviétique en avril 1952. Le 4 février 1960, alors que les révolutionnaires de Fidel Castro Ruz étaient à présent au pouvoir, le vice-premier ministre du gouvernement soviétique, Anastás Mikoyán, effectua une visite officielle à La Havane. Sans plus attendre, Cuba signa plusieurs accords commerciaux très avantageux, au moment où les États-Unis commençaient leur agression économique. D'autres (…) Lire la suite »

L’ONGisme : du néolibéralisme au « regime change »

Ahmed BENSAADA
Bien que leur genèse soit beaucoup plus ancienne, les entités regroupées sous le vocable d’organisations non gouvernementales (ONG) ont eu un essor fulgurant dans les années 80 et 90 du siècle dernier et leurs domaines d’intervention se sont diversifiés : urgence humanitaire, alimentation, droits de l’homme ou environnement. D’après les spécialistes, cet accroissement coïncide avec la montée du néolibéralisme impulsé durant les années Reagan-Thatcher. Selon la militante Ana Minski, « la prolifération des ONG au Sud, dans les années 1990, est indubitablement liée à l’affaiblissement des capacités gouvernementales à fournir des services publics, résultat des politiques néolibérales qui se sont imposées dans le contexte d’un capitalisme mondialisé et fortement financiarisé ». À cause des politiques d’austérité et de réduction des dépenses publiques, les gouvernements se sont tournés vers les ONG pour fournir des services à bas prix, services qu’ils assuraient naguère dans les (…) Lire la suite »

Vers des « révolutions colorées » ou vers une révolution sociale ?

Jean-Pierre PAGE, Bruno DRWESKI
« Nous allons combattre le racisme, pas par le racisme mais par la solidarité. Nous allons combattre le capitalisme, pas par le capitalisme noir mais par le socialisme ». Fred Hampton(1948-1969) [1] Il ne fait pas de doute que l’onde de choc qui a entrainé les évènements sans précédents aux Etats-Unis percute la vision que bien des gens pouvaient avoir d’un pays où semblait-il, le rapport des forces était à leurs yeux immuable. Ce qui allait de pair avec une vision de l’histoire écrite et réécrite selon les besoins du système dominant. Aujourd’hui, ce regard souvent superficiel, ces idées reçues se trouvent bouleversés. Les USA ne sont donc pas invincibles et cette crise ne se réduit pas à ceux-ci mais au capitalisme dans sa version néolibérale la plus brutale. La contestation y est dorénavant devenue globale ! C’est là une des leçons essentielles qu’il faut déjà tirer de ce bouleversement historique et de ses implications. Aux USA, des centaines de villes manifestent, on y (…) Lire la suite »

Sept ans d’agressions paramilitaires contre le Venezuela : la liste de tous les plans démantelés (Mision Verdad)

Après le décès du Président Hugo Chavez et l’élection en 2013 de Nicolás Maduro à la présidence du Venezuela, dans un contexte de chute mondiale des prix du pétrole, les Etats-Unis ont cru l’heure venue d’anéantir la révolution bolivarienne et d’effacer son influence en Amérique Latine. S’est ouverte une ère de déstabilisation violente sans précédent dont l’objectif reste le changement de “régime” à travers l’assassinat du gouvernement élu et de ses sympathisants, dans un scénario de terreur à la colombienne. On se rappelle comment les insurrections d’extrême droite ont été transformées par les médias internationaux en “révoltes populaires” et la réaction des forces de sécurité en “répression par la dictature”. De nombreux courants et militants de gauche sont tombés dans le piège de cette propagande. C’est l’époque où est apparu le slogan “ni Trump, ni Maduro”. Cacher les causes, les remplacer par les effets : pour discréditer une expérience de gauche participative et souveraine, (…) Lire la suite »