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Israël édifié sur l’assassinat et le sang !

On savait que l’Etat d’Israël a fondé son existence, sa survie ensuite, sur l’assassinat de masse et sur l’assassinat ciblé de dirigeants arabes et palestiniens. Ainsi, des milliers de Palestiniens, en particulier, ont été tués dans des meurtres ciblés par Israël ces dernières années.

De fait, la philosophie même de l’existence de l’Etat d’Israël est bâtie sur ce principe, faisant du meurtre et de la mort sa stratégie de survie comme le révèle dans son dernier livre Rise and Kill First [Se lever et tuer en premier] le journaliste Ronen Bergman. Selon l’auteur, cette stratégie ne date pas d’aujourd’hui, mais remonte aux années 1930, avant même la création de l’Etat hébreu. Ce qui indique que les promoteurs de cette politique de l’élimination physique des Palestiniens et ceux qui s’opposent à leur projet, n’incluaient pas, ne pouvaient inclure, la cohabitation avec les Arabes en général, les Palestiniens en particulier. Les villages palestiniens brûlés, les massacres de masse – Deir Yassine, Kafr Qassem – les assassinats ciblés des dirigeants politiques et militaires palestiniens, la liste des Palestiniens tués sur ordre d’Israël est tellement longue qu’il est vain d’en citer ici. Loin d’être des bavures ou des faits de guerre, ont été mûrement planifiés dans un objectif précis : laisser place nette aux colons juifs.

Un génocide qui ne dit pas son nom

Commencées dans les années 1930, donc, ces tueries se poursuivent encore en 2018, près de 90 ans plus tard. Selon Ronen Bergman, Israël avait instrumentalisé l’assassinat ciblé de 2700 Palestiniens. Un spécialiste d’Israël et du Moyen-Orient, Eric Denécé – auteur de livres sur le Mossad et les services secrets israéliens – confirme ce chiffre et précise en outre que cette stratégie a été élaborée et mise au point sous la direction d’un officier britannique, Orde Charles Wingate. Ce dernier créa dans les années 1930 les « Spécial Night Squads » [Escadrons spéciaux nocturnes] composés de « combattants juifs », issus des groupes terroristes sionistes Irgun, Stern et autre Haganah, qui menaient des raids meurtriers contre les villages palestiniens. Ces escadrons se sont attelés à l’élimination des dignitaires, responsables et têtes pensantes palestiniens. Ainsi, tout au long de ces décennies, les groupes terroristes sionistes d’abord, Israël ensuite, se sont donné pour mission d’éliminer tout interlocuteur crédible [palestinien] face à Israël. Kill first (tuer en premier) tel fut donc leur mot d’ordre. Notons que le Mossad (agence de renseignement israélien) est derrière les assassinats de nombreux scientifiques iraniens ou étrangers aidant la cause palestinienne (voir le cas de l’Algérien Mohamed Boudiaf tué en 1973 à Paris par le Mossad).

C’est cet Etat terroriste bâti sur le sang et l’assassinat qui est donné en archétype de la démocratie par un Occident en mal d’exemplarité. Faut-il toutefois s’en étonner dès lors que cet Occident n’hésite pas – n’a jamais de fait lésiné – à faire sienne cette pratique du nettoyage par le vide en éliminant physiquement des ennemis ou des opposants gênants ? De fait, les références foisonnent (le cas le plus emblématique est encore celui du kidnapping de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka avec la complicité de la France) comme lors de la guerre d’Algérie où la France a largement eu recours aux assassinats ciblés (Audin, Ben M’hidi, notamment, l’attestent). L’ancien président français, François Hollande, a admis que la France a eu et a toujours recours à ces pratiques criminelles pour « éliminer », des « terroristes » Mais pas uniquement ! Les Etats-Unis (l’agence de renseignement, CIA, et les opérations spéciales du Pentagone) ne sont pas en reste qui, dans leurs multiples guerres secrètes menées à travers le monde, ont largement recouru à cette méthode meurtrière pour liquider ennemis et opposants, mettant les drones à contribution. De fait, le cas le plus célébre est celui du président panaméen, Manuel Noriega, kidnappé par un commando de la CIA dans son palais présidentiel et emprisonné aux Etats-Unis en 1989.

Israël et d’une manière générale, les Etats occidentaux (les Etats-Unis et la France particulièrement) pratiquent un terrorisme d’Etat que rien ne peut justifier, réprouvé par la morale et le droit international. La fin peut-elle justifier les moyens ? La raison (d’Etat) a ses raisons que la raison ignore, certes ! Or, ces Etats – qui font de l’assassinat politique un moyen de gouverner – sont-ils mieux que les groupes terroristes Daesh et Al Qaïda ? Dans les faits, ils sont pires car ils disposent des moyens de l’Etat pour leurs sales besognes. Israël est objectivement le reflet brut, sauvage de cette stratégie politique s’inspirant de la loi du talion. Et Ils viennent nous parler de démocratie et de droits de l’homme !

Karim MOHSEN

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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