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Dernières nouvelles de la enième tentative de coup d’état fasciste au Vénézuéla.

"Je ne céderai pas au chantage ni à aucune forme de pression. Je jure devant
vous que je serai du côté du peuple toute ma vie. Vous m’avez élu et il n’y
a que vous qui puissiez me faire partir. Personne d’autre ne pourra me faire
partir".

Hugo Chavez - président du Venezuela
le 7 décembre 2002

A lire les articles de la presse commerciale sur le Venezuela, on pourrait
être emmené à penser qu’il s’y déroule une grève "populaire" qui a mis un
régime "autoritaire" à genoux, qui menace l’approvisionnement en pétrole des
États-Unis et que le gouvernement de Chavez interdit au peuple de voter sur
la continuité de son mandant.

Toutes ces informations sont totalement fausses, mais le comportement
manipulateur des correspondants anglophones à Caracas est, comme toujours,
outrancier et verse sciemment dans le mensonge.

Pour aider à faire la part des choses, Narco News publie les analyses de
trois correspondants sur place au Venezuela, dont deux professeurs de
l’École de Journalisme Authentique de Narco News, Thierry Deronne, le
journaliste Belge qui travaille avec la télévision communautaire
Tele-Tambores ; Max Arvelaiz, consultant en communications franco-vénézuélien
auprès du gouvernement de Chavez et Paul Emile-Dupret, observateur et
officiel du Parlement Européen, tous témoins des évènements de ces derniers
jours.

Vous pouvez lire leurs compte-rendus (en anglais) à 

http://www.narconews.com

Dernière minute...dernière minute....

- La Marine Vénézuelienne a repris le contrôle aujourd’hui du pétrolier
détourné par un capitaine mutin. La dernière manoeuvre en date de la
"l’opposition" de la haute société a été ainsi mise en échec et la "grève"
(en fait une fermeture imposée aux travailleurs par les patrons) qui a
commencé la semaine dernière est un échec sur toute la ligne.

- Vendredi soir, des coups de feu tirés contre une manifestation d’opposants
à Chavez ont donné lieu à l’arrestation d’un citoyen Portugais, Joao
Gouveia, et une tournure étonnante :

"Le journaliste et parlementaire du parti MVR (Mouvement de la Cinquième
République) Juan Barreto a révélé aujourd’hui que Joao Gouveia, citoyen
portugais accusé du meurtre du plusieurs membres de l’opposition qui étaient
regroupés sur la Plaza Francia à Altamira (quartier chic de Caracas) est
entré dans le pays (vendredi) à 17h40, arrivant de Lisbonne. Barreto a dit
que Gouveia a avoué qu’il avait été contacté par le général golpiste Medina
Gomez pour provoquer le massacre d’Altamira et qu’il avait reçu la somme de
35 millions de bolivars.

"Barreto a dit qu’en tant que journaliste il avait eu des contacts avec
différentes agences et des informations selon lesquelles l’accusé se
comportait comme un paranoïaque, simulant une maladie mentale, mais qu’après
examen de plusieurs psychiatres qui ont conclu qu’il était conscient de ses
actes, il a fini par avouer ce matin.

"Barreto a annoncé que l’enregistrement des aveux de Gouveia sera rendu
public d’ici peu."

Source : http://www.aporrea.org (en espagnol)

- Si cela est exact, et si un tel enregistrement existe, comme l’affirme le
parlementaire et journaliste, les dirigeants de "l’opposition" qui ont
accusé, sans la moindre preuve, Chavez et ses partisans d’être à l’origine
des coups de feu de vendredi dernier (3 morts, 28 blessés) devront faire
face au fait qu’un de leurs principaux dirigeants est capable de faire tirer
sur ses propres partisans afin de provoquer une crise pour justifier une
nouvelle tentative de coup d’état par des forces rebelles en uniforme.

Rappelons que le général Medina Gomez, quelques minutes seulement après les
coups de feu, avait appelé les militaires à renverser par la force le
gouvernement démocratiquement élu. Les Forces Armées - qui ont été largement
purgées après le coup d’état qui a duré deux jours en avril dernier - ont
été cette fois-ci fidèles à la constitution (comme l’atteste la reprise en
main en douceur du pétrolier).

- l’enregistrement soulèvera aussi des questions sur les commanditaires des
coups de feu tirés par des tireurs embusqués au mois d’avril dernier et qui
ont servi de prétexte au coup d’état des classes aisées. Comme précédemment
publié par Narco News, entre autres, les tireurs capturés le 11 avril ont
été libérés dès le 12 par le dictateur-d’un-jour Pedro Carmona (un fait que
les correspondants de la presse commerciale n’ont toujours pas divulgué).

Il est difficile de croire que certains puissent être cyniques au point de
faire tirer sur leurs propres partisans pour gagner une sympathie pour leur
"cause", mais pour les observateurs avertis de la réalité Venezuelienne
cette possibilité n’est pas une surprise.

- Enfin, après avoir tendu la joue pendant des mois, le Président Chavez a
annoncé que les cadres supérieurs et moyens des entreprises d’état qui ont
participé aux sabotages et détournements de la semaine dernière seront
licenciés : une décision raisonnable dans le contexte et qui aurait du être
prise bien avant.

- Pendant ce temps, aujourd’hui, deux millions de Venezueliens sont
descendus dans la rue pour défier "la grève des enfants gâtés" et défendre
leur choix électoral. L’ambiance est encore tendue mais les forces en
présence et les informations brutes jouent en faveur de l’ordre
constitutionnel et contre les tentatives des déstabilisation.

- Un des grands perdants des événements de cette semaine est le manipulateur
du Département d’État des États-Unis, Otto Reich. Notons que le secrétaire
d’État, Colin Powell, n’était pas accompagné par Reich lors de sa visite en
Colombie la semaine dernière, ce qui indique que les positions extrémistes
de Reich sur l’Amérique latine sont de plus en plus considérées comme
contre-productives, même par les "modérés", comme Powell, de l’administration
Bush.

Les prochains événements pourraient bien sonner le glas des illusions de
coup d’état entretenues par les forces anti-démocratiques du Venezuela et
aussi le coup de grâce pour Otto Reich et son emprise sur la politique des
États-Unis en l’Amérique latine.

Ce sont les électeurs Venezueliens qui, en 1998 (et de nouveau cinq fois
depuis) ont lancé la vague de l’unité latino-américaine contre les
ingérences externes. Ils ont résisté et mis en échec le coup d’état du mois
d’avril dernier, et semblent bien contrôler la présente situation. Début
janvier, Lula de la Silva prendra ses fonctions de président au Brésil et
Lucio Gutierrez prend le même chemin en Équateur.

Il ne fait aucun doute qu’il y aura des correspondants cyniques des médias
commerciaux qui continueront à crier au loup en annonçant hystériquement le
renversement du gouvernement démocratiquement élu du Venezuela. Après s’être
trompés de nombreuses fois, leurs annonces perdent peu à peu leurs effets.

L’heure est venue pour les médias commerciaux - au Venezuela et parmi les
correspondants anglophones qui ont fourni une image erronée de la
situation - de devenir adultes et de cesser d’écrire des articles
malhonnêtes qui se révèlent à chaque fois faux, les uns derrière les autres.

Al Giordano
Publisher
The Narco News Bulletin
http://www.narconews.com
narconews@hotmail.com

Transmis par
CUBA SOLIDARITY PROJECT
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/html
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/

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