Vous avez deux vaches. Vous équarrissez l’une, vous forcez l’autre à produire autant que quatre, et vous licenciez finalement l’ouvrier qui s’en occupait en l’accusant d’avoir laissé la vache mourir d’épuisement. Notion politique, Wikipedia, humour
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La bataille de Modagiscio et le décompte américain.
La semaine "économique" au Canada ressemble au film La chute du faucon noir. Là où on a fait appel à la crème des soldats de l’armée américaine - la plus puissante au monde - dans une bataille dans laquelle moururent 19 soldats étasuniens, mais un nombre défini "d’étrangers" par l’armée des Etats-Unis de 150 morts dont le tiers étaient de non-combattants. En fait, on estime à au moins 800 les "pertes" somaliennes.
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En économie, au Canada, tout chute, sauf les faucons. Le dollar canadien déprime : le voilà à 69 cents U.S. Et ce cher baril de pétrole produit en Alberta rapporte 30$ le baril mais il en coûte 60$ pour le produire. La manne noire aura duré ce que durent les roses... On ne compte pas les pertes en eau potable... Les sables bitumineux, c’est sacré. Le père du présent Premier ministre Trudeau, Pierre Elliot Trudeau, avait toutefois refusé la production des sables bitumineux parce qu’à l’époque ( début des années 70) il coûtait plus cher à produire. Mais quand le baril dépassa les 100$, au diable l’eau, les amérindiens, le poisson et l’environnement : il suffira de taxer les fumeurs de charbon et les autos qui trichent.
La parade des boules de cristal
Canada : 18h30, 2016-2017-2018-2019- 2000 vains
Pendant 5 jours, à une heure précise ( bulletin économique de 18h30), sont passés les meilleurs économistes du Canada. Vous savez, ceux qui portent des chaussettes noires que l’on voit pointer de temps en temps au bout du pli du pantalon parfait. Eh ! ben, ils sont parfaits du pantalon et ils parlent comme des gros livres à bordures dorées. En résumé, ils vous expliquent la technique du gonflement du ballon et du dégonflement du ballon. Puis, pour terminer, ils disent qu’ils ne savent pas ce qui va se passer... À quoi donc sert d’aller se faire "savanter" et s’estampiller à Harvard, et parler comme le renard de l’affable Lafontaine qui voulait le fromage du corbeau et la terre et les bâtiments et ce qu’il y sur tous les sols et sous-sols des pays ?
"Faut-il s’inquiéter ?, demande l’animateur à chaque paradé du jour ".
"Bof".
Mister Bof
La plus étonnante analyse fut celle d’un dénommé "Bof", qui fit remarquer que la crise de 1982 avait duré 18 ans. Bref, Mr Bof !, jusqu’à l’an 2000... J’en ai donc conclu que de l’an 2000 à l’an 2007, on a préparé celle de 2008. Ça leur a pris 7 ans. RE-Bref : la situation s’est améliorée... Il faut maintenant de moins en moins de temps aux prédateurs pour fabriquer une crise.
Mais pour résumer le plus étonnant est que les économistes bourse-souflés s’adressaient aux investisseurs. Eh ! oui, aux investisseurs. Car, il y a de bonnes occasions à voir la bourse se courber et se tortiller comme une scoliose. Mais bon ! On croit encore à la "reprise économique" comme s’il y avait une autre terre quelque part pour nous sauver... Et on s’en fout des investisseurs ! On veut savoir ce qui arrivera à la classe moyenne, aux pauvres, aux institutions déplumées par l’austérité chaque jour.
Voilà ! Après 5 chaussettes noires, on a toujours froid aux pieds. Leur capacité à "prédire" l’avenir semble suivre la courbe de la chute des indicateurs économiques de la couleur rouge qui nous jaunit des yeux comme ceux d’un Harfang des neiges.
Alors, ils nous sortiront, après le grabuge, la formule célèbre de 2008 : " La tempête parfaite". Pas besoin de chausser du Harvard pour voir le tourbillon ténébreux qui vrille en avalant tout sur son passage.
Mais à quoi donc servent les économistes qui fouillent les entrailles de la bourse pour prédire le futur ?
À rien... Sans doute le même rôle qu’occupaient les prêtres du 18e siècle qui tentaient de faire sortir Satan d’un enfant en train de mourir d’une crise d’appendicite.
Alors, pendant que râle du cerveau le bas noir analyste, le lièvre des affaires a le temps d’avaler une multitude de compagnies, de robotiser les entreprises, les délocaliser et enfouir son butin dans des paradis fiscaux. Ce qui fait que l’État doit maintenant "pourboirer" les employeurs qui embauchent... On annonçait que la robotisation allait faire disparaître 3 millions d’emplois d’ici 2025. On vient de rectifier le tir : 5 millions d’ici 2020. En France seulement...
Un peu de sérieux...
Le monde actuel de "l’économie", c’est un peu comme ce fait divers qui s’est passé en Australie : IVRE, CE COCHON VOLE 18 BIÈRES PUIS SE BAT AVEC UNE VACHE. Les investisseurs sont saouls, et volent aux petits campeurs et coureurs d’ emplois que nous sommes devenus tout ce que l’on peut voler. Donnez de la monnaie-bière à un investisseur et il viendra battre vos vaches pour les acheter par la suite à bas prix prétextant qu’ils sont amochées.
Et on a le petit bas noir de 18h30 qui vous explique comment gérer votre troupeau, où est passé le troupeau, et que les vaches grasses finissent toujours par revenir.
Gaëtan Pelletier, employé de bourreau
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Harfangs des neiges, Crédit photo, Gilles Gauthier