Votre billet, M. Ribbe est très intéressant et soulève des questions rarement abordées, comme : la caste supérieure blanche utilisant des alibis noirs - Powell, Rice, Obama etc. (en France, on a aussi les Arabes de service, notre cherprez, s’il n’a pas inauguré la série, s’en donne toute la gloire ).
Je rappelle ce qu’a dit Joyandet "Il s’agit d’aider Haïti. Il ne s’agit pas de l’occuper". Qui est soit une initiative personnelle, soit une nouvelle fourberie de qui nous savons (envoyer le "méchant flic" d’abord). En revanche, je ne suis pas sûre que ce personnage soit si intègre que vous le dites, ni l’homme de la situation pour soulager les souffrances des Haïtiens.
Je regrette, par ailleurs, que certains des commentaires qui suivent soient marqués par l’angélisme ou l’agressivité.
En effet : dire que les 10.000 troupes USaméricaines (en comparaison, il y en a env 70.000 - "à peine" 7 fois plus, donc - en Afghanistan, pays qu’ils ont envahi officiellement) dépêchées sur l’île (de 8 millions d’habitants) ne "peuvent pas faire de mal," me semble relever d’une trop grande confiance en l’humanité.
Car, c’est oublier non seulement ce qui se passe dans les autres pays qu’elles occupent, mais c’est également oublier (ou ignorer) ce qui s’est passé à la Nouvelle-Orléans après le cyclone Katrina, où, loin de secourir les malheureux piégés par les inondations, et leur porter assistance, l’armée et assimilés se sont postés, armes à la main, devant les maisons des riches pour les protéger, eux et leurs biens. Avec l’ordre de "tirer pour tuer" sur les présumés "pillards". Si c’est de l’humanitaire, ça, c’est que j’ai toujours ignoré le sens de ce terme.
Alors, pourquoi envoyer prestement des soldats armés jusqu’aux dents montés sur des véhicules blindés et non pas des équipes de secours appropriées ?
Pourquoi, et de quel droit, aussi, les USaméricains ont-ils pris d’autorité le commandement des opérations alors qu’il suffisait à l’ONU de renforcer l’effectif des casques bleus déjà sur place, si d’"armée" il était besoin ?
Candeur encore que de dire qu’il faut lâcher le clavier et se rendre sur place pour aider les malheureux. A quel titre et sous quelle bannière ? A moins d’être Haïtien, ce qui se comprend pleinement dans ce cas, ou à moins de faire partie d’une ONG et être reconnu par elle comme compétent, je ne vois pas ce que, à titre individuel, on peut faire. Sauf à bayer aux corneilles, entraver les secours, et être une bouche de plus à nourrir dans un pays où tant de gens n’ont ni eau, ni nourriture, ni toit.
Là encore, c’est une drôle de conception de l’humanitaire.
Quant à l’agressivité, ou plutôt les invectives, elles sont intolérables, M. - ou Mme - Attention.
Accuser sans discernement le LGS d’être un repaire de gauchistes, traiter Aristide de minable et de … singe , ne vous grandit pas. Pas plus que les interprétations fantaisistes sur le rétablissement d’Aristide au pouvoir.
Nier ce qui est dit par des insultes ne fait pas avancer le débat. Au contraire, c’est destiné à le plomber en faisant passer les autres pour des imbéciles. En langage internet, ça s’appelle "troller".
Pour qui roulez-vous donc ?
Quant à Aristide, ange ou démon ? Ni l’un ni l’autre, certainement. Et peut-être les deux.
Difficile de juger sans appel la politique qu’il a menée jusqu’à présent. En tous cas, il est le seul à avoir bénéficié de la confiance du peuple haïtien. Quant à sa politique, s’il a été aidé par Clinton, c’est après avoir promis de se conformer aux désidératas du FMI. Et s’il a ensuite été kidnappé et emmené manu militari par la CIA hors de son pays, c’est parce qu’il ne tenait pas certaines de ses promesses, occupé qu’il était à vouloir améliorer un peu le sort des pauvres de son pays.
Haïti n’est pas un pays libre, c’est un pays sous tutelle, et ses dirigeants le sont aussi, et cela dure depuis deux siècles. Pour savoir pourquoi : voir la carte des Grandes Antilles, c’est limpide.
@LGS : continuez comme cela. Devant la désinformation et les mensonges que ne proposent plus que les grands médias, il faut absolument des sites où on puise des infos différentes, même si cela ne répond pas toujours à ce que nous pensions de prime abord, mais c’est justement par l’échange de connaissances et d’expériences que nous pouvons affiner notre réflexion les uns et les autres.