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Quels messages envoient les salves de missiles iraniens à ‘Israël’ ?

La récente opération ‘Vraie Promesse II’ de l’Iran à l’encontre de la colonie baptisée ‘Israël’ est-elle le début de la Troisième Guerre mondiale comme l’assènent de nombreux analystes en géopolitique ? A cette question des plus graves qui agite nombre de commentateurs depuis un bon moment, une chose est claire : à ce stade, ce n’est pas la volonté de l’Iran. Les propos du nouveau président Massoud Pezeshkian en témoignent. Et sur une interrogation aussi lourde pour l’avenir de l’humanité, autant écouter les principaux acteurs que les mauvais scenarios de pigistes cherchant à faire le buzz.

Reprenons les choses de manière chronologique. Le 1er avril dernier, comme à son arrogante habitude, le régime terroriste israélien se permettait de bombarder les locaux du Consulat d’Iran à Damas, capitale syrienne, y provoquant une quinzaine de morts, la plupart membres du CGRI iranien. En diplomatie, une telle attaque est considérée comme un acte de guerre.

L’Iran a donc légitimement annoncé qu’il y aurait des représailles, avertissant les Etats-Unis qu’un tel acte ne pouvait rester impuni. Ces derniers ont dit comprendre la décision et après concertation avec le régime de Tel-Aviv, ont vivement insisté auprès des autorités iraniennes pour que leurs représailles soient ‘mesurées’.

Après avoir averti 48h avant l’impact tous les pays concernés du survol de leur territoire par des salves de drones et de missiles en direction de l’entité sioniste, l’Iran a donc répondu à cet acte de guerre avec mesure, mais détermination, mi-avril. Dans une opération inédite baptisée ‘True Promise’ (traduite par ‘Promesse Honnête’ ou encore ‘Vraie Promesse’), plus de 300 drones et missiles ont été tirés par l’Iran. Et si plusieurs d’entre eux ont été interceptés par les alliés du régime terroriste israélien – Jordanie, Arabie saoudite, Etats-unis, France, ainsi que par le ‘Dôme de fer’ israélien – un certain nombre ont atteint leurs cibles, dont une poignée de missiles de précision, à l’inverse de ce qu’ont déclaré les autorités du régime colonial qui dans ces moments cruciaux, imposent systématiquement une censure médiatique afin de dissimuler tant que faire se peut, leur incapacité à empêcher les dégâts causés par de telles actions, malgré leur arsenal des plus sophistiqués et des plus onéreux qui soit.

A son tour, le régime de Tel-Aviv a averti Washington qu’il ne pouvait rester indifférent à ces frappes sur ‘son territoire’ au risque de perdre toute crédibilité de dissuasion à l’avenir, à l’encontre de ses nombreux ennemis. D’autant que le business de la sécurité militaire rapporte des milliards de dollars au régime israélien qui vend son ‘invincibilité’ à tout acheteur potentiel. Les Etats-Unis ont comme toujours soutenu leur protégé, mais lui ont également demandé que les représailles soient ‘mesurées’, refusant catégoriquement de se laisser entraîner dans une guerre ouverte contre l’Iran. Les autorités sionistes ont ainsi lancé trois drones tout en exigeant de leurs alliés traditionnels un renforcement sévère de mesures et de sanctions venant s’ajouter à celles en cours depuis des décennies à l’encontre de Téhéran.

Entre-temps, le génocide à Gaza et le nettoyage ethnique en Cisjordanie se poursuivaient, et le soutien du Hezbollah libanais à la résistance palestinienne allait crescendo à mesure que le régime terroriste israélien se permettait des frappes de plus en plus meurtrières sur le Sud-Liban. Au point que des dizaines de milliers de colons aient été contraints de fuir le nord d’Israël afin de se réfugier à l’intérieur des terres. Sans parler de l’exode massif de colons (près de 500 000 selon certaines sources) rentrant dans les pays dont ils étaient venus pour vivre sur des terres ne leur appartenant pas.

