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Tunisie : présidentielles 2024 - L’essentiel du Manifeste du candidat Kaïs Saïed

Source :

المترشح للرئاسية قيس سعيد : "آن الأوان لبناء الاقتصاد ...

https://www.businessnews.com.tn/kais-saied-sadresse-aux-tunisiens-dans-son-premier-manifeste-de-campagne,519,140945,3

1. À propos de l’opposition :

« Elle est, de voix vendues et serviles, composée
Elle réunit les partisans de la sharia aux côtés
De ceux qui défendent l’homosexualité [1]
Des cercles criminels dans le pays et à l’étranger
Et des médias porte-voix corrompus et enragés 
Viendra le jour où plusieurs détails seront dévoilés
Sur les fraudes et trahisons et leurs divers aspects »
Il s’est attaqué à ceux qui ont manifesté
Contre son régime, vendredi dernier
Quelques dizaines, il les a comptés [1]
Alors qu’ils étaient des milliers [2]
Pour ce qui est sharia, il convient de rappeler
Qu’il s’était déclaré partisan pour l’appliquer [3]
Aussi, il est un populiste, d’un islamiste, doublé

2. À propos de son programme économique :

« Sur nos propres ressources, nous devons compter
Le pays, de richesses inexploitées, est regorgé »
Sans nous dire où ces ressources sont-elles cachées !

3. À propos des services publics : 

« Redorer le blason des services publics, de la santé
De l’enseignement, du transport et de la sociale sécurité
Qui, pendant des décennies entières, ont été sapés
L’un après l’autre, pour, complètement, les endommager
Dans le but de les réduire à néant », a-t-il précisé 
Et, pendant son mandat, qu’il nous dise ce qu’il a fait

4. Et, plus généralement :

« Tous les défis, nous n’hésiterons pas à relever
Si importants soient-ils, si variés
La détermination demeure grande et forte pour y arriver
Pour assainir le pays et, tous les obstacles, écarter 
Parmi les défis et non des moindres », a-t-il ajouté
« De réaliser, au travail, la stabilité
Les demi-solutions ne seront pas acceptées »
« Paroles, paroles,... », comme Dalida dirait

5. À propos de son bilan :

Qu’il est candidat sortant, il l’a oublié
Puisqu’il n’a rien dit de ce qu’il a fait
Pendant son mandat de cinq années
Tout au long duquel, il n’a fait que répéter
Il faut faire ci, il faut faire ça, remédier
À ci, remédier à ça,..., mais, rien de concret
Excepté de son coup d’État du 25 juillet
Qu’il a longuement développé
De ses conséquences, pas un mot, il n’a soufflé
Avec les libertés enterrées
Les innocents présumés
Dans les prisons, jetés
Sans le moindre procès
Des fois, pour une simple critique postée
Sur les réseaux, sociaux, appelés
Et les politiques prisonniers
Avec sa terreur portée
Par son liberticide décret
Du numéro 54, affecté
Avec la misère et la pauvreté
Qui ne font qu’augmenter
Et le chômage qui a crevé
Presque tous les records passés
Et la pénurie qui s’est installée
Des produits de première nécessité
Dont ceux liés à la santé
Et c’est toujours l’opposition qui est accusée
Avec « les cartels et lobbies associés aux partis étrangers 
Dont le but est que la situation soit aggravée »
Il l’a encore répété
Cette semaine, en réunion du cabinet
Après l’avoir moult fois réitéré
Ce qui ressort d’un communiqué
Paru sur la page Facebook du Palais
Unique moyen de communiquer
Par la présidence utilisé [4]
Ce qui est absolument vrai
C’est que les cartels, lobbies et associés
Demeurent, jusqu’à ce jour de vagues idées
Avec des accusations non fondées
De ce côté-là, il n’a point changé
Cela ne devrait pas nous étonner
Car, le complotisme est adopté
Par tous les populistes et assimilés
Comme stratégie pour gouverner [5]
D’ailleurs, dans les études publiées
Sur cette idéologie, on peut retrouver
Les étapes qu’il a empruntées
Depuis son coup d’État de juillet
Voir, à ce sujet les quelques extraits
Dans la référence [6] rapportés
Qui pourrait donner
Quelques explications appropriées
À la fuite en avant observée
Chez l’ISIE et ses alliés [7]
Dans les élections annoncées
À sa permanente agressivité
À l’égard des élites et de ses opposés
Des médias et de la civile société
À sa rigidité et son inflexibilité
Quant aux orientations politiques où il s’est engagé
Qui, idéologiques et non caractérielles, seraient
Aussi, il fera tout pour neutraliser
Ses concurrents et, au pouvoir, s’éterniser
C’est ainsi que l’indépendance de l’ISIE, il l’a annihilée
En modifiant ses statuts, par décrets, pour qu’elle lui soit inféodée [8]
Ce qui lui a permis d’annihiler aussi les concurrents qui le gênaient [7]
Grâce à cette ISIE, en « rouage » de son idéologie, transformée [9]
Qui, dans la crise que nous vivons, porte une lourde responsabilité
Et qui sera jugée par l’Histoire à l’aune de ce qu’elle aurait causé
De préjudice à notre démocratie, difficilement arrachée
Notre jeune démocratie née de la Révolution du 14 janvier

