« Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela
informe que, le [samedi] 23 avril 2011, a été détenu à l’aéroport
international Simón Bolivar de Maiquetàa [Caracas], le citoyen de
nationalité colombienne Joaquàn Pérez Becerra, carte d’identité 16
610 245, alors qu’il tentait d’entrer dans le pays dans un vol
commercial en provenance de la ville de Francfort (Allemagne). »
Pérez Becerra sur lequel, selon la version officielle, pesait un
mandat d’arrêt « code rouge » d’Interpol pour « terrorisme », a été
extradé dès le lundi 25 en Colombie, à la demande du gouvernement
de ce pays qui souhaite le juger en tant que responsable du front
international des Forces armées révolutionnaires de Colombie
(FARC) en Europe. Le ministère de l’intérieur et de la justice
vénézuélien a fait savoir que, à travers cette expulsion, Caracas
« ratifie son engagement inébranlable dans la lutte contre la
délinquance et le crime organisé, dans le strict accomplissement de
ses engagements et de la coopération internationale ». De son côté,
le président colombien Juan Manuel Santos, après avoir remercié
publiquement son homologue Hugo Chávez, a apporté quelques
précisions sur les dessous de cette arrestation. D’après son récit, il a,
le samedi matin, pendant le vol de Pérez Becerra entre l’Allemagne
et le Venezuela, appelé M. Chávez : « Je lui ai donné le nom et lui ai
demandé de collaborer à son arrestation. Il n’a pas hésité. C’est une
preuve de plus que notre coopération est effective (1). » Caracas n’a pas
démenti cette version des faits.
Cette opération conjointe de deux pays que tout oppose et dont les
relations tumultueuses ont alimenté la chronique ces dernières années
provoque un fort malaise au sein des organisations sociales et des
secteurs de gauche latino-américains qui, depuis 1998, se sont le plus
mobilisés pour défendre la révolution bolivarienne face aux attaques
dont elle est l’objet - et en particulier depuis la Colombie. L’attitude
du président Chávez a été questionnée, critiquée, et parfois dans les
termes les plus durs, tant au Venezuela qu’à l’étranger. La tonalité des
réactions pourrait se résumer de la manière suivante : « Comment un
gouvernant qui se dit révolutionnaire peut-il collaborer avec les
services secrets colombiens et américains ? »
Le sort réservé à Pérez Becerra soulève en effet de nombreuses
questions.
Né en Colombie, il a été membre de l’Union patriotique (UP), un
parti légal né en 1985, dont les membres, militants et dirigeants ont été
exterminés (4 000 morts) par les paramilitaires, instruments du
terrorisme d’Etat. En 1994, après l’assassinat de son épouse, il a dû
fuir son pays pour sauver sa vie et s’est exilé à Stockholm où,
renonçant à sa nationalité d’origine, il est devenu légalement Suédois.
Contrairement à ce que prétendent Bogotá et Caracas, il n’est donc pas
(plus) colombien.
S’il a refait sa vie et fondé une famille, ce survivant de la guerre
sale n’a pas abandonné pour autant le combat politique et est devenu
directeur de l’Agence d’information nouvelle Colombie (Anncol),
créée en 1996 par des journalistes latino-américains et européens. Très
critique à l’égard du palais de Nariño (2), dénonçant sans concessions la
collusion entre paramilitarisme et sphères gouvernementales, les
scandales des « chuzadas » et des « faux positifs » (3), Anncol publie
également, entre de nombreuses autres sources, des communiqués des
FARC. Cela ne fait pas du directeur de ce média alternatif un
« terroriste », haut responsable de l’organisation d’opposition armée
sur le continent européen.