Parallèlement, la pratique des assassinats par les services secrets israéliens (Mossad) de hauts responsables palestiniens, libanais, syriens, irakiens et autres iraniens est courante et date de plusieurs décennies. La liste des têtes ainsi éliminées est accablante. Que ce soit à proximité immédiate ou en pays même lointains, le régime de terreur israélien ne s’embarrasse pas de ces détails. Il assassine où et quand il veut, assuré de son impunité garantie par les Etats-Unis et ses alliés européens. Dans cet esprit, et dans l’impossibilité d’arriver à vaincre la résistance palestinienne à Gaza, les responsables sionistes ont décidé d’éliminer le 31 juillet dernier, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, en déplacement sur le sol iranien pour assister à la nomination du nouveau président Massoud Pezeshkian.

Une situation plus qu’embarrassante pour l’Iran qui devait faire face à de nombreuses voix palestiniennes demandant des comptes pour le manque de sécurité ayant permis cet assassinat. Par la voix de son président et celle de l’ayatollah Khamenei, guide suprême de la nation, l’Iran a déclaré que la réponse à cet acte odieux arriverait au moment où les voyous sionistes ne s’y attendraient pas. Mais, deux mois ont passé, faisant douter nombre d’observateurs avisés des affaires internationales. Et pour cause : l’administration EU avait monnayé la retenue de la réponse iranienne en échange d’une énième promesse de cessez-le-feu de la part du régime terroriste israélien à Gaza... qui n’est jamais arrivée, évidemment.

Lorsque les autorités iraniennes encore naïves sur les intentions des EU, ont compris le subterfuge – naïveté quelque peu comparable à celle des autorités russes dans les promesses occidentales des Accords de Minsk à propos de l’Ukraine – le président réformateur Pezeshkian a déclaré que les Etats-Unis avaient menti. Et que la réponse iranienne aux nombreux crimes commis par l’entité sioniste seraient assurément exercée par une opération plus douloureuse que celle de ‘True Promise’ de mi-avril.

Il y a quelques jours, après des frappes dévastatrices du Hezbollah sur plusieurs colonies, sur des positions de l’armée israélienne dans le Nord de la Palestine, ainsi que sur leurs positions dans le Golan syrien, l’abject régime d’apartheid décidait de l’usage d’appareils électroniques piégés pour éliminer un maximum de personnes liées au Hezbollah, faisant au passage un carnage parmi les civils libanais innocents. Pratique interdite par le Droit international ainsi que par les Conventions en temps de guerre. Puis, comme dans une accélération des évènements, était décidé l’élimination de leur ennemi juré de longue date en la personne de Sayyed Hassan Nasrallah, avec à la clé, des centaines de victimes civiles. Dans la foulée, profitant du moment de sidération causé par ce crime barbare de la plus haute personnalité du Hezbollah, l’armée israélienne tentait une incursion terrestre du Liban, décrétant que leur frontière était la rivière Litani, plus au Nord.

Enivré par sa réussite apparente, le régime d’apartheid poussa même ses bombardements jusqu’à la capitale syrienne, Damas, dans l’espoir peut-être d’éliminer un autre résistant de longue date à son régime de terreur en la personne du président Bachar al-Assad, mais en vain. Le plan sordide de Netanyahou et sa clique de fascistes d’extrême-droite, du ‘Grand Israël’, a dû miroiter un bref instant à leurs yeux, pensant qu’ils avaient désormais fait le plus gros du boulot en éliminant au passage une quinzaine de hauts dirigeants du Hezbollah... dont les héritiers annonçaient non seulement la vengeance pour leurs camarades assassinés, mais aussi une relève assurée et une résistance plus déterminée que jamais, galvanisée par ces crimes odieux.

