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Par la grâce de Joe

Joseph Robinette Biden avait gracié en décembre dernier son fils Hunter, condamné dans une obscure affaire de détention illégale d’arme à feu par un tribunal du Delaware, et de fraude fiscale pour laquelle il avait plaidé coupable en septembre devant une cour californienne ; deux affaires pour lesquelles il risquait respectivement jusqu’à 25 et 17 ans de prison, peines dont on attendait alors qu’elles soient prononcées.

Joe Biden a gracié Hunter contrairement à ses affirmations précédentes affirmant qu’il ne le ferait pas , et comme l’avait réaffirmé la Maison Blanche jusqu’en septembre 2024.
Pour toute personne s’interrogeant sur les raisons de cette grâce présidentielle, il doit être bien clair qu’elle ne fut accordée que pour protéger Hunter de la folie vengeresse des « fascistes » du camp Trump qui ne manqueraient pas, en cas de victoire de ce dernier, de s’acharner sur lui pour mieux attaquer Joe, qui disait ainsi :

« Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et cela ne va pas", a affirmé Joe Biden, dans un communiqué annonçant sa décision. "Je crois dans le système judiciaire mais (...) je crois aussi [qu’une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire. »

Rien de trop dérangeant n’était non plus sorti dans la presse sur le fait qu’Hunter Biden siégeait de 2014 à 2019 au directoire de la Société Burisma,, la plus grande entreprise privée ukrainienne en matière de gaz naturel et de produits pétroliers, appartenant à l’oligarque controversé Mycola Zlotchevsky.
Cela contre une rémunération mensuelle variant (selon le média) entre 50 000$ et 100 000$, soit pour un total se situant quelque part entre 3 et 6 millions de dollars. Une broutille, en quelque sorte. Personne n’interroge, au passage, les compétences de Hunter Biden en matière d’énergies naturelles, ni concernant le commerce de ces dernières. C’est un « homme d’affaires », or d’affaires il est question. Il doit donc être compétent.

Cette affaire Burisma qui n’en devint donc jamais une, se recoupe directement avec celle, tenue dans la plus grande discrétion possible, où Joe Biden, alors vice-Président de Barack Obama, avait conditionné, enthousiaste et devant les caméras, une aide étasunienne à l’Ukraine d’un milliard de dollars au renvoi immédiat par le Président Petro Porochenko du Procureur Général d’Ukraine Viktor Chokine, qui enquêtait notamment sur des faits de corruption en lien avec cette entreprise.

Je recommande vivement de visionner l’intégralité de l’excellente enquête d’Olivier Berruyer (https://fr.ukrainegate.info/) qui traite de ce dossier important, elle est aussi passionnante qu’édifiante. Mais elle demeure incomplète : vous noterez que quatre des huit volets prévus de cette enquête ne furent jamais publiés.

On était alors, à la date de la mise en ligne de ces vidéos, exactement au moment où le DNC avait désigné J.R. Biden pour représenter la candidature Ddmocrate à la Maison Blanche. Il n’était donc plus question que d’interroger les pratiques douteuses de l’ex colistier d’Obama.

J’avais à ce moment là, par hasard, été notoirement banni des commentaires du site les-crises.fr dont j’étais un habitué de longue date, après y avoir demandé si M. Berruyer avait subi des pressions au regard des faits qu’il avait rapporté sur les preuves évidentes de la corruption de Joe Biden. Toutefois, il est préférable de penser que je suis un brin paranoïaque, et que ne furent sanctionnées que ma grande et habituelle vulgarité, ma propension naturelle et souvent constatée à l’insulte et à l’invective permanente.

On notera plus sérieusement que la première procédure de destitution engagée contre Donald Trump par la sémillante présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, l’avait été en outre pour des histoires gravement fallacieuses de collusion avec la Russie durant l’élection de 201 – perdue par l’innocente Hillary Clinton- (et dont l’enquête de près de deux ans du procureur spécial R . Mueller sur le « Russiagate »a finalement montré, au grand dam d’à peu près toute la presse dite « mainstream » mondialisée, qu’elles étaient infondées ; mais on maintiendra tout de même utilement dans l’esprit du public l’idée d’une collaboration entre des hackers russes et Wikileaks aux dépens de la campagne Clinton.)

