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Et si les pays latino-américains contrôlaient la régularité des élections aux USA ?

Naissance d’une puissante ONG : le "Centre Chavez"

En occident la gauche a renoncé à démocratiser les médias. Les grands groupes privés sont libres d’imposer leur image du monde. C’est parce qu’au Venezuela et dans l’ALBA l’économie ne domine plus la politique et que la démocratie participative s’accélère, que les médias personnalisent le processus : « Chavez ceci", "Chavez cela", "populiste », « dictateur », « iranien »… voici donc la révolution par ceux et celles qui la font et pensent de l’intérieur, loin de l’AFP ou de Reuters…

"Les médias attaquent fort, et présentent Chávez comme un ennemi du Brésil, nous devons expliquer à la population que sa victoire le 7 octobre prochain sera aussi celle du peuple brésilien" explique Ismael Cardoso de l’Union de la Jeunesse Socialiste du Brésil (UJS). "Quand nous disons que la victoire de Chávez est notre victoire, ce n’est pas un simple slogan. Ce qui est en jeu c’est la corrélation de forces dans la géopolitique de l’Amérique Latine" précise Loli Ilà­ada, secrétaire aux Relations Internationales du PT (Parti des Travailleurs, de Lula et de Dilma Roussef).

Ce 24 juillet 2012 à São Paulo une importante réunion de mouvements sociaux -Mouvement des Sans Terre (MST), mouvements de lutte pour les droits de la femme, de lutte étudiante ou Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT) - principal syndicat du pays, ainsi que des principaux partis de gauche brésiliens (PT, PSOL, PCDoB…) a décidé de créer un comité d’action pour soutenir la révolution bolivarienne en vue des prochaines élections présidentielles qui se tiendront le 7 octobre prochain au Venezuela. Première des nombreuses activités planifiées : une mobilisation populaire qui accueillera le président vénézuélien lors de sa réunion avec son homologue Dilma Roussef ce 31 juillet á Brasilia dans le cadre de l’adhésion historique du Venezuela au MERCOSUR.

Coordination des mouvements sociaux et des partis de gauche brésiliens pour créer le comité de soutien à la réélection du président Chavez, Sao Paulo, 24 juillet 2012.

"Nous ne pouvons sous-estimer la force de la droite, il suffit de voir le récent coup d’État au Paraguay" ajoute Loli Iliada du PT. Opinion partagée par João Pedro Stedile, Coordinateur National d’un Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST) très mobilisé contre le coup d’État qui a renversé le président Lugo. "L’élection au Venezuela, plus que la nécessaire réélection de Chávez, est en réalité le noeud d’une bataille entre deux projets politiques à l’échelle continentale. Ne doutons pas que l’empire va déployer tout son arsenal et toute son énergie pour tenter de nous vaincre. Une victoire de Chavez est une victoire de tout le peuple latino-américain.

Mais le contraire est aussi vrai : une défaite de Chavez serait une défaite de tout le processus en cours depuis douze ans en Amérique Latine" . Stedile a rappelé que la droite brésilienne a déjà formé son comité anti-Chavez. "Jusqu’ici les secteurs de la droite vénézuélienne et leurs médias privés, majoritaires au Venezuela, puisaient leurs "news" dans les médias de Miami et de Madrid pour nourrir leurs campagnes contre le gouvernement de Hugo Chávez. A partir de cette année le diffuseur principal de ce type de "news" est devenu le Brésil. Quand la droite locale publie une info dans la presse brésilienne, qui parfois n’a guère de répercussion interne, aussitôt la droite vénézuélienne la reprend et l’amplifie comme " information internationale" .

Au cours de cette réunion Gilberto Maringoni, du Parti Socialisme et Liberté (Psol, trotskiste) a déclaré que la gauche brésilienne a deux fronts de bataille face à elle dans les prochains mois : battre la droite au Brésil et contribuer à la victoire électorale de Chavez au Venezuela. "Une tâche très semblable à celle de Chávez est de battre la droite ici. La plus grande solidarité que nous pouvons offrir est de la battre ici dans les urnes" .

Valter Pomar, secrétaire exécutif du Forum de São Paulo qui réunit les 84 principaux partis de la gauche latino-américaine, a rappelé le message fort de soutien de Lula à Chavez, et a appelé les organisations progressistes à se mobiliser contre le discrédit qui est construit en permanence pour nuire au projet politique de Chávez, à organiser des actions de solidarité avec la révolution bolivarienne et à alerter l’opinion sur les plans de la droite pour discréditer le scrutin.

La firme privée de sondages états-unienne International Consulting Services a confirmé ce 18 juillet 2012 le pronostic donné ces derniers mois par la grande majorité des études d’opinion : un avantage de 23 points à Chavez sur son candidat d’opposition le plus proche (Henrique Capriles, droite). A moins de trois mois du scrutin présidentiel (le 7 octobre 2012), cette déroute annoncée rend vie aux habituels plans de violence et de déstabilisation médiatiques post-électorale de la part d’une droite qui peine à accepter les règles du jeu démocratique.

Les élections qui ont lieu au Venezuela sous la présidence de Hugo Chavez sont à la fois les plus nombreuses et les plus observées internationalement de l’histoire du Venezuela, ce qui a fait dire à l’ex-président du Brésil Lula da Silva que "Chavez est le plus légitime d’entre nous" . L’Union Européenne (UE), la Fondation Carter, l’Association des Juristes Latino-Américains, l’Organisation des États Américains (OEA) ont dans leurs rapports publics légitimé tous les scrutins organisés depuis douze ans. José Miguel Insulza, l’actuel patron de l’OEA - qui est tout sauf un sympathisant du président vénézuélien - a déclaré en 2011 : "toutes les élections qui se sont déroulées jusqu’à présent au Venezuela se sont déroulées de manière parfaiement normale et nous ne voyons pas pourquoi il en serait autrement à l’avenir" .

On ne peut pas en dire autant des États-Unis où le duel présidentiel Al Gore-George W. Bush en 2000 avait été entâché de graves accusations de fraude. Certains évoquèrent un "pusch électoral" des républicains et le premier ministre français de l’époque (Lionel Jospin) déclara : "On ne connaîtra jamais la vérité" .

Le journaliste Gilberto Maringoni, présent à la la réunion de solidarité de Sao Paulo, avait alors pris sa plume de dessinateur pour imaginer (en 2004) ce qui se passerait si on observait les élections aux États-Unis avec la même rigueur et la même énergie qu’au Venezuela. Il inventa même pour l’occasion une nouvelle ONG : le centre "Chavez" …



Posted by Venezuela infos in Brésil, le 27 juillet 2012.

Traduction : Thierry Deronne http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/07/27/naissance-dune-puissant...

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