Comment se fait-il par ailleurs que ce citoyen - prétendument
recherché par Interpol en « alerte rouge » - n’ait jamais été inquiété en
Suède, pays dans lequel il vit depuis presque vingt ans ? Comment se
fait-il qu’il ait pu aborder sans problèmes un avion à Francfort,
aéroport européen dont on peine à imaginer une telle négligence en
matière de sécurité ? Caracas et Bogotá seraient-elles les seules
capitales au monde à recevoir les avis d’Interpol ? En l’état actuel des
informations disponibles, on peut émettre une première hypothèse : un
tel mandat d’arrêt n’existait pas.
Organisme international, Interpol ne mène pas d’enquêtes
criminelles et ne possède pas de « service action ». Il centralise
simplement les avis de recherche émis par les polices des pays
membres - chacun possédant un Bureau central national (BCN) - et,
dans le cadre de la coopération transfrontalière, les répercute à tous
ses correspondants. Il est donc parfaitement possible - sauf démentis,
dans les jours qui viennent, des gouvernements suédois et/ou allemand
– que le mandat d’arrêt international pesant sur Pérez Becerra ait été
émis et transmis au BCN de Bogotá par la police colombienne lorsque
celle-ci a su, grâce à ses services de renseignement, qu’il se trouvait
déjà dans l’avion où, dès lors, il était piégé. Il ne restait au président
Santos, deux heures avant l’atterrissage, qu’à appeler M. Chávez - qui
est tombé dans la machination, tête baissée.
Seule autre explication possible, au cas où ce mandat d’arrêt aurait
existé antérieurement : les charges invoquées étaient trop
inconsistantes pour que la police et le gouvernement suédois aient
envisagé d’interpeller et d’extrader leur citoyen. Ou alors, il faut faire
sienne la thèse (qui laisse perplexe, mais est évoquée par M. Chávez)
d’une conspiration (Stockholm ?)-Washington-Bogotá-Interpol-CIA
qui aurait patiemment attendu un voyage de M. Pérez Becerra au
Venezuela pour sortir le mandat de sous la table et mettre Caracas
dans l’embarras : « Si je l’extrade, je suis le mauvais, si je ne l’extrade
pas, je suis le mauvais aussi (4). »
Néanmoins… Pérez Becerra a été « expédié » en quarante-huit
heures en Colombie, sans que la justice vénézuélienne n’ait eu à
examiner son cas. Une telle précipitation fait-elle partie des usages ?
Depuis 2005, Caracas réclame à Bogotá l’extradition de M. Pedro
Carmona Estanga, ex-patron des patrons recherché pour avoir pris le
pouvoir illégalement et dissous tous les pouvoirs publics, lors du coup
d’Etat d’avril 2002 ; il semblerait que la justice colombienne prend
davantage de temps pour « réfléchir » avant de prendre une décision.
Durant sa détention dans les locaux du Service bolivarien du
renseignement national (Sebin), Pérez Becerra a été soumis à un total
isolement ; aucun de ses interlocuteurs n’a accepté de tenir compte de
ses documents d’identité suédois ; il n’a pas eu droit à une assistance
juridique ni à prendre contact avec un fonctionnaire de l’ambassade de
Suède. Dans ces conditions, son affaire s’apparente de fait à
l’enlèvement par un commando colombien bénéficiant de complicités
locales, le 13 décembre 2004, en plein Caracas, de M. Rodrigo Granda
– qui lui était réellement membre de la Commission internationale des
FARC -, affaire qui avait provoqué à l’époque une réaction
vigoureuse (et justifiée) du président Chávez.
Nul ne peut sérieusement contester que le rapprochement entre la
Colombie et le Venezuela, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Santos,
le 7 août 2010, constitue une évolution positive, tant la liste a été
longue des incidents qui, durant la présidence de M. àlvaro Uribe, ont
culminé avec la rupture des relations diplomatiques entre les deux
pays, en novembre 2007 et juillet 2010. Une trêve s’est instaurée. Pour
des raisons économiques, Bogotá a besoin d’une normalisation : en
raison de la fermeture épisodique des frontières, les exportations
colombiennes au Venezuela sont passées de 6 milliards de dollars en
2008 à 1,4 milliard en 2010.