Enfin, la décision des Gardiens de la Révolution islamique de passer à la ‘True Promise II’ est tombée. L’armée iranienne a précisé que sa vague de missiles ne visait que des installations militaires et de renseignement israéliennes, constituant selon elle des cibles légitimes, frappées en riposte des bombardements israéliens quant à eux indiscriminés. Aucun site civil ne figurait parmi les cibles de l’Iran, a souligné le général Nasirzadeh, ajoutant que trois bases militaires et une base de renseignement et d’espionnage du régime israélien avaient été touchées. Parmi les principales cibles figuraient la base aérienne ‘Tel Nof’ près de Tel-Aviv, la base aérienne ‘Nevatim’ qui abrite des avions de combat F-35, la base aérienne ‘Ramon’ et la base aérienne ‘Hatzerim’. En face, après avoir bombardé la plupart des hôpitaux et des établissements scolaires à Gaza, y compris ceux de l’UNRWA, après avoir détruit un maximum d’infrastructures civiles y compris des réfugiés dans les tentes, après avoir détruit mosquées et églises, et après un bilan humain qui se chiffrera sans doute à plusieurs centaines de milliers de victimes dont une majorité de femmes et d’enfants, l’armée ‘la plus abjecte du monde’ vient encore de bombarder un orphelinat. Démontrant par-là au monde entier, sa force contre les faibles mais sa faiblesse contre les forts. Aucun doute à désigner qui appartient au camp de la terreur, et qui s’en tient aux règles établies par les principes du Droit humanitaire international.

Si pour les autorités iraniennes l’on n’est donc pas dans la Troisième Guerre mondiale annoncée, ‘True Promise II’ n’est strictement que le droit de l’Iran à se défendre contre les innombrables crimes du régime sioniste restés impunis. Mais, en cas de réponse de ce dernier, le risque d’assister alors à son anéantissement est garanti, selon ces mêmes autorités qui en ont averti ‘Israël’ et les principaux complices de ce régime criminel.

La tension dans la région est inédite. Le régime terroriste israélien n’a jamais été aussi menacé et lutte pour maintenir son droit à détruire tout ce qu’il entend. Et ses alliés le savent pertinemment. Aucune solution ne sera trouvée par une nouvelle escalade de la force dévastatrice en cours, malgré les déclarations tonitruantes des génocidaires sionistes lançant qu’’Israël’ pouvait frapper n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. Le régime terroriste israélien devra tôt ou tard se plier au Droit international à moins de disparaître, et ses plus proches alliés devraient lui indiquer que plus tôt sera le mieux. Le droit des Palestiniens devra être enfin reconnu et respecté. La plus grande partie du monde rejette désormais toute entreprise coloniale et toute hégémonie opérant par la force.

Les puissances occidentales devraient en prendre conscience et revoir leur copie, au lieu de persister dans leur soutien à cette idéologie sioniste mortifère qui risque d’être suicidaire pour l’ensemble des peuples. Sans aborder la question d’un Droit international qui ne s’en relèverait pas, liquidé comme tout le reste et ouvrant la porte à un monde des plus violents et des plus brutaux. Alors, véritable enfer sur terre, de tous contre tous.

Daniel Vanhove -
03.10.24

COMMENTAIRES  

04/10/2024 11:19 par 666

Le régime terroriste israélien devra tôt ou tard se plier au Droit international à moins de disparaître,

Vous vous illusionnez, hélas. L’Alien en question ne "devra" rien du tout, ni ne se "pliera" : le "Droit international" n’existe plus (a-t-il jamais existé ?), et s’il fait mine de broncher, autrement qu’en simagrées pour amuser la galerie il sera bombardé comme le reste. D’ailleurs c’est ce que fait déjà cette Chose.Ce qui disparaîtra c’est tout ce qui existe autour d’elle. Y pourvoiront ses complices qui s’y emploient depuis sa création. Sac du Palais d’Hiver puissance 1000. Droit International du plus fort.

04/10/2024 13:16 par 666

Lui dit ça très bien :

"un jour..." oui, peut-être. Ou pas d’ailleurs... Et quand tout le monde sera mort et la planète avec...

04/10/2024 15:30 par Zéro...

La réaction, parfaitement compréhensible, de l’Iran devant tant d’assassinats israéliens qui le touchent de près ou de loin, sur et hors de son sol, ne va malheureusement faire que donner un prétexte à ses adversaires occidentaux pour lui faire la guerre et tenter de renverser ses dirigeants...