Cette première procédure de destitution fut donc aussi menée au motif que Donald Trump aurait demandé par téléphone à Volodymyr Zelensky qu’il félicitait pour son élection à la présidence de l’Ukraine, de lui fournir des éléments de preuves concernant ce fameux dossier Biden/Burisma.

On notera également au sujet de cette affaire de destitution, qu’un des procureurs démocrates du Sénat les plus virulents contre Donald Trump, Adam Schiff, vient lui aussi, avec d’autres personnalités, d’être gracié par Joe Biden juste avant la fin de son mandat.

Bien entendu pour le protéger lui aussi des « fascistes » désormais au pouvoir, et pas pour le couvrir d’avoir gravement menti et commis un parjure sur les tenants et aboutissants du « Russiagate » inexistant mais qu’il a toujours persévéré à faire passer pour concret aux yeux de l’opinion publique, et au motif duquel Donald Trump était de facto devenu plus coupable que suspect pour l’ensemble de la machine médiatique, qui en avait fait et continue d’en faire à juste titre ou non, un caricatural méchant de carnaval voué à être dûment brûlé à la fin.

Dans le même registre où ne s’attaque pas ainsi à un candidat à la présidentielle étasunienne tant qu’il est démocrate et qu’il ne se nomme pas Donald Trump, il y a aussi, comme l’iceberg colossal qui se cache sous sa pointe visible, l’affaire bien plus conséquente de l’ordinateur portable de Hunter Biden.

Thierry Meyssan a la plume piquante sur ce sujet, il évoque même sans hésiter un lien direct avec un autre oligarque, certainement le plus controversé d’Ukraine, Ihor Kolomoïsky..

Mais voici, pour aller vite, ce qu’en dit Wikipedia :

« En octobre 2020, le New York Post publie plusieurs courriels remis au journal par Rudy Giuliani comme provenant d’un ordinateur portable de Hunter Biden. Ce portable, victime d’un dégât des eaux, a été déposé en avril 2019 dans une boutique de réparation d’ordinateurs. Le disque dur et les données stockées sur celui-ci sont cependant récupérables, mais personne ne vient le réclamer ni payer la réparation. Le portable est finalement saisi par le FBI en décembre 2019.

Sur le disque dur sont notamment trouvés des échanges de courriers électroniques entre Hunter Biden et des officiels ukrainiens, ainsi que des photos et une vidéo sur laquelle le fils du candidat démocrate fume du crack en ayant des relations sexuelles avec une femme. Tous les documents auraient été transmis via son avocat à Rudy Giuliani, qui les aurait fait « fuiter » au New York Post. Le tabloïd en fait sa une, trois jours avant les élections présidentielles.

D’après le quotidien, Hunter Biden aurait présenté son père Joe Biden, alors vice-président, à un cadre supérieur de Burisma, société gazière ukrainienne, moins d’un an avant que Joe Biden ne fasse pression sur le gouvernement ukrainien pour obtenir le renvoi d’un procureur, Viktor Chokine, qui enquêtait sur l’entreprise. Hunter Biden aurait rejoint le conseil d’administration de Burisma en 2014 pour un salaire mensuel de 50 000 dollars. Un autre courriel évoque un fonds d’investissement chinois (Bohai Harvest RST) dont 10 % des actions appartiennent à la famille Biden.

Twitter et Facebook limitent ou empêchent aussitôt la diffusion des messages renvoyant aux articles du New York Post afin, selon eux, de limiter la diffusion d’une fausse nouvelle potentielle. Le 19 octobre, cinquante anciens hauts responsables du renseignement étasunien, qui avaient servi dans l’administration Trump et les trois précédentes, publient une lettre ouverte affirmant que la diffusion des prétendus courriels « présente toutes les caractéristiques classiques d’une opération de désinformation russe ».

En 2022, le New York Times admet au passage dans un article que « The email and others in the cache were authenticated by people familiar with them and with the investigation » (« L’e-mail et d’autres dans le cache ont été authentifiés par des personnes familières avec eux et avec l’enquête »). Le lendemain, l’authenticité de cette source est explicitement admise par le journal dans un éditorial.

