« Faire de l’Ukraine un pion incrusté au cœur de l’Europe intégré dans l’OTAN ».
Ce serait un but plausible pour l’OTAN, et même le journal télévisé a entériné ce processus impérialiste. Sauf que les USA ont moins besoin de gagner que de foutre le bordel. En Irak (l’auteur y signale le chaos post- « libération »), +/- en Serbie, en Libye, en Syrie ou surtout en Afghanistan, on a constaté que la victoire (« de la démocratie ») et l’agrandissement pérenne de la sphère atlantiste ont, à chaque fois, raté. En revanche, des pays qui auraient pu être prospères et indépendants sont détruits et durablement paupérisés, pendant que flambent les budgets d’achat de matos de mort et de destruction. Et le commerce est freiné, avec l’Europe et bien sûr avec la Russie et la Chine.
L’Ukraine en faillite va finir par couper « son » pipeline, limitant l’approvisionnement en gaz russe pour l’Europe, alors que NordStream2 ne démarre pas : voilà de quoi rabattre le caquet des industriels de l’UE !
@ cunégonde godot : oui, « l’Europe au premières loges » d’un éventuel conflit. Drôle d’alliance, Mr Biden... Mais je ne comprends pas l’encouragement US au rapprochement sino-russe. Et quid du sacrifice de Swift, qui maintient la valeur du $ ? Moscou et Pékin sont prêts à le contourner, semble-t-il, et pourraient plutôt prendre la sanction suprême de Washington comme un bol d’air.