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Désormais, un maire « rouge » dirige la ville natale de Franco

Defranquisation : le "Ferrol" n’est plus du "Caudillo"

De 1938 jusqu’à 1982, la ville portuaire galicienne de « El Ferrol » s’est appelée « El Ferrol du caudillo » (« caudillo » : dictateur militaire) parce qu’elle enfanta, rue de la vierge Maria, l’un des tyrans les plus cruels, bigots et ridicules du 20ième siècle.

La ville était supposée plus franquiste que le cheval de Franco et elle portait ce fardeau comme une croix, face à un océan qui vit partir tant d’exils... A tel point qu’à Cuba tout Espagnol est appelé « gallego »... c’est de Galice qu’embarqua faire fortune à Cuba le père des Castro, Ramon.

Mais « El Ferrol » avait aussi une classe ouvrière combattive, celle des chantiers navals aujourd’hui sinistré, « reconvertis » à la sauce européenne. Des grèves dures ont marqué la « reconversion industrielle » (euphémisme pour ne pas parler de « démantèlement ») décrétée par le gouvernement « socialiste » de Felipe Gonzalez, de l’ex PSOE, devenu le PE. Le PE. Le PSOE ayant perdu depuis longtemps le « S » de socialiste et le « O » d’ouvrier, il ne lui reste que peu :le PE, un parti démocrate à l’américaine... Felipe Gonzalez, le papa des GAL, Groupes antiterroristes de libération (paramilitaires pourchassant en territoire français les militants basques) a mis ses fonctions et ses compétences d’avocat au service des siens, de l’opposition démocratoque vénézuélienne, alors qu’en Espagne des centaines de militants sont poursuivis à cause de la « loi bâillon » qui criminalise le mouvement syndical, social...

Revenons à notre « Ferrol » (transition tirée par les boucles !). Le conflit social des chantiers navals dura presque une décennie. Au final, les chantiers durent réduire leur activité, la ville s’appauvrit, l’industrie métallurgique sous-traitante fut sinistrée.

« El Ferrol » vit naître pourtant le fondateur du socialisme espagnol : Pablo Iglesias... le Pablo Iglesias sans la queue de cheval.

Aux récentes élections municipales, la Galice se dota de listes et de candidatures d’union, les « Mareas »... les « Marées », composées de militants de Izquierda Unida, de Podemos et de Anova (nationalistes galiciens de gauche), dissidents du BNG.

Soutenues par un océan social, les marées ont devancé le PSOE et les « galléguistes » du BRG, contraints de se désister en faveur de cette nouvelle gauche, pour ne pas faire élire des maires néo-franquistes. Le parti populaire ne s’est pas marré du tout vu qu’il a été battu dans la plupart des villes galiciennes.

Désormais un maire « rouge » dirige « El Ferrol ». Formidable symbole !!! Extraordinaire renversement !!! La liste « Ferrol en commun », construite d’en bas, dans laquelle nul ne s’est autoproclamé candidat, a élaboré et « pacté » son programme avec le mouvement social. Le nouveau maire, d’Izquierda Unida, Jorge Suarez, assure qu’il est prêt si nécessaire à recourir à l’insoumission... et que la démocratie ne consiste pas seulement à voter tous les quatre ans... Franco aurait signé sa condamnation à mort après le café, comme à l’accoutumé... La liste élue s’est engagée à rendre au secteur public les services privatisés, à promouvoir l’emploi... Un programme à faire hennir le dictateur, le cheval du « caudillo par la grâce de Dieu, et tous leurs godillots Rajoyistes et Aznariens.

Jean Ortiz
Blog dans l’Humanité.

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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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