Cette tactique est un grand classique occidental qu’on a récemment pu vérifier avec la Russie, qui a réagi (entre autres...) à une provocation au Donbass et se retrouve maintenant en guerre contre tout l’Occident et affiliés, et maintes fois ailleurs auparavant !!!

04/10/2024 21:41 par CAZA

Daniel VANHOVE est aussi publié sur ISM ce qui est une garantie .
https://ismfrance.org/index.php/category/articles/.
Mais ce genre d’ articles , idem ceux de RI ( ""netaniaou en fuite ) ont un but dialectique difficile à appréhender .
Est ce pour ne pas désespérer le lecteur anti sioniste ? .
La certitude c’ est abjection de l’ armée sioniste décrite parfaitement comme génocidaire .
Après ça devient fumeux : L’ Iran ,grand état, très très puissant potentiellement ,mais qui respecte le droit international , qui pourrait détruire l’ état nation juif , et qui le fait pas ?
Ben oui pourquoi ? alors qu’ eux assassinent et vont continuer à assassiner massivement des civils .
D’ autant que l’ article démontre que les sionistes assassinent où ils veulent, quand ils veulent et en quantité qu’ ils veulent ?
Le but c’ est quoi pour l’ Iran ? Faire peur ? Faire changer d’ avis les américains et en faire des alliés ( non pas ça ) ?

Bon et ça : << Sans aborder la question d’un Droit international qui ne s’en relèverait pas .
De quoi parle t on ? Il est où ce droit qui n’ a pas à se relever vu qu’ il n’a jamais existé ?
A part le droit de la canonnière internationale je n’ en vois aucun autre .

05/10/2024 21:47 par Anonyme

la pratique des assassinats par les services secrets israéliens (Mossad) de hauts responsables palestiniens, libanais, syriens, irakiens et autres iraniens est courante et date de plusieurs décennies.

Le deuxième secrétaire général de l’ONU, fut l’une des victimes de ces sortes d’assassinats déguisés par des services secrets si secrets qu’on ne sait toujours pas à qui est dû le sien.
Il n’était ni palestiniens, ni libanais, ni syriens, ni irakiens, ni iraniens. Il était suèdois et s’appelait Dag Hammarskjöld.
https://genevemonde.ch/entries/oRG0RPQKpjO

Le 18 septembre 1961, il meurt en même temps que 15 autres personnes dans un "accident" d’avion près de Ndola, dans le Nord de la Rhodésie.

Tout fut mis en œuvre pour accréditer la thèse d’un accident. Mais "l’ONU a reconnu en 2017 qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Plusieurs théories circulent sur les circonstances et commanditaires de l’attentat." https://fr.wikipedia.org/wiki/Dag_Hammarskj%C3%B6ld (qui ne donne aucune indication sur ces théories)
Voir aussi :
https://genevemonde.ch/entries/oRG0RPQKpjO
https://www.lefigaro.fr/international/2017/09/27/01003-20170927ARTFIG00190-l-onu-ne-croit-plus-a-la-mort-accidentelle-de-son-secretaire-general-hammarskjold.php
https://www.france24.com/fr/20191228-l-onu-prolonge-l-enqu%C3%AAte-sur-la-mort-myst%C3%A9rieuse-de-son-secr%C3%A9taire-g%C3%A9n%C3%A9ral-en-1961

Je me souviens d’avoir lu il y a plusieurs années des articles rapportant les menaces à peine voilées auxquelles il avait été confronté dans le cadre de ses fonctions, notamment visant ses enfants, bien avant son assassinat.
De qui émanaient-elles ? De l’ambassadeur d’une "démocratie" bien connue. Hélas ma mémoire me trahit une fois de plus : je ne sais plus laquelle !
Aujourd’hui il n’est plus question que de ses vertus, de son assassinat en rapport avec le conflit Katangais (au Congo) reconnu 50 ans après par l’ONU, assassinat dont on ne connait toujours pas les commanditaires 73 ans plus tard et malgré quelques enquêtes enfin rouvertes.

Un assassinat qui n’était probablement pas dû qu’aux Katangais ou aux Belges, puisque deux pays généralement bien informés ont refusé d’ouvrir leurs archives aux enquêteurs : les USA et le Royaume Uni. Les vertus universellement saluées de Dag Hammarskjöld n’arrangeaient pas tout le monde.