En résumé nous sommes immédiatement avant l’élection de 2020, que Joe Biden - le meilleur candidat démocrate possible - remportera grâce à son immense charisme et sa probité exceptionnelle avec le record absolu de 81 millions de voix, écrasant au passage de 7 millions de voix (!) l’autre record battu durant cette même élection par Donald Trump avec 74 millions (l’ancien record, déjà très significatif, était 69 millions de voix pour Obama en 2008).

Un très grand nombre de ces voix furent exprimées par correspondance, mais il n’est pas autorisé de douter un instant de la probité du vote, « complotisme » et « insurrection du 6 janvier » obligent.

51 agents des services de renseignements étasuniens firent donc croire publiquement, par le biais d’un innocent mensonge, à une (énième) « fake news russe », pendant que le FBI supervisait directement la censure automatisée sur Twitter et Facebook de tout propos faisant mention de ce dossier de l’ordinateur portable de Hunter Biden, extrêmement compromettant pour le candidat idéal Joe Biden.

La démocratie étasunienne doit demeurer un modèle. Dont acte.
(1)

Ainsi donc nous en revenons aux grâces présidentielles accordées par J.R Biden 20 minutes avant l’expiration de son mandat,

« à cinq membres de sa famille : ses frères Francis et James Biden, sa sœur Valerie Biden Owens, et les conjoints respectifs de ces deux derniers. "Ma famille a été visée par des attaques et des menaces incessantes, motivées par le seul désir de m’atteindre – la pire sorte de politique partisane. Malheureusement, je n’ai aucune raison de penser que ces attaques vont s’arrêter", a fait valoir le démocrate. »

Il doit être très clair et bien répété que ces grâces présidentielles n’ont été accordées que pour protéger les membres de la famille Biden de l’infecte vengeance du clan Trump avide de « poursuites partisanes », comme on le lit dans la presse libre.

On peut toutefois, en méditant, se questionner : pourquoi des personnes qui ne sont en rien inquiétées par la justice devraient-elles bénéficier d’une grâce présidentielle les mettant à l’abri de toute poursuite judiciaire ?

Serait-ce parce que le contenu de l’ordinateur de Hunter contiendrait aussi les traces du blanchiment par ces membres de la famille Biden, de l’argent récolté par le trafic d’influence international, s’étendant jusqu’en Chine, qui aurait été mis en place par le fils du Président ?. Il serait certainement déplacé de le penser. C’est « complotiste ». C’est carrément risquer d’adhérer malgré-soi sans réserves à tout ce que les « fascistes » Trump et Musk font et incarnent.

La grâce présidentielle accordée in extremis à Anthony Fauci, le directeur durant 38 ans (1984-2022) de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), au sein de l’agence étasunienne de la recherche médicale (les National Institutes of Health, NIH), c’était encore pour le protéger de la clique Trump. M. Fauci fut le Mr Covid notamment en charge de la politique de confinement de toute la population et de la vaccination étendue aux enfants et aux femmes enceintes, aux E.U. Le Dr Fauci est par ailleurs soupçonné d’avoir financé via le NIH l’ONG EcoHealthAlliance qui aurait mené auprès de GAVI (de Bill Gates) notamment à Wuhan et depuis au moins 2014, des expériences de gains de fonction sur des coronavirus issus de chauve-souris.

Tout ceci étant bien entendu formellement démenti par l’intéressé : on ne peut pas raisonnablement penser qu’il soit plausible que pour se prémunir de devoir en avertir le Congrès qui l’interdirait, on fasse mener des recherches dangereuses à l’étranger via une structure non-gouvernementale.
Dans la même optique, les prisons secrètes de la CIA où l’on pratiquait la torture étaient établies dans des pays étrangers, et le Congrès n’avait donc - là non plus - pas à en connaître, pas plus que son mot à dire. Idem avec les laboratoires éventuellement destinés à la recherche à des fins de guerre biologique établis en Ukraine (ou ailleurs). Prenons le temps, en une courte parenthèse qui fera sens plus loin, d’écouter sur ce point la voix de la raison émanant du « monde libre » :

Jen Psaki, l’attachée de presse de la Maison Blanche, a déclaré le 9 mars 2022 que les Etats-Unis avaient

