Robert Kennedy Junior vient de tirer la sonnette d’alarme : Al Gore et ses amis ont eu beau prendre l’initiative du lancement mondial du GREEN BUSINESS ou capitalisme vert , tentative pour lancer une nouvelle phase de l’accumulation du Capital et ouvrir au Capital vieillissant des pays développés basé sur le pétrole et l’automobile le marché pour de nouveaux produits et services, le fils de l’ancien Ministre de la Justice affirme que ces nouveaux marchés sont en train de passer sous le nez des capitalistes US et vont être dominés par l’industrie chinoise . Pire, ce ne sont pas des entreprises occidentales délocalisées en Chine - il y en a, il cite les noms de BP SOLAR, GENERAL ELECTRIC - qui dominent maintenant l’industrie des énergies solaire et éolienne mais des entreprises purement chinoises qui poussent même l’insolence jusqu’à installer des parcs éoliens au Texas !
Il est vrai que la Chine étant d’ores et déjà le second producteur mondial d’énergie éolienne les industriels locaux disposent d’un vaste marché qui, vus les objectifs gouvernementaux en la matière, va encore s’élargir et les exportations ne constituent qu’un complément de leur activité.
L’émergence d’une industrie chinoise performante dans ce secteur est le résultat d’importants efforts publics de recherche et de développement.
Robert Kennedy Junior souligne à ce propos que la Chine consacre autant de crédits de recherche- développement à ce secteur qu’au secteur militaire, façon un brin maladroite, on va le comprendre, d’agiter l’épouvantail militaire chinois qui ne consacre à la défense qu’environ 10 % des sommes dépensées par les Etats-Unis.
Première leçon - implicite et tirée par Comaguer - les crédits de recherche développement aux Etats-Unis vont très majoritairement au secteur militaire et sont donc insuffisants dans d’autres secteurs.
Deuxième leçon tirée par Comaguer : vouloir maintenir une domination militaire mondiale coûte cher et conduit à négliger le reste. La Chine peut, elle, consacrer autant de crédits de Recherche développement aux énergies renouvelables qu’au militaire car elle ne se soucie que de moderniser un outil de défense et pas d’ouvrir et d’équiper mille bases militaires en terre étrangère ni de faire sillonner tous les océans du globe par douze porte-avions et leur flottille. Distinguer une politique impérialiste d’une politique qui ne l’est pas n’est pas bien compliqué et il est patent qu’une politique impérialiste modèle pour des décennies l’ensemble de l’appareil productif d’un pays tout autant que sa psychologie collective.
Troisième leçon tirée explicitement celle là par Robert Kennedy Junior : le fonctionnement du pouvoir législatif aux Etats-Unis fait que ce sont les lobbies qui dictent la politique du Congrès et que les lobbies du pétrole et du charbon encore très puissants freinent le passage au capitalisme vert.
Commentaire politique non subsidiaire : jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont pas les dirigeants d’entreprises privées qui dictent la politique du parti Communiste chinois ni celle du gouvernement. Il faudrait une contre-révolution en Chine pour en arriver là .
COMAGUER
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