"Il demeure celui qui défendit le plus ardemment l’autonomie et l’indépendance des Nations unies par rapport aux superpuissances, notamment lors de la guerre froide et de la décolonisation" (1). Mais il est aussi le rappel de la menace qui pèse sur tout secrétaire général de l’ONU qui prendrait son rôle trop au sérieux.

(1) https://www.grainesdepaix.org/fr/ressources/sinspirer/auteurs/hammarskjold-dag

05/10/2024 22:35 par Julie

Pardon, encore une erreur ! Ce n’est pas Dag Hammarskjöld qui a subi des menaces à peine voilées d’un représentant des USA (l’ambassadeur je crois) c’est Boutros Boutros-Ghali. Je crois aussi me rappeler (petite précaution) que ce dernier a préféré s’écraser.

06/10/2024 01:53 par bostephbesac

Zéro, "la provocation au Donbass", c’ était une offensive généralisée des forces armées ukro-otaniennes, pour briser cette "région séparatiste", puis lancer une offensive sur la Crimée pour "la libérer de l’ annexion".......soit la guerre contre la Russie ! La Russie n’ a pas réagi à une provocation, elle a appliqué la maxime de Poutine : "quand la bagarre est inévitable, il faut frapper le premier" !

06/10/2024 19:04 par Zéro...

Je sais bien Bostephbesac, je sais bien : la guerre en Ukraine a été VOULUE par l’Occident qui a tout mis en place - coup d’état du Maidan, politique et répression antirusses, Donbass en réaction à cette hostilité, projet d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN... - pour que ce soit la Russie bafouée et inquiète qui la déclenche et passe pour l’agresseur...

C’est la Crise de Cuba inversée !
L’URSS installe des missiles à Cuba, bien en vue, pour faire réagir les USA et obtenir en échange de leur retrait celui des missiles américains de Turquie... où il sont ensuite revenus !!

La différence est que, cette fois, il n’est pas question de stratégie et de donnant-donnant mais d’une provocation pour mener ensuite une offensive militaire contre la Russie...

Le cas de la Crimée me semble totalement à part dans ce conflit : elle n’a jamais été ukrainienne (Ukraine qui n’a jamais existé en tant que pays...) et s’est simplement retrouvé rattachée ADMINISTRATIVEMENT à la REGION Ukraine SOUS l’URSS : son retour dans le giron russe est naturel - une rectification historique, d’autant plus cohérente et logique que, comme le Donbass (et la Transnistrie...), la Crimée est majoritairement peuplée de Russes !

Et si l’OTAN et l’Occident veulent avoir une pointe d’honnêteté au lieu de jouer les effarouchés, qu’ils se souviennent ce qui les a conduits à soutenir l’indépendance du Kosovo ; pour rappel, c’était parce que les réfugiés albanais y étaient majoritaires...
Et, si on veut aller moins loin dans l’Histoire, qu’ils nous expliquent pourquoi Israël a, dans le même temps que la guerre en Ukraine, le droit d’envahir le Liban et de bombarder sans cesse toute la région - ce dont Ehud BATAK, ancien Premier Ministre israélien, s’est indigné, accusant Satanyahou de prolonger volontairement les guerres...

07/10/2024 00:05 par bostephbesac

Et encore, à une certaine époque pas si lointaine, les uknazes avaient "des yeux" (pas doux) sur le Kouban . Preuve que ce pays est vraiment un Etat-voyou !

07/10/2024 15:33 par Abdul

Merci anonyme du 5/10 à 21h53 pour son lien genevois. J’ignorais tout de ce secrétaire général de l’ONU 2ième du nom.Le mystère d sa mort reste entier on dirait. Il a écrit des Mémoires, traduits en français il semble. 1961 , outre l’état terroriste il y a aussi la piste Afrique du Sud, mais les 2 travaillaient main dans la main, comme il sied aux truands, qui plus est couverts de sang.

