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Tunisie - Sur nos prisonniers d’opinion, informer est plus qu’une liberté, c’est un devoir

Des journalistes dans la Tunisie post-14 janvier
Ont été arrêtés et, en prison, se sont trouvés
Et cela, au mépris de la liberté de s’exprimer
Garantie par les textes, par la Tunisie, ratifiés
Et conservée dans sa Constitution du 25 juillet [1]
Écrite dans le silence des quatre murs de son Palais
En singleton, étant lui-même son unique conseiller
Après avoir enterré celle des experts qu’il a nommés [2]
Ils ont rejoint les opposants et autres, déjà prisonniers
D’opinion, aux dires de leurs conseils et, aussi, au vu des faits [3]
Juste pour avoir accompli leur devoir d’informer
À l’heure où la démocratie est, de toute part, menacée
Ces entraves à la profession doivent illico cesser
Ainsi que toutes ces intimidations proférées
Contre toute voix en dissidence avec son projet
Pour que la liberté de la presse soit préservée
Et que l’on sache à quel feu on va être brûlé
Et quel avenir le Prince nous a-t-il réservé
D’autres citoyens, pour leur liberté de critiquer
Se sont retrouvés, pendant des mois, en prison, jetés
Sans jugement aucun, ou une parodie de procès
Détenus, après avoir été, sans preuves, accusés
Dans des affaires qui semblent, de toutes pièces, montées
Par le régime ou, par ses aficionados, suscitées [4]
Alors que le droit à la liberté de communiquer
Ou de recevoir des informations ou des idées
Doit être exempt de l’ingérence des publiques autorités [5]
Informer n’est pas un délit, il faut se le rappeler
Aucun régime ne pourra venir à bout de cette liberté
Tant que nos journalistes et acteurs du PAT sont mobilisés
Qui plus est, informer est un devoir, c’est plus qu’une liberté
Devise que le journal militant Le Grand Soir a adoptée [6]
Un devoir qui, en démocratie, est, par l’État, protégé
Garde-fou contre les cauchemars sans issue et les excès
Qui évite à la Nation d’être, avec malveillance, gouvernée
La presse est l’œil permettant aux citoyens de pouvoir regarder
Sans prisme, ni propagande, ce que le pouvoir voudrait, parfois, cacher
Quant l’information est communiquée sans être contrôlée
Par l’État et sans crainte de représailles de la part de ce dernier
La liberté de la presse est un organe vital de la bonne santé
De l’État de droit qui nous permet de prendre des décisions éclairées
Et d’avoir une version fiable des sujets que nous avons à traiter
Mais, quand l’information est contrôlée et cette liberté bafouée
C’est une version faussée de l’actualité qui nous est imposée
L’information, bien public, de la démocratie, est un pilier
Car elle se définit, aujourd’hui, « une voix pour chaque bien informé »
Et non par la formule lapidaire, « un homme, une voix », du passé [7]
Aussi une atteinte à la liberté de ses acteurs serait
Une atteinte frontale à la démocratie, à ne pas en douter
Point de démocratie sans que le projet de tout opposant ne soit exposé
Par des journalistes jouissant d’une réelle liberté, et commenté
Et comparé avec celui du tenant du pouvoir, sans complicité
En traitant tous les acteurs politiques sur le même pied d’égalité

Salah HORCHANI

[1] https://www.amnesty.org/fr/wp-content/uploads/sites/8/2022/08/MDE3059252022FRENCH.pdf
[2] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/210322/e-istichara-monsieur-le-president-kais-saied-votre-place-de-gaulle-partirait
[3] https://www.amnesty.fr/focus/prisonnier-opinion
[4] Dans ce contexte, voir les liens suivants décrivant ce que vivent, aujourd’hui, la liberté d’expression, la justice et le barreau tunisiens :
https://www.jeuneafrique.com/1558954/politique/comment-la-tunisie-met-ses-prisonniers-politiques-aux-oubliettes/
https://www.leconomistemaghrebin.com/2024/06/23/tunisie-hichem-ajbouni-denonce-detentions/
https://www.jeuneafrique.com/1454688/politique/ahmed-souab-aujourdhui-la-justice-tunisienne-est-a-genoux/
https://www.jeuneafrique.com/1564612/politique/en-tunisie-le-proces-du-complot-contre-la-surete-de-letat-souvre-sur-fond-de-greve-des-avocats/
[5] https://fra.europa.eu/fr/eu-charter/article/11-liberte-dexpression-et-dinformation
[6] https://www.legrandsoir.info/_horchani-salah_.htm
[7] https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2016-1-page-123.htm

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La Guerre d’Espagne - Révolution et contre-révolution (1934-1939)
Burnett Bolloten
« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes du XXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l’Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements (…)
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« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

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