Les pays capitalistes se déchaînent en ce moment contre le Venezuela et son peuple. Par contre, ils ne cessent de se prosterner devant l’un des pays les plus rétrogrades et les plus cruels au monde, l’Arabie Saoudite. Les États-Unis et l’Europe essentiellement, c’est-à -dire des pays impérialistes, mènent une intense et hystérique propagande contre le Venezuela, mais sont servilement soumis à la dynastie des Al Saoud. Les Etats-Unis et leurs supplétifs européens mènent une véritable guerre économique, financière et politique pour détruire le Venezuela comme ils ont déjà détruit l’Afghanistan, la Yougoslavie, l’Irak, la Libye et tentent encore aujourd’hui de détruire la Syrie.
L’Arabie Saoudite mène depuis mars 2015 une guerre contre le Yémen qui a fait déjà des milliers de morts principalement des civils et détruit une partie importante de l’héritage culturel et architectural yéménite qui est en même temps patrimoine mondial de l’humanité. Non seulement les pays impérialistes observent un silence complice sur les massacres perpétrés contre les civils innocents, mais soutiennent directement ou indirectement cette agression armée. Les crimes contre le peuple yéménite se font à huis clos. L’Arabie Saoudite utilise au Yémen des armes fabriquées et vendues par les États-Unis qui sont extrêmement dangereuses pour les civils et interdites par des traités internationaux (1). Rappelons aussi que la France est l’un des pays qui vend le plus d’armes à l’Arabie Saoudite (2).
Parallèlement, les pays impérialistes, les Etats-Unis en tête, déploient une intense propagande pour dresser l’opinion publique mondiale contre le peuple vénézuélien et son gouvernement légitime. La démocratie, la régularité des élections, la liberté d’expression etc . ne sont que de grossiers prétextes. Précisons tout de même qu’en Arabie Saoudite les manifestations sont strictement interdites comme d’ailleurs les partis politiques, les syndicats et les associations. Aucune critique du roi ni aucune opposition à son gouvernement n’est tolérée dans cette monarchie absolutiste choyée et protégée par les bourgeoisies occidentales. Toute protestation et toute critique sont condamnées et considérées par le pouvoir comme contraire à L’Islam. Comment peut-on exiger des élections libres et démocratiques au Venezuela et soutenir en même temps l’une des dictatures les plus féroces au monde ?
On accuse également le Venezuela de violation massive des droits de l’homme. Quelle hypocrisie !
Tous les peuples opprimés savent que l’histoire des pays impérialistes est chargée de violence extrême, de cruauté et des massacres à travers l’esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme. Poussées par la recherche effrénée du profit, les bourgeoisies occidentales ont soumis et tentent toujours de soumettre tous les peuples de la planète à leur seul et unique intérêt.
Les pays impérialistes ont soutenu les dictateurs les plus féroces : Artur da Costa e Silva au Brésil, Augusto Pinochet au Chili, Juan Carlos Onganà et Videla en Argentine, le régime somoziste au Nicaragua, Maximiliano Hernández Martànez au Salvador, le régime de Fulgencio Batista à Cuba, de Marcos Pérez Jiménez au Venezuela, de Banzer en Bolivie, Soeharto en l’Indonésie, Marcos aux Philippines, Musharraf au Pakistan, Hosni Moubarak et Al sissi en Egypte, Gnassingbé Eyadéma au Togo, Idriss Déby au Tchad, Denis Sassou N’Guesso au Congo, Paul Biya au Cameroun sans oublier les fidèles serviteurs de l’impérialisme français Omar et Ali Bongo au Gabon etc. etc.
Toutes ces dictatures ont été installées avec l’aide des États-Unis, de la France, de la Grande Bretagne en se rendant complice des coups d’État ou en validant des élections truquées. Ils leur apportent un soutien économique, financier et militaire décisif sans lequel ces régimes ne peuvent survivre.
Concernant les droits de l’homme et surtout de la femme en Arabie Saoudite, il suffit de lire les rapports internationaux notamment ceux d’Amnesty International par exemple (3) pour comprendre à quel point ce royaume d’un autre âge méprise la dignité humaine. Des châtiments cruels et inhumains sont régulièrement prononcés par les tribunaux saoudiens. Le nombre d’hommes et de femmes décapités dans ce pays ami des États-Unis et de l’Europe ne cesse d’augmenter (4).
Pourtant les pays occidentaux déroulent toujours le tapis rouge aux dirigeants saoudiens et se taisent lâchement sur les exactions et les violations des droits humains commises dans ce pays. Que ne feraient-ils pas pour plaire à la dynastie des Al Saoud ? La démocratie, les droits de l’homme, la liberté d’expression et tutti quanti ne pèsent pas lourd face aux ventes d’armements qui procurent des milliards et des milliards de pétrodollars aux patrons de l’industrie canonnière.
Donc ce n’est ni la démocratie, ni la liberté d’expression, ni la régularité des élections, ni les droits de l’homme qui motivent aujourd’hui cette hystérique propagande contre le Venezuela mais bel et bien la nature de son régime politique. L’impérialisme ne tolère aucune pensée progressiste qui va à l’encontre de ses intérêts, ni aucun régime réfractaire à l’hégémonie et à l’exploitation de l’occident capitaliste. L’impérialisme a toujours usé de sa puissance de feu pour soumettre les nations sans défense à ses propres intérêts économiques et stratégiques. Son mépris de la volonté des peuples à disposer d’eux-mêmes est totale. Il ne peut supporter que les peuples prennent en charge leur propre destin. Les cas de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Côte d’Ivoire, de la Libye, de la Syrie et du Venezuela sont des exemples de cette négation absolue de ce Droit à l’autodétermination reconnu pourtant universellement et constitue même l’un des fondements de la charte des Nations Unies (5). Mais pour l’impérialisme, le droit c’est le droit du plus fort !
Ainsi va le monde absurde et barbare de la bourgeoisie. Elle soutient les régimes les plus rétrogrades et les plus cruels comme celui de l’Arabie et tente de détruire celui du Venezuela. La bourgeoisie est l’ennemie des peuples, de la paix et du progrès.
Le peuple du Venezuela, comme les autres peuples, est capable de régler lui-même ses propres problèmes. Il n’a surtout pas besoin des pays impérialistes dont toute l’histoire est chargée de conquêtes coloniales, de crimes et d’asservissement des peuples.
Mohamed Belaali