(Cet article a été publié le 25 janvier et remis en ligne ce jour avec un complément- LGS)
Le corps de la journaliste française Renée Lafont, fusillee le 1er septembre 1936 par les franquistes, doit être exhumé et rapatrié en France, avec les hommages dus à son engagement antifasciste.
Adresse au président Emmanuel Macron suivie d’une pétition).
Son biographe (facho) Luis de Galinsoga (« Centinela de Occidente », Barcelone, ed. AHR, 1956, p. 302) ; raconte qu’à la fin du repas, au moment du café, Franco survole à la va que je te flingue, avec une froideur de tueur des abattoirs, tous, absolument tous les dossiers de condamnation à mort. Et la sentence tombe, glaciale. De sa main sanglante, il écrit le plus souvent :« enterado » (informé), ce qui condamne à mort le prisonnier politique, communiste, anarchiste, simple Républicain, syndicaliste UGT, CNT-FAI ... Une mort selon la forme que le tueur psychopathe en personne, avec sadisme, choisit : ( Preston, Paul, « El gran manipulador », Barcelona, ed. B, 2008, p. 86) : peloton d’exécution ou horrible et moyenâgeux « garrot » broyant le cou et les cervicales du supplicié.
De 1938 jusqu’à 1982, la ville portuaire galicienne de « El Ferrol » s’est appelée « El Ferrol du caudillo » (« caudillo » : dictateur militaire) parce qu’elle enfanta, rue de la vierge Maria, l’un des tyrans les plus cruels, bigots et ridicules du 20ième siècle.
Depuis quelques années, en Espagne, les manifestations populaires se hérissent du drapeau républicain tricolore. Il y a une petite décennie, la République et son étendard relevaient encore du tabou, et en parler, le brandir, provoquait souvent des réactions agressives. Désormais le choix République/Monarchie est entré pleinement dans le débat citoyen.