Sur la Résistance grecque, souvent méconnue en France, on peut renvoyer aussi à un autre intéressant article de Joëlle Fontaine dans le Patriote Résistant (Fndirp).
Le ΟΧΙ à Mussolini est en effet mémorable. Sous les Colonels, j’ai assisté au théâtre antique à une représentation d’une pièce d’Euripide dans laquelle Hécube, la femme de Priam, après la prise de Troie, refuse de livrer aux assaillants son petit fils Astyanax, en proférant un grandiose NON (prononcer okhi en grec moderne). Et à cette réplique, comme un referendum pro-dictature approchait, toute la salle - ou plutôt tout l’amphithéâtre avec ses gradins combles - s’est levée et est restée debout pour répercuter ce ΟΧΙ.
Le NON de 2015, contre les mesures imposées par Schaüble et Bruxelles, bien que trahi par Tsipras, est toujours vivant...
La résistance lancée dès le 28 octobre 1940, avec le refus de l’ultimatum sommant les Grecs de laisser passer les troupes de Mussolini, et les combats qui ont suivi contre le troupes fascistes, ont eu en effet une importance stratégique décisive.
Une chanson satirique très joliment illustrée (vous verrez), chantée par Sophia Vembo, rappelle l’événement : "Le Duce met son uniforme..." :
Σοφία Βέμπο (1941)
Βάζει ο Ντούτσε τη στολή του / και τη σκούφια την ψηλή του, / μ’ όλα τα φτερά,
και μια νύχτα με φεγγάρι / την Ελλάδα πάει να πάρει, / βρε, το φουκαρά !
Traduction de cette première strophe :
Le Duce met son uniforme, et son képi haut de forme, avec toutes ses plumes,
Et une nuit avec la lune, il s’en vient conquérir la Grèce, eh-dis-donc, le pauvre idiot...!
Toutes les paroles en grec ICI.