J’ignorais tout autant qu’il fût prix Nobel. A titre posthume, bien entendu. les morts sont tous des braves types... Mais il avait l’air d’un type bien, cet homme.

Il y eut le comte Bernadotte aussi, là, pas d’erreur ce sont nos sieurs les génocideurs favoris chéris (poil au bernar henri lévi).

Extrait de sa page wikipedia :

e 29 novembre 1947 un plan de partage de la Palestine voté par l’assemblée générale des Nations unies prévoit à la fois la création d’un État juif, d’un État arabe et d’une zone internationale à Jérusalem et à Bethléem en Palestine alors administrée par les Britanniques. Entre décembre 1947 et mai 1948, dans un état de guerre larvé, de très nombreux incidents éclatent et font des milliers de victimes, morts ou blessés, parmi les Juifs et Arabes de Palestine. (Cf. guerre israélo-arabe de 1948.)

Le 14 mai 1948, l’État juif est proclamé et prend la dénomination « État d’Israël » ; cet État a été proclamé de façon unilatérale par le Yichouv par la déclaration faite par David Ben Gourion, président du Yichouv à Tel Aviv au musée des beaux-arts, vers 16 heures. Le 20 mai 1948, Bernadotte est nommé médiateur des Nations unies en Palestine5. Il est ainsi le premier médiateur officiel de l’histoire de l’ONU. Sa mission est alors immense : faire cesser les combats et superviser la mise en application d’un partage territorial entre Israël et les États arabes.
Contexte de l’assassinat
Folke Bernadotte en 1948 (derrière lui, avec le brassard des Nations unies, le colonel français André Sérot, qui sera assassiné avec Bernadotte le 17 septembre 1948).

Le médiateur de l’ONU propose un plan pour les deux parties arabes et juives le 27 juin 1948. Pour la partie arabe, le plan du médiateur propose de remplacer l’État arabe prévu par l’attribution de son territoire à la Transjordanie, émirat créé par les Britanniques en 1926 et devenu royaume hachémite de Jordanie en avril 1946. Ce plan propose un État juif réduit à 20 % de la superficie de la Palestine mandataire, au lieu des 55 % prévus et adoptés par l’ONU le 29 novembre 1947, et une confédération avec la Transjordanie. Ce plan est rejeté par tous les sionistes et les Arabes. « Bernadotte devient la cible, en Israël, d’une virulente campagne de presse6. »

Le groupe juif Lehi, qui n’hésite pas à commettre des attentats et actes de terreur contre les Britanniques puis contre les Palestiniens arabes, est créé fin 1940-début 1941 par Avraham Stern : il est une scission de l’Irgoun, lui-même scission droitiste créée en 1937, issue de la Haganah, première force d’auto-défense juive qui fut créée en 1920 et tolérée par les Britanniques. Fin 1941, Avraham Stern meurt les armes à la main lors d’un combat contre les Britanniques. Un des trois dirigeants du groupe Lehi (ou Stern) est alors Yitzhak Shamir, futur cadre du Mossad, futur homme politique israélien.

Le 24 juillet 1948, le médiateur rencontre deux membres du Lehi. Fin juillet, le Lehi menace Bernadotte de mort. Il est alors affirmé par cette organisation : « Nous avons l’intention de tuer Bernadotte et tout autre observateur des Nations unies en uniforme qui viendra à Jérusalem. » Lorsqu’on leur demandera pourquoi, ils répondront « que leur organisation était déterminée à ce que Jérusalem soit sous l’autorité de l’État d’Israël et qu’elle ne permettrait pas d’interférence de la part d’une organisation nationale ou internationale7,8. »

Le 1er août 1948, Israël Eldad, un des trois dirigeants du Lehi, déclare, lors d’une réunion publique à Jérusalem : « Les combattants pour la liberté d’Israël adressent une mise en garde aux observateurs des Nations unies [et] aux généraux de Bernadotte […]. Nous emploierons contre les représentants d’un pouvoir étranger les mêmes méthodes que nous avons employées contre les Britanniques9. »

D’après Israël Eldad, la décision de tuer Bernadotte est prise en août par les trois dirigeants du Lehi10 qui étaient alors le « Centre », plus haute instance du Lehi : Yitzhak Shamir, Nathan Yalin Mor et Israël Eldad.