6. En conclusion :

Il convient de mentionner
Que, souvent, il a adopté
Un ton haineux, rancunier
Outrageant, guerrier
Menaçant qui ne pourrait
Que, les uns contre les autres, nous monter
Ce qui n’est pas une nouveauté
Depuis belle lurette, on y est habitué
D’ailleurs, un média français
« La Tunisie “en avance” sur Le Pen et Bardella », a titré
« Des discours haineux bien implantés », a-t-il spécifié [10]
Il convient enfin de signaler
Que, dans le texte en arabe, il est considéré
Encore, Professeur des universités
En droit constitutionnel, spécialisé
Alors qu’en vérité
Il est assistant retraité
Dont la thèse n’a pas été achevée [11]

Salah HORCHANI

[1] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1784998468939541&set=a.120896128683125
Ce lien est une capture d’écran d’un article du journal électronique Business News, du 15/09/2024, dont le contenu n’apparaît pas sur la version du dit Manifeste parue sur le site de l’agence officielle Tunis Afrique Presse ou TAP.
[2] Ci-dessous, vidéos et photo de la Manif du 13 septembre 2024, du Réseau tunisien des droits et des libertés, qui a réuni, a-t-il dit :
Les partisans de la sharia aux côtés
De ceux qui défendent l’homosexualité
Quelques dizaines, il les a comptés
https://www.facebook.com/carthagenewstn1/videos/1644567116326565/
https://www.facebook.com/100082266930710/videos/561345309916274/
Ce qui est écrit comme texte, dans la vidéo ci-dessus, à savoir ;
Dégage : السيناريو يتكرر : الشعب أمام الداخلية يهتف
Peut être traduit par :
« Le scénario se répète : le peuple, devant le ministère de l’Intérieur, crie : Dégage »
https://www.facebook.com/photo?fbid=1782559055850149&set=a.120896128683125
Le slogan qui se trouve au premier plan de la photo du haut, du lien ci-dessous, peut être traduit par : « Prérogatives d’un Pharaon, mais, d’un crabe, réalisations ».
https://www.facebook.com/photo?fbid=1782559055850149&set=a.120896128683125
[3] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1757924921646896&set=a.120896128683125
[4] https://www.facebook.com/photo/?fbid=927241799434421&set=a.247622740729667
[5] Pierre-André Taguieff, Théories du complot. Populisme et complotisme : Le mal du siècle, Éditions Entremises, 2023.
[6] « LE POPULISME EN THÉORIE... Selon Jan-Werner Müller, la critique ou le rejet des élites est un critère de définition nécessaire mais pas suffisant. On doit lui associer un autre critère, celui de l’anti-pluralisme : fondamentalement, le populisme est la revendication politico-morale d’un monopole de la représentation populaire. D’où un rapport très problématique à la démocratie, par essence pluraliste : les populistes prétendent être les seuls à représenter le peuple et tous ceux qui s’opposent à eux et contestent leur revendication morale d’un monopole de la représentation populaire se voient automatiquement exclus du " vrai peuple ". Le populisme instrumentalise une représentation symbolique du " vrai peuple " afin de discréditer les institutions démocratiques et les autres partis politiques, qui ne représentent selon eux que les élites corrompues
Les populistes ont recours à des techniques d’exercice du pouvoir, à un style de gouvernement propre qui se manifestent par la volonté d’accaparer tous les rouages de l’Etat, la pratique d’un clientélisme de masse et enfin par une hostilité généralisée à l’égard de la société civile et des médias ». *
* Extrait de :
https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/11._lecture_muller_cg_cle4b6411.pdf
[7] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/020924/tunisie-farouk-bouasker-surnomme-par-jeune-afrique-l-homme-de-kais-saied
[8] https://www.jeuneafrique.com/1345736/politique/tunisie-linstance-electorale-est-elle-infeodee-a-kais-saied/
[9] https://nawaat.org/2024/09/10/lisie-rouage-de-la-dictature-interview-avec-wahid-ferchichi/
[10] https://www.courrierinternational.com/article/politique-a-l-approche-de-la-presidentielle-kais-saied-enfonce-la-tunisie-dans-l-autoritarisme_222097
[11] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/280519/elections-tunisiennes-2019-dis-leur-eya-dis-leur

»» https://blogs.mediapart.fr/salah-ho...
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« Pour le Mexique, 1968 se résume à un seul nom, à une seule date : Tlatelolco, 2 octobre. » Elena Poniatowska Alors que le monde pliait sous la fronde d’une jeunesse rebelle, le Mexique aussi connaissait un imposant mouvement étudiant. Dix jours avant le début des Jeux olympiques de Mexico, sous les yeux de la presse internationale, l’armée assassina plusieurs centaines de manifestants. Cette histoire sociale est racontée oralement par celles et ceux qui avaient l’espoir de changer le (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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