De son côté, la République bolivarienne, à qui ces importations font
défaut, a également tout intérêt à ce que son voisin mette un terme à la
campagne qui, en parfaite syntonie avec Washington, a tendu à faire
du Venezuela un « complice du terrorisme » et un « narco-Etat ». Dès
lors, chacun y trouvant avantage, c’est à celui des deux présidents qui
donnera - en apparence ! - le plus de signes de bonne volonté. Et c’est
au nom de la raison d’Etat qu’il a semblé difficile - voire impossible
– à M. Chávez de refuser l’extradition demandée alors que M. Santos
venait de lui en accorder une de toute première importance, celle du
narcotrafiquant vénézuélien (présumé) Walid Makled.
A l’époque de sa gloire, M. Makled, richissime homme d’affaires, a
été propriétaire de la compagnie aérienne Aeropostal et a contrôlé plus
d’un tiers des ports et aéroports vénézuéliens. En 2008, ses deux frères
Alex et Abdalá ayant été arrêtés en possession de 400 kilos de
cocaïne, il s’est enfui pour échapper au mandat d’arrêt émis contre lui,
avant d’être finalement arrêté, le 18 août 2010, à Cúcuta, en
Colombie. Son extradition a été réclamée par le Venezuela dès le 26
août (outre le trafic de drogue, on lui impute dans ce pays trois
assassinats) et, le 6 octobre, par les Etats-Unis qui le considèrent
comme un « capo » particulièrement important.
Avec la complicité des autorités colombiennes, M. Makled a,
depuis une prison de « haute sécurité » particulièrement permissive,
passé son temps à accorder des interviews aux médias colombiens et
vénézuéliens (d’opposition - pour ne pas dire « uribistes »),
expliquant qu’il a bénéficié de complicités au plus haut niveau, civil et
militaire, de la République bolivarienne, et participé au financement
de telle ou telle campagne électorale, à l’occasion. Il a également
précisé qu’il préférait être extradé aux Etats-Unis et qu’il était prêt à
« négocier à 100 % avec la justice américaine ».
On connaît le fonctionnement de celle-ci dans ce genre de cas. En
échange de « révélations » réelles et/ou fabriquées qui servent la
politique de Washington (et pas uniquement en matière de
narcotrafic !), le prévenu peut se voir offrir des remises de peine
particulièrement alléchantes. Ce qu’a parfaitement saisi le président
Chávez quand il a déclaré : « Le jeu de l’Empire est d’offrir à cet
homme va savoir combien de facilités, et y compris sa protection,
pour qu’il commence à vomir tout ce qu’il veut contre le Venezuela et
son président (5). » D’où l’intérêt de le juger à Caracas et - beaucoup
l’espèrent en tout cas au sein de la base « chaviste » - de mettre à jour,
si son procès en confirme l’existence, les réseaux de corruption qui, à
tous les niveaux, gangrènent le Venezuela. C’est donc un cadeau royal
qu’a fait M. Santos au gouvernement bolivarien lorsque, malgré les
intenses pressions des Etats-Unis, il a annoncé, le 13 avril, que M.
Makled serait extradé au Venezuela (à l’heure où nous rédigeons ce
texte, ce dernier se trouve néanmoins toujours en Colombie !).
Raison d’Etat, donc. Cruelle mais nécessaire, selon la formule
consacrée. Mais le bât blesse - et doublement. Car à pragmatique,
pragmatique et demi.
M. Santos ne sort pas du néant. Ministre de la défense du président
Uribe, il a activement participé à la mise en oeuvre de sa meurtrière
politique de « sécurité démocratique » et est directement impliqué
dans le scandale des « faux positifs ». Depuis son arrivée au pouvoir,
il a pris ses distances et ne manque pas une occasion de se démarquer
de son prédécesseur (qui le lui rend bien), s’offrant à peu de frais une
image de « modéré ». Enfin, beaucoup plus subtil que M. Uribe, il
« joue » (dans tous les sens du mot) l’apaisement avec le Venezuela.