Le 16 septembre 1948, Bernadotte propose un nouveau plan de partage de la Palestine, dans lequel la Transjordanie annexerait le Néguev, la Judée et la Samarie. La confédération entre Israël et la Transjordanie proposée lors du premier plan du 27 juin 1948 disparaît du nouveau plan. Ce plan prévoit un État juif sur la Galilée. Il propose également le passage de Jérusalem sous contrôle international et le rapatriement (ou dédommagement) des réfugiés juifs et arabes, dans chaque État nouveau devant être créé. Au sujet des réfugiés, Bernadotte écrit :

« Ce serait offenser les principes élémentaires que d’empêcher ces innocentes victimes du conflit de retourner à leur foyer, alors que les immigrants juifs affluent en Palestine et de plus menacent de façon permanente de remplacer les réfugiés arabes enracinés dans cette terre depuis des siècles. »

Il critique « le pillage sioniste à grande échelle et la destruction de villages sans nécessité militaire apparente11. »

Ce nouveau plan est de nouveau refusé par les Israéliens et les pays arabes. La Transjordanie, grande gagnante du projet de Folke Bernadotte, n’ose pas accepter, compte tenu de l’état de guerre contre l’État d’Israël, créé le 14 mai 1948, et des soupçons de collaboration qui pèsent sur le royaume. (Cf. guerre israélo-arabe de 1948.)
Assassinat du comte Bernadotte et du colonel Sérot

D’après les études des documents et des témoignages, il est connu aujourd’hui que le meurtre a été planifié par Yehoshua Zettler, le commandant de la section du Lehi de Jérusalem (la dernière en activité et la plus dure), qu’il a été décidé en août au plus haut niveau par les trois responsables du « Centre »12 et que l’exécution en a été confiée à un vétéran du Lehi, Yehoshua Cohen13. Les deux autres tireurs étaient Yitzhak Ben-Moshe et « Gingi » Zinger ; quant au conducteur de la jeep, il s’appelait Meshulam Makover14.

Le 17 septembre 1948, après avoir rencontré les observateurs de la trêve et visité quelques emplacements possibles pour le bâtiment du futur quartier général de l’ONU à Jérusalem, le convoi de Folke Bernadotte, composé de trois voitures, entre dans le quartier Katamon de Jérusalem. Chaque voiture arbore les drapeaux des Nations unies et de la Croix-Rouge et personne, dans ce convoi, n’est armé. Le comte Bernadotte, quant à lui, a refusé à plusieurs reprises le gilet pare-balles qu’on lui proposait, et a refusé au colonel français Sérot, son adjoint, qui pensait que le convoi pouvait être attaqué, d’avoir une arme avec lui alors qu’il se trouve dans sa voiture.

Dans la voiture du médiateur, sur la banquette arrière, avaient pris place Folke Bernadotte, le colonel français André Sérot, chef des observateurs des Nations unies à Jérusalem, et le général suédois Åge Lundström, chef de la supervision de la trêve en Palestine et représentant personnel du comte Bernadotte.

Peu après avoir franchi un barrage israélien, le convoi est arrêté par une jeep qui lui barre le passage. Les trois membres du Lehi, armés, ont revêtu l’uniforme de l’armée israélienne et surgissent de cette jeep tandis que le conducteur reste au volant. Les trois voitures sont arrosées de balles. Le comte Bernadotte est abattu de 6 balles à bout portant et le colonel français André Sérot en reçoit 18, au moyen du pistolet-mitrailleur allemand « Schmeisser » modèle MP40 ; des années plus tard, des journalistes israéliens ont établi que le tueur est Yehoshua Cohen, vétéran du Lehi13.
Conséquences de l’assassinat

L’assassinat du comte Bernadotte af Wisborg et du colonel Sérot suscita une condamnation unanime. Le Lehi est immédiatement suspecté. En 24 heures, plus de 250 membres du Lehi sont interpellés dans tout le pays par la police civile comme par la police militaire du jeune État juif.

