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Présidentielle tunisienne : « Je me presse d’en rire, de peur d’être obligé d’en pleurer »

Ô mon Dieu !
Quelle perspective devant un horizon qu’il entretient bouché ?
Quand pourra-t-on, de cette chape de plomb, se débarrasser
Qui s’est abattue sur le pays, un certain 25 Juillet
Qui a conduit notre Tunisie à être gouvernée
Par diverses personnes qui sont bien loin de la strate exigée
Et cela, au niveau des deux pouvoirs de l’État standardisés
L’exécutif et le législatif qui s’est fait, aujourd’hui, remarquer
Pour son vote scandaleux de l’amendement largement controversé
Confectionné pour que le Tribunal administratif soit neutralisé [1]
Pour que, de ses prérogatives en matière de conflits électoraux, il soit privé
En les transférant à la justice judicaire qui est instrumentalisée
D’après Amnesty International contre les critiques et les opposés
Au pouvoir en place et tous ceux qui ont une droit-de-l’hommiste activité [2]
Tout cela, afin que la présidentielle se déroule comme ils l’avaient imaginée
C’est-à-dire sans candidat sérieux qui pourrait vraiment, Kaïs Saïed, détrôner
En écartant ses concurrents qui ne sont pas encore hors d’état de lui nuire parce qu’emprisonnés
Après avoir, toutes les figures clés de l’opposition et des médias influents, arrêtées
Amendement adopté par son ARP pour laquelle seul un tunisien sur dix a voté
Non-conforme aux règles de l’éthique, d’autant plus qu’un seul candidat va en tirer intérêts
Qui a décidé du cap du destin de notre pays et de notre collective destinée
L’article 4 de la nouvelle loi précise qu’elle « s’applique à tous les litiges en cours ou tranchés
À la date de sa promulgation », en précisant « quelle que soit l’instance judiciaire impliquée »
Son article 5 souligne « qu’aucune instance juridique autre que celle, dans la loi, indiquée
Ne peut prendre en charge les litiges, recours ou décisions relatives à la présidentielle » programmée
« Ou continuer à les prendre en charge ». Pour du sur mesure, Kaïs Saïed ne peut pas mieux espérer
Après la dizaine islamiste, voilà la dizaine islamisto-populiste confirmée  

« Je me presse d’en rire, de peur d’être obligé d’en pleurer »
Je disais donc, notre Tunisie, par diverses personnes, gouvernée
Qui sortent de nulle part dont l’archétype est ce retraité
De la Banque centrale qui, un jour, par miracle, s’est retrouvé
Il faut dire, plutôt, par la volonté de qui vous savez
Locataire du Palais de la Kasbah, pendant toute une année
Qui est entré dans l’Histoire, lorsqu’il a, un discours, prononcé [3]
Où il a avoué aux députés : « je ne fais que penser
Souvent, j’ai des problèmes, où je me trouve, je ne fais que penser
Beaucoup de gens me l’on déjà dit, me l’ont fait remarquer
" Toi, tu penses toujours", m’ont-ils dit. C’est vrai, c’est la vérité
Quelquefois, c’est bien, quelquefois, c’est trop ! Mais là, c’est bien »
Pour être fidèle à son discours, la rime, je ne l’ai pas respectée
D’autant plus que cette dernière phrase, il l’a dite en français
C’est leur premier ministre, sensé être plus futé que ces députés
Qui, à 10 jours du scrutin, à modifier la loi électorale, se sont prêtés
Il n’y a pas à comprendre la logique de leur vote, soi-disant, bien pensé
Prétendant pour éviter aux citoyens d’être, en deux clans, divisés
« Et empêcher le risque au pays de se trouver entre deux légitimités » [4]
Si comme lui, ils passent leur temps, matin, midi et soir, à cogiter 
Lui, totalement inconnu du public et des médias, jusqu’alors, il était
« Jusqu’à sa retraite, que des postes très secondaires, n’ayant occupé » [5]
À tel point qu’à sa nomination, et même longtemps après
Son nom, Horchani et non Hachani, les médias écrivaient [6]
Il est vrai que j’ai eu deux frères ministres, mais non premier
Il s’agit d’Ameur, « le père des barrages tunisiens », surnommé [7]
Et de Farhat qui fut, pendant un moment, ministre des Armées [8]
D’ailleurs, moi-même, j’ai été pressenti, mais, j’ai refusé
Cela, l’année de notre obtention du Prix Nobel de la Paix [9]

Ô mon peuple !
Si seulement j’étais bûcheron
Pour arracher les souches de la terre
Si seulement j’étais torrent
Pour dévaster les cimetières
Ton âme idiote déteste la lumière
Elle préfère perdre son temps
Dans les ténèbres éternellement
[10]

Salah HORCHANI

[1] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/250924/tunisie-preuve-que-kais-saied-est-le-fossoyeur-de-la-democratie-et-de-la-republique

[2] https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240923-pr%C3%A9sidentielle-en-tunisie-des-tribunaux-instrumentalis%C3%A9s-contre-l-opposition-politique-d%C3%A9nonce-amnesty

[3] https://www.facebook.com/salahbenhassine.horchani/videos/1086408256432326

[4] https://www.youtube.com/watch?v=yr_OdDClrGI

[5] https://kapitalis.com/tunisie/2023/08/02/ce-que-lin-sait-sur-ahmed-hachani-le-nouveau-chef-du-gouvernement/

[6] https://www.businessnews.com.tn/ce-que-lon-sait-a-propos-dahmed-haani-nouveau-ef-du-gouvernement,520,130951,3

https://universnews.tn/arp-interrogations-sur-labsence-du-chef-du-gouvernement/

[7] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/070821/il-s-appelait-ameur-elle-s-appelait-aicha

https://www.leaders.com.tn/article/32251-ameur-horchani-l-eminent-expert-en-eau-est-decede

https://www.youtube.com/watch?v=hzch7RujATw

[8] https://www.leaders.com.tn/article/16125-hourchani

[9] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060820/arrive-au-crepuscule-de-ma-vie-je-dois-avouer

[10] ce poème a été écrit à partir du poème suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060824/presidentielles-2024-quel-front-quel-candidat-pour-que-le-jasmin-refleurisse

et sa dernière strophe est un poème d’Abou-El-Kacem Chebbi . La traduction est de ma fille Ines, extraite de son livre, bilingue arabe-français, intitulé Abou-El-Kacem Chebbi, " Si seulement, ma poésie..." , paru aux éditons LCM et dont on peut trouver un extrait dans :

https://tradmonde.hypotheses.org/38

»» https://blogs.mediapart.fr/salah-ho...
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Cuba est une île
Danielle BLEITRACH, Jacques-François BONALDI, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur " Cuba est une île. Comment l’aborder ? S’agit-il de procéder à des sondages dans ses eaux alentours de La Havane, là où gisent toujours les épaves des galions naufragés ? Ou encore, aux côtés de l’apôtre José Marti, tirerons-nous une barque sur la petite plage d’Oriente, et de là le suivrons -nous dans la guerre d’indépendance ? Alors, est-ce qu’il l’a gagnée ? C’est compliqué ! L’écriture hésite, se veut pédagogique pour exposer les conséquences de la nomenclature (…)
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