« pris note des fausses allégations de la Russie concernant de prétendus laboratoires américains d’armes biologiques et le développement d’armes chimiques en Ukraine. [...] C’est absurde. [...] Les Etats-Unis respectent pleinement leurs obligations au titre de la Convention sur les armes chimiques et de la Convention sur les armes biologiques et ne développent ni ne possèdent nulle part de telles armes. C’est la Russie qui a une expérience longue et bien documentée d’utilisation d’armes chimiques, y compris dans les tentatives d’assassinat et d’empoisonnement des ennemis politiques de Poutine comme Alexeï Navalny. C’est la Russie qui continue de soutenir le régime d’Assad en Syrie, qui a utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques. C’est la Russie qui maintient depuis longtemps un programme d’armes biologiques en violation du droit international. De plus, la Russie a l’habitude d’accuser l’Occident des violations que la Russie commet elle-même. [...] Tout cela constitue un stratagème évident de la part de la Russie pour tenter de justifier son attaque [préméditée et injustifiée] contre l’Ukraine. Maintenant que la Russie a fait ces fausses déclarations et que la Chine a apparemment approuvé cette propagande, nous devrions tous être à l’affût du fait la Russie puisse éventuellement utiliser des armes chimiques ou biologiques en Ukraine, ou créer une opération sous faux drapeaux en en utilisant. C’est un schéma clair. »

Complotistes : passez votre chemin. « C’est les Russes » comme d’habitude, point. Ça va bien finir, à force de répétition, par rentrer dans vos têtes.

Il serait bien entendu ridicule de voir des liens entre le fonds d’investissements Rosemont Seneca appartenant à Hunter Biden, et des bio-labs en Ukraine ;
Tout aussi chimérique que de vouloir faire des liens entre Anthony Fauci et l’origine du SARS CoV2 ;, ou encore d’interroger le bien fondé de la promotion par ce même individu d’injections expérimentales sur la population générale, au sujet desquelles - et des effets secondaires desquelles - il est également interdit de se poser de questions : « Complotiste » et « antivax ». Tabou. Omission. Censure.

Ainsi donc, l’investiture de Donald Trump, qui incarne si parfaitement le pire du Mal, a pris toute la place, et l’ensemble du monde libre conformiste-bien-pensant réuni derrière la ligne éditoriale unique de la presse unifiée selon les « valeurs » de la sphère otanienne, s’est inquiété à juste titre de son retour à la tête des États-Unis, la nation phare du monde libre et de la démocratie redevenant ainsi menacée par « le fascisme », avec à sa suite le monde entier, c’est à dire toute la « communauté internationale » autoproclamée.

Les différentes personnalités graciées par Joe Biden ne l’ont donc été (est-ce bien clair ?) que pour être mieux protégées de « poursuites partisanes » et autres dangereuses « vengeances » dont le clan Trump, fasciste, est avide. Leur impunité n’est pas sérieusement questionnable. En vertu de quoi elle n’est pas questionnée.

Nul ne devrait trop interroger cette pratique, comme le dit ici un certain Mike Solana, consistant en une

« [...] nouvelle tradition voyant chaque président, au moment de quitter ses fonctions, accorder une grâce anticipée à lui-même, à sa famille, et à tous ceux qui ont travaillé pour lui. Cela crée une nouvelle sorte d’Étasuniens, qui sont officiellement au-dessus des lois. »

Mais est-ce que mettre en doute la probité du clan démocrate, questionner leur pratique dangereuse du pouvoir basée sur la corruption, le mensonge, la dissimulation, la censure, le totalitarisme et autres joyeusetés, ce n’est pas risquer de se révéler comme un partisan de Trump ? Ce serait donc être inaudible par définition. Dans le manichéisme ambiant, il n’existe aucun juste milieu.

