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Blocus de Cuba : ça sent la panique...

Traduction de Cuba Solidarity Project.

L’équipe d’Otto Reich fait des heures sup’.

Après l’accusation de fabriquer des armes de destruction massive, voilà que Cuba est accusé de
soutenir indirectement le terrorisme international en "fournissant de fausses pistes". Bizarre : ca
fait 40 ans que les autorités étatsuniennes refusent de collaborer avec Cuba sur le terrorisme
contre Cuba ou sur le traffic de drogue dans les Caraibes...

Après le 11 Septembre, il leur devenait difficile de refuser ouvertement une aide, fut-ce de Cuba.
Piroutte classique de l’équipe : les informations fournies sont bidons. Comme toujours, la fine
équipe actuelle du département d’Etat sait de quoi elle parle.

Times Publishing Company

19 / 09 / 2002

L’espionnage empoisonne le débat sur l’embargo

DAVID ADAMS

MIAMI - Il est devenu difficile de savoir à qui se fier ces jours-ci au sujet de la politique des US
à l’égard de Cuba.

Cette semaine, des versions contradictoires ont circulé sur deux sujets importants : le commerce et
le terrorisme.

Un haut-officiel des Etats-Unis a dit jeudi que Cuba avait volontairement saboté les efforts des
Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme en fournissant de fausses pistes et de la
désinformation sur des menaces potentielles.

Le ministre Cubain des affaires étrangères a rétorqué avec force mercredi, en accusant le
Département d’Etat de "mentir sans vergogne".

De plus, mardi, partisans et adversaires de l’embargo contre Cuba ont publié des sondages
contradictoires sur l’opinion du public étatsunien à l’égard de l’embargo.

Difficile de savoir qui dit vrai.

Les officiels US disent que depuis les attaques du 11 septembre, Cuba a tenté de collaborer avec des
services de renseignement sur trois continents.

Les réunions tenues avec les Etats-Unis "n’ont rien donné d’intéressant", a dit Dan Fisk, le numéro
2 au Département d’Etat pour l’Amérique latine. Pire, les informations fournies par les Cubains ont
mené les enquêteurs sur de "fausses pistes" et "sabotent nos efforts de lutte contre le terrorisme",
selon Fisk. "Il ne s’agit pas d’un jeu innocent. Il s’agit d’une action dangereuse et injustifiable
qui porte atteinte à notre capacité d’analyse".

Si cela est vrai, l’accusation contre Cuba est sérieuse. Mais les scéptiques, parmi lesquels ont
trouve des membres du Congrès et des Cubano-Américains, se posent des questions à la fois sur
l’auteur des accusations et sur le moment choisi.

Fisk est un ancien collaborateur du Sénateur Jesse Helms, et a joué un rôle clé dans la rédaction de
la loi qui renforce l’embargo contre Cuba.

Sa déclaration tombe au moment où débutent les manoeuvres au Congrès autour du débat sur la
politique des Etats-Unis à l’égard de Cuba entre partisans et adversaires de l’embargo. Le camp des
adversaires de l’embargo s’est nettement renforcé récemment, dépassant celui des partisans à un
point tel que le rapport de forces cette semaine s’établit à 3 contre 1. Le plus impressionnant est
le nombre de Cubano-Américains qui se sont présentés comme des adversaires de l’embargo, fait sans
précédent à Washington.

Fisk s’est exprimé à une réunion de groupes qui s’opposent à l’embargo lors d’un Sommet National sur
Cuba. "Ce fut un triste spectacle," a dit Antonio Zamora, un avocat Cubano-Américain et vétéran de
la Baie des Cochons qui s’oppose à l’embargo. "La seule raison pour laquelle ils font ça est qu’ils
(les partisans de l’embargo) se savent en grande difficulté".

Il a comparé les commentaires de Fisk à ceux d’un autre haut officiel du Département d’Etat au mois
de Mai dernier qui accusa Cuba de développer des armes bactériologiques [il s’agissant de Bolton -
note de CSP] à la veille de la visite à Cuba de l’ancien président Jimmy Carter qui a demandé la
levée de l’embargo.

Lors d’une conférence de presse à New York qui s’est tenue mercredi, le Ministre Cubain des Affaires
Etrangères, Felipe Perez Roque accusa Fisk d’être "un menteur toujours prêt à servir les intérêts
minoritaires d’un groupe d’extrémistes Cubains à Miami." Il ajouta que Washington avait rejeté à 
plusieurs reprises des offres cubaines de signer des accords de coopération dans la lutte contre la
drogue et le terrorisme.

Il a aussi mis Fisk au défi de produire "la moindre preuve" de ses accusations.

Les Officiels US disent qu’ils ne peuvent pas dévoiler ces informations au risque de compromettre
leurs sources de renseignement. Mais ils ont confirmé les accusations de Fisk.

[Etrange phrase : ils s’agit de sources Cubaines qui sont mises en doute. En plus, on les accuses
d’être fausses... Pourquoi ne pas les dévoiler ? - question comme ça en passant de CSP]

"Nous ne publierions pas ce genre d’information si nous n’avions pas de bonnes raisons de le faire",
a déclaré le porte-parole du Département d’Etat, Charles Barclay.

Selon les experts, Cuba possède un service spécialisé dans la diffusion de fausses informations, le
M9. Cuba a régulièrement fait appel à ce service pour "détourner l’attention des services de
renseignement US et leur faire perdre leur temps," a déclaré un ancien espion Cubain, Jose Cohen,
qui a fait défection à Miami en 1994.

Même si le Département d’Etat dit vrai, Zamora dit qu’il n’y avait pas de quoi en faire toute une
histoire. Après tout, la désinformation fait partie du métier d’espion. "C’est ce que les services
de renseignement font tout le temps. Ca n’a rien de surprenant", a-t-il dit.

Mais il n’y a peut-être pas que les services de renseignements qui font dans la désinformation.
Comment expliquer, sinon, les deux sondages publiés cette semaine ?

Les adversaires de l’embargo disent qu’un sondage national effectué auprès de 1015 adultes indique
que 53 pourcent des étatsuniens pensent que la normalization des relations avec Cuba servirait les
intérêts des Etats-Unis. Environ 34 pourcent ne sont pas d’accord.

Le même jour, un groupe rival - Les Américains pour un Cuba Libre, qui soutiennent les mesures
punitives contre Cuba - ont publié un sondage effectué auprès de 1200 adultes. Selon ce sondage, les
partisans du maintien de l’embargo sont majoritaires à 49 pourcent contre 40.

Les deux sondages ont été effectués durant la même période. Allez comprendre...

Note de CSP : reste à connaitre précisemment les questions posées, non ? Les journalistes
commerciaux devraient retourner à leur école de journalisme...et ne plus en sortir.

Pour voir la garde noire de George W. Bush : cliquez ici

Ca sent les dernières cartouches...

Source : CUBA SOLIDARITY PROJECT

"Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba,
nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains."


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