Le gouvernement israélien en profite pour dissoudre les dernières unités de l’Irgoun, théoriquement dissoute en juin 1948, organisation armée sioniste de droite ayant pratiqué de nombreux attentats contre les Britanniques, avant la date d’indépendance du 14 mai 1948 et également contre des Arabes de Palestine15, à Jérusalem, bien qu’il sache qu’elles n’ont pas été mêlées au crime.

Le surlendemain, le Lehi est officiellement dissous au titre d’une loi « pour la prévention du terrorisme »13. Yehoshua Zettler affirmera avoir reçu une promesse explicite du ministre de l’Intérieur, Yitzhak Gruenbaum : « vous serez condamnés pour satisfaire l’opinion mondiale. Après quoi, vous serez amnistiés. » De fait, Nathan Yalin Mor et son adjoint Mattiyahu Shmulovitz sont condamnés le 2 février 1949 à plusieurs années de prison, non pour meurtre mais pour appartenance à une organisation terroriste ; ils sont relâchés le 20 février et libérés de la prison d’Acre, où ils étaient incarcérés. Tous les autres détenus du Lehi bénéficient d’une amnistie générale16 et sont également libérés.

Nathan Yalin Mor est élu à la Knesset lors des premières élections législatives israéliennes en janvier 1949 et le tueur du comte Bernadotte et du colonel Sérot, Yehoshua Cohen, devient le garde du corps personnel de Ben Gourion dans les années 1950. Yitzhak Shamir, le chef des opérations militaires du Lehi, l’un des trois décideurs de l’assassinat du comte en tant que membre du « Centre » du Lehi, devient un des cadres supérieurs du Mossad après 1950 et y reste des années, avant de s’engager dans l’action politique, pour le principal parti de la droite israélienne (Hérouth). Il est notamment élu député en 1973, est ensuite président de la Knesset de juin 1977 à mars 1980, après l’arrivée de la droite au pouvoir, et sera également ministre plusieurs fois et Premier ministre à deux reprises.

Au niveau du droit international, les Nations unies ont demandé l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice pour savoir si elles pouvaient agir en justice afin de réclamer à l’État responsable, soit l’État d’Israël, réparation des dommages subis. La réponse faite le 11 avril 1949 a consacré la personnalité juridique en droit international d’une organisation internationale. Mais l’État d’Israël n’a jamais admis sa responsabilité dans cet acte terroriste, exécuté effectivement par des membres du groupe Lehi, jusqu’en septembre 2018.

Selon l’historien Jean-Pierre Filiu, en 2018 : « Aujourd’hui, c’est dans l’indifférence générale qu’Israël, au sein d’un musée dépendant de son ministère de la Défense, assume la responsabilité du meurtre du premier diplomate chargé de régler pacifiquement le conflit israélo-arabe17. »

Le musée du Lehi (en) justifie ainsi l’assassinat : « Son plan, rendu public le 27 juin 1948, représentait un danger pour l’existence même de l’État d’Israël. [...] L’État juif n’aurait bénéficié d’aucune continuité territoriale. Jérusalem aurait été inclus dans le secteur arabe avec une autonomie municipale pour la communauté juive. Quelque 300 000 réfugiés auraient pu retourner dans leurs foyers, chaque État disposant d’un droit de véto sur la politique d’immigration de l’autre. Le 17 septembre 1948, le comte Bernadotte fut tué par balles par des membres du Lehi s’appelant le "Front de la patrie". Son plan fut ainsi réduit à néant17.

Qu’est-ce qu’ils sont braves... De vrais petits einsatzkommandos...

14/06/2025 15:35 par NASSER

Qui a dit que « plusieurs d’entre eux ont été interceptés » ?
Certainement la propagande sioniste que reprend les amis d’Israël en Occident !!
Si vous êtes d’accord avec cette propagande qui dit que « 99% des missiles ont été interceptés », alors des 300 missiles lancés, 03 ont donc fait mouche ! Où ?
Pourquoi donc tout ce bruit puisqu’il ne s’est rien passé de grave en Israël ?

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