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Racisme anti-blancs ?

Une expression qu’on n’entendait plus chez nous depuis que Finkielkraut, la « belle intelligence française », est devenu muet, mais qui revient dans le journal Libération à propos de fermiers Afrikaners qui s’estiment discriminés.

Le racisme dont souffrent certains Afrikaners n’est que la conséquence des préjugés infects qui ont longtemps servi de doctrine politique à leur pays. Ils ne devraient guère s’en étonner et pourraient comprendre que le gouvernement de l’ANC veuille en ce moment changer jusqu’au nom des villes. Il faut rappeler que Pretoria a ainsi été baptisée en l’honneur du sieur Pretorius, un colon qui avait gagné une bataille contre les Zoulous en 1838.

Je suis passé là -bas voici quelques années. C’est vrai que les Afrikaners sont plutôt discrets. Soucieux de rester entre eux, ils se barricadent dans leurs luxueuses propriétés. L’Afrique du Sud est le pays où l’on vend le plus de fil de fer barbelé. Dans un centre commercial fréquenté par les Afrikaners, j’ai remarqué beaucoup de publicités pour les clubs de tir. Les anciens maîtres de l’apartheid sont désormais armés jusqu’aux dents. Ils ont peur. C’est normal. Comme ils sont « blancs » et riches, et que leurs ex-victimes sont « noires » et pauvres, les tensions sont autant sociales que « raciales ». Nombreux sont d’ailleurs ceux qui investissent discrètement en France dans de jolies propriétés.

Pour en connaître quelques uns, je ne peux pas dire qu’ils sont sympathiques. Surtout à mon égard. En un mot, je n’ai pas envie de plaindre les Afrikaners plus que d’autres. La fin de l’apartheid a été plutôt heureuse et digne. Pour eux, ni valise ni cercueil. Racisme anti-blancs ? Une expression intéressante. Pourquoi préciser « anti-blancs » ? Le racisme, c’est le racisme, non ? La formule « anti-blancs », c’est simplement l’aveu que le racisme est une invention des Occidentaux pour dénigrer les Africains et leur diaspora. Lorsque les arroseurs se trouvent à leur tour arrosés, lorsqu’ils récoltent ce qu’ils ont semé, ils se sentent obligés d’inventer une expression particulière, comme s’il fallait encore une hiérarchie des « races » parmi les victimes du racisme, comme si cela faisait plus mal à un « blanc » d’être discriminé à cause de sa couleur.

Désolé, mais le racisme, cela fait mal à tout le monde de la même manière.

Claude Ribbe
www.claude-ribbe.com

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« Avant, il y avait la tomate. Puis, ils ont fabriqué la tomate de merde. Et au lieu d’appeler la tomate de merde “tomate de merde”, ils l’ont appelée “tomate”, tandis que la tomate, celle qui avait un goût de tomate et qui était cultivée en tant que telle, est devenue “tomate bio”. À partir de là, c’était foutu. »

Inconnu

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