En est-il pour autant un nouvel « ami » ? Ce pays va-t-il voir se
réduire le niveau d’agression auquel il a été jusque-là soumis ? On
peut en douter sérieusement.
Certes, la Colombie annonce l’extradition de M. Makled à
Caracas. Mais ses autorités ont fait savoir que, auparavant, des
fonctionnaires américains seraient autorisés à l’interroger. On peut
donc s’attendre à ce que prochainement (c’est-à -dire avant l’élection
présidentielle vénézuélienne de 2012), des « révélations
fracassantes », qu’elles corroborent ou non celles que le trafiquant
fera à la justice de son pays, alimentent les médias et la
« communauté internationale » d’un délicieux venin made in USA.
En un mot : la bombe à retardement que souhaitait neutraliser
Caracas n’a nullement été désamorcée.
Elle l’est d’autant moins que, par ailleurs, à Londres,
l’International Institute for Stategic Studies (IISS) annonce la
présentation publique, le 10 mai, d’un ouvrage intitulé The FARC
Files : Venezuela, Ecuador and the Secret Archive of Raúl Reyes
(Les dossiers des FARC : le Venezuela, l’Equateur et les archives
secrètes de Raúl Reyes). Le livre contiendra, est-il annoncé, une
analyse du matériel contenu dans les trois clés USB et les disques
durs des deux ordinateurs trouvés près du corps du responsable des
relations internationales des FARC, Raúl Reyes, lors de sa mort sous
un bombardement, en territoire équatorien, le 1er mars 2008. Sujets à
caution, indéfendables sur le plan juridique, les milliers de
documents en question, censément certifiés par Interpol, ont déjà
amplement servi, par le biais de médias acquis à « la cause », à
accréditer la thèse selon laquelle Caracas (de même que Quito)
apporte un soutien financier, politique et militaire massif à la
guérilla (6).
Quelque peu oubliés ces derniers temps, les « ordinateurs
magiques » vont donc resurgir fort à propos. Le dossier sera
accompagné, précise l’IISS, d’un CD-Rom contenant leurs e-mails
les plus importants. Formidable ! Il s’agit de documents on ne peut
plus inédits ! Ils surprendront sans doute le capitaine Ronald Ayden
Coy Ortiz, rédacteur du rapport de la division antiterroriste de la
Direction des enquêtes criminelles (Dijin) de la police colombienne
sur le matériel informatique « appartenant à l’ex-guérillero ». Dès la
fin 2008, entendu par la justice colombienne à la demande de son
homologue équatorienne, il a révélé sous serment que
l’« ordinateur » de Reyes ne contenait « aucun courrier
électronique ». On n’y a trouvé que des fichiers Word et Microsoft,
avec des « copies de courriers » (7) - que n’importe qui, dès lors, a pu
introduire : le rapport d’Interpol consacré à ce matériel précise que
des milliers de ces fichiers ont été créés, modifiés ou supprimés après
qu’ils soient tombés entre les mains de l’armée, puis de la police
colombiennes (8).
Bien entendu, quand se réactivera cette « campagne » dont on peut
prévoir qu’elle sera fort médiatisée - et fera passer au second plan les
avancées sociales du gouvernement bolivarien -, M. Santos pourra
toujours objecter à « son ami Chávez » qu’il n’est pas responsable
des publications de l’IISS. Mais c’est bien lui qui, ministre de la
Défense et aux ordres de ses patrons Uribe et George W. Bush, a, en
2008, organisé cette manipulation et diffusé les « archives de Raúl
Reyes » aux quatre vents.
