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Barack Obama, lutin plus grand que nature

Messianisme politique et déroute de la raison.

dessin : http://www.drewfriedmanart.com/

Obama, personnage plus grand que nature par le libre décret de la presse, est devenu notre superman de carton, notre lutin triomphant à l’écran, qui ne laisse aucune autre place aux lutins coutumiers de la presse et des masses. Obama est désormais le nouveau Michael Jackson qui se déhanche et se dévêt dans les clameurs et le chaos arrangé par le tam-tam bon enfant des mass media jamais aussi bien désigné par ce nom. Tiens, Michael, lui aussi, était noir et faisait danser toute la planète à ses heures de gloire ! L’histoire se répète donc en changeant de registre, c’est-à -dire passant du show-biz avéré au show politique, mais pas de sens. Car il s’agit de massification de l’imbécillité par une sorte de mot d’ordre collectif sournois de la grande presse qui prouve que l’écrasante majorité de nos soi-disant citoyens ne sont que des organismes stimulés, réagissant automatiquement aux commandes des boutons médiatiques entre les mains des riches banquiers et multinationales ou des gouvernements.

Car en fait, que connaissent les masses en liesse, ivres de l’arrivée d’un simple président élu aux Usa ? Une image, un timbre vocal et c’est à peu près tout. Et avec cette image, l’instinct primitif, animal de la canaille planétaire orchestrée par le behaviorisme populiste de la presse prend le dessus et prouve encore une fois que la plupart des hommes n’ont guère dépassé l’animalité, le débordement brutal et réflexe du comportement aveugle de horde. Avec toute une presse aux moyens faramineux de communication, nous sommes à l’air de la politique-people, la politique-spectacle à son paroxysme grimaçant et agressant… C’est comme un concert de Rock dans lequel, la fille « de bien » s’envoie en l’air avec le voyou premier venu qui lui offre un joint et lui fait oublier jusqu’à son sous-vêtement sur les lieux de l’acte ! C’est comme le chien de Pavlov qui ne peut s’empêcher de saliver au moindre coup de cloche.

Le monde hélas, est devenu un grand laboratoire pour les maîtres des réflexes conditionnés qu’est l’establishment médiatique étasunien - où chaque jour un peu plus - la mainmise sur l’émotion des masses (ici ce mot englobe autant les prolétaires, les classes moyennes et petits-bourgeois) dont l’âge mental n’est guère supérieur à celui de l’animal de compagnie que l’on dresse au goût de son propriétaire !

Lorsque les sociétés occidentales fondées sur une rationalité monstrueuse et froide, se mêlent de bricoler des messies politiques, c’est un choix froidement rationnel des oligarques pour masquer la déchéance humaine et structurelle, et dissimuler les failles et déviances de la finalité systémique en crise. La rationalité critique du peuple qui devrait prévaloir et contrebalancer celle impassible des tenants du système, malheureusement ici, se pâme au profit du déferlement brut d’énergie de foule.

Les fêtes excentriques et hystériques de ce jour d’investiture d’Obama ne sont rien qu’annihilation de toute humanité planifiée selon l’actionnement des robots organiques dans l’automation socio-médiatique. Toutefois, je crains fort que le mensonge social de la simulation démocratique tôt ou tard ne disperse, ou à tout le moins, ne frustre la cohue des exaltés lorsque la frénésie aura fait place à l’affaissement.

En attendant, l’échiquier du monde en ce 20 janvier 2009, prouve que les prétentions à l’humanité des majorités, ne sont qu’un théâtre tragi-comique de marionnettes gesticulant au gré de quelques décideurs de leur temps de mouvement et de vie ! Ah ! Ce monde est vraiment une vallée de larmes où pire que la létalité cadavérique, l’humanité, mécaniquement se fait prendre dans la ronde autant macabre que désopilante du virtuel des personnages taillés sur mesure pour une période de crise afin de détendre aussi longtemps que possible, l’atmosphère de débâcle d’un système en putréfaction ! Le mensonge, néanmoins, demeure une médaille qui, naturellement par sa nature, recèle une double face dont l’avers qui rassemble ne fait point disparaître le revers, c’est-à -dire la tombée des masques, qui fait se heurter par des chocs violents ceux que la drogue de la fête a unis par des malentendus dans la mésalliance d’intérêts contradictoires masqués selon de fausses supputations pour l’excitation des fêtards.

Pour le monde, en ce jour de songe qui n’a rien d’un rêve, Barack va sauver la planète des horreurs que le grand méchant Georges lui a infligées… Le système étasunien n’aurait donc rien de mal, c’est Georges Bush qui fut ignare, mauvais et vicieux, et qui a causé cette sorte de discrédit des structures sacro-saintes de l’empire, devenu impopulaire, déficitaire, belliciste… Jamais la vérité n’est autant bafouée que par le populisme confondant la tête d’un pion remplacé périodiquement avec le système mis en place par l’establishment qu’il sert ! Toutefois l’establishment, lui, ne fait aucune promesse, il procède par suggestion pour abêtir - comme le démon subornant, sans vraiment parler, l’âme victime du pécheur qu’il tente, attire et hante - la masse en liesse qui lui prête de bonnes intentions voire des vertus. Qu’importe les individus que le système lance au devant de la scène, pour lui (le système) et ses maîtres, une seule chose chaut : sa survie le plus longtemps que possible, quitte à se doter de tous personnages de cartons qui seront ensuite ses tampons épongeant ses fuites salissantes, ses émonctions malodorantes, ses fistules… D’ailleurs, ces personnages, sont faits pour ça : éponger les salissures trop visibles du système pour que le monde en oublie l’insanité !

Avant le réveil probable des bambocheurs, pour ne pas être trublion, pour ne pas jouer les trouble-fêtes, je crie avec le populo, vive Obama, vive superman ! Aujourd’hui le petit chasseur texan à la gâchette facile qui a tiré sur tout ce qui bouge pendant les récentes huit années, cède la place au héros réparateur de tout !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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