Je dois donc préciser qu’à mes yeux, le camp Trump est tout aussi nul et criminellement coupable que le camp démocrate, fut-il incarné par Biden ou par Obama :

Mike « nous avons menti, triché et volé » Pompéo entre autres et notamment pour la persécution de Julian Assange et les velléités d’assassinat à son encontre, Nikki Hailey comme pire ambassadrice à l’ONU, Gina Haspel la tortionnaire à la tête de la CIA, John Bolton entre autres pour les deux tentatives manquées de coups d’État au Venezuela, Elon Musk pour avoir certainement voulu s’accaparer le lithium de Bolivie pour lequel fut très certainement mené le coup de 2019 avec Jeanine Añez.
Donald Trump lui même bien sûr, pour l’assassinat à Bagdad par drone du Général Soleimani, pour ses graves sorties unilatérales du traité FNI qui met l’Europe en grand danger, et de l’accord sur le nucléaire iranien avec son cortège de sanctions, pour ses sanctions illégales et mortifères à l’encontre du Venezuela, pour sa politique commerciale débile vis à vis de la Chine, pour l’opération Warp Speed durant l’épisode Covid, pour son total à-plat-ventrisme devant les sionistes et sa soumission à l’AIPAC à laquelle il doit son élection et est redevable, et qui le fit notamment reconnaître Jérusalem capitale d’Israël et y déplacer l’ambassade étasunienne, offrant un blanc-seing aux fondamentalistes génocidaires cinglés, pour ses frappes illégales sur la Syrie (auxquelles se joignait le roquet Macron), etc.

J’en passe.

Ceci étant dit, reconnaître le bien fondé éventuel des trumpistes peu recommandables à souhaiter traduire en justice des criminels, ou à s’offusquer de ne plus pouvoir le faire, n’est-ce pas risquer quand même d’être vu à la fois comme trumpiste, complotiste, antivax et fasciste ? L’omission même relative est pour la presse, on le comprend, certainement préférable. Comme l’ignorance est une force. C’est lorsque Donald Trump annonce des grâces présidentielles qu’elles méritent d’être vaillamment et bruyamment dénoncées.

En guise de consolation, notons que le criminel et soutien de criminels génocidaires Antony Blinken (auquel pour illustrer la grande convergence entre la France et ces États-Unis là, Démocrates et surtout non-trumpistes, notre ex-brillant ministre des Affaires étrangères, le « socialiste » Jean-Yves Le Drian disait en 2021, très enthousiaste et en parfait Chef de notre Diplomatie souveraine :

"Mon cher Tony, je suis vraiment très heureux de t’accueillir à Paris. [...] C’était normal que tu viennes à Paris parce que, ici, tu es un peu chez toi. Je serais tenté de dire : bienvenue chez toi !"

 )

Cet Antony Blinken qui s’est déchaîné dans la pratique d’une violente anti-diplomatie aussi sordide que mortifère, avec toute la puissance que lui octroyait son poste de (pire) Secrétaire d’État, n’est qu’un pion sacrifiable. Il ne jouit, lui, pas plus d’impunité (2) que d’autres criminels bien de chez nous œuvrant comme serviteurs zélés dans la sphère politique.

Imaginons : Peut-être la grâce nous sera-t-elle accordée de les voir, un beau jour, tous jugés et condamnés pour leurs crimes « au nom du peuple » puisque c’est ainsi que justice est rendue ?

Ou bien l’actualité frénétique nous conduira-t-elle plutôt à mieux les oublier en braquant ailleurs ses projecteurs, les laissant tranquillement partir pantoufler pour quelques millions bien plus propres et dûment mérités, pour tous leurs services rendus aux fascistes véritables qui sont depuis des éons les marionnettistes a-partisans dont les noms sont un autre tabou ?

On attend ainsi toujours vainement que soient inquiétés par exemple des Rumsfeld, Cheney, Bush, Albright, Powell, Rice, Nuland, Kagan, Clinton. Et tant d’autres.

Maudits soient-ils.

Notes :

(1)sur la question des enjeux cruciaux autour de la censure de l’information et des réseaux sociaux, je recommande la (re)lecture de ce très bon texte de Caitlin Johnstone publié en 2022 sur LGS. Je m’étonne qu’un sujet d’une telle importance n’ait suscité que trois commentaires.

(2) à propos de l’impunité :

« L’impunité constitue une infraction aux obligations qu’ont les États d’enquêter sur les violations, d’adopter les mesures appropriées contre leurs auteurs, spécialement dans le domaine de la justice, afin que les personnes soupçonnées de responsabilité pénale soient traduites en justice, jugées et condamnées par des peines appropriées, de garantir aux victimes les recours efficaces et la réparation des préjudices subis, de garantir le droit inaliénable à connaître la vérité et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter la répétition de ces violations. »

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