Le chef de l’Etat colombien gagne donc sur tous les tableaux. Ni
« l’Empire » ni la droite vénézuélienne ne sauront gré au président
Chávez d’avoir agi dans le sens de leurs intérêts. Comble de l’ironie
et du cynisme, on a même pu entendre M. Rafael Uzcátegui,
secrétaire général du parti d’opposition Patrie pour tous (PPT ; deux
députés) s’inquiéter : « Le pays se demande qui est président du
Venezuela : Hugo Chávez ou Juan Manuel Santos (9) ? » A gauche, en
revanche, une fracture apparaît - impliquant les plus fidèles soutiens
de la révolution bolivarienne, qui s’estiment trahis dans leurs idéaux,
leur internationalisme et leur solidarité à l’égard de Pérez Becerra.
Nul ne peut décemment demander à Caracas de prendre fait et
cause pour les guérillas. Le conflit colombien doit se régler en
Colombie, entre colombiens (avec une médiation acceptée par tous
les belligérants, le cas échéant). Le Venezuela, de son côté, peut
légitimement estimer ne pas avoir à pâtir de la guerre interne qui - et
il n’en est pas responsable - déchire son voisin. Mais le temps n’est
pas si loin (en janvier 2008) où, l’analysant dans sa réalité profonde,
le président Chávez invitait la communauté internationale à cesser de
considérer les FARC (et l’Armée de libération nationale ; ELN)
comme des « groupes terroristes » et à reconnaître les raisons
politiques de leur lutte armée. Qui aurait pu imaginer alors la Patrie
de Bolivar extradant un journaliste, exilé en Europe, dont le seul tort
est de déchirer le voile de silence qui, pour une grande part, recouvre
la Colombie ?
Enfin, le Venezuela n’est pas le seul à devoir être interpellé…
Cette pénible affaire n’aurait pas lieu d’être si, dès avant son départ
de Suède, le voyage de Pérez Becerra n’avait été détecté et signalé.
Depuis 2010, la Colombie a déployé, on le sait, dans le cadre d’une
campagne d’intimidation - l’Opération Europe -, ses services de
renseignement sur le vieux continent. Non seulement ceux-ci
surveillent les Colombiens exilés, leurs amis latino-américains ou
autres, les journalistes « mal pensants », mais ils ont été jusqu’à
espionner, pour tenter d’en neutraliser l’influence ou les discréditer,
la Commission des droits de l’homme du Parlement européen, les
eurodéputés « non sympathisants » (du gouvernement colombien),
les organisations de défense des droits de l’homme, etc.
Le 25 octobre 2010, à Madrid, une vingtaine de membres
d’organisations non gouvernementales (ONG) espagnoles ont porté
plainte contre l’ancien président Uribe pour avoir été espionnés,
écoutés sur leurs lignes téléphoniques, poursuivis et menacés. Cinq
jours plus tard, c’est à Bruxelles, et pour les mêmes motifs -
filatures, prises de photos et de vidéos, vols de documents et de
disques durs d’ordinateurs, menaces lors de voyages effectués en
Colombie dans le cadre de projets de coopération européenne - que
les victimes de ce type de pratiques ont également saisi la justice.
A ce jour, pas plus l’Union européenne que son Parlement - qui ne
rêve que de finaliser la négociation d’un Traité de libre-commerce
avec le pays andin - n’ont enquêté ou agi contre ces actions illégales
de Bogotá. Si, comme c’est leur devoir, ils l’avaient fait, Pérez
Becerra ne serait sans doute pas enfermé aujourd’hui, comme tant
d’autres prisonniers politiques, dans une geôle de Colombie. Il ne
peut désormais espérer qu’une action vigoureuse de la Suède qui, le
27 avril, a demandé des explications au Venezuela pour ne pas avoir
été informée de la détention de son ressortissant et de son extradition.
De l’ « affaire Pérez Becerra », il reste, pour l’instant : une droite
vénézuélienne qui s’amuse et compte les points, une gauche
bolivarienne troublée et divisée, donc affaiblie, un survivant de l’UP
retombé entre les mains de ses bourreaux et un Santos qui mène le
bal au niveau régional… Le bilan n’a rien de satisfaisant.
MAURICE LEMOINE