On voit une fois de plus que les USA ont d’ores et déjà franchi toutes les lignes rouges qui peuvent distinguer un État de droit d’une association de gangsters et de tueurs (on voit d’ailleurs l’origine de l’histoire dans le film de Scorsese, "Gangs of New-York" : comment les mafieux se sont installés pignon sur rue et sont devenus des notables politiques éligibles et élus ; voir aussi Howard Zinn).
La fameuse "loi Helms-Burton" est une parfaite illustration de la façon dont le Capital déguise en Droit et érige en Loi (à faire appliquer y compris par les armes, les ravages et les massacres, voir l’Afganistan !) la plus sordide "raison du plus fort". La duperie du "Droit" prétendument indépendant des intérêts de classe est ici évidente.
Comme l’est la multiplication récente des abus liés à une utilisation du Droit, au prix d’arguties rhétoriques révoltantes, comme moyen de persécution bassement politicien.
Face à cela, l’attitude de l’UE et de la France est aussi plate et lâche que les Accords de Münich.
Non qu’il faille défendre en soi les affaires de CMA CGM CEVA (un transporteur mondial de conteneurs devrait être nationalisé et obéir à des lois d’intérêt général), mais cette entreprise a un accord avec Cuba, accord que l’État français se doit de faire respecter, et c’est aussi l’intérêt de la France qu’une entreprise française ne soit pas régie par une loi extra-territoriale contraire au droit international.
On attend en effet (sans illusion...) qu’une affaire de cette sorte fasse la Une des médias (allez les patriotes en carton !), et que nos gouvernements soient forcés de réagir plus efficacement qu’en paroles diplomatiques.
Il faut enfin isoler la Bête dans l’opinion, et rendre toute sa légitimité au droit à l’insurrection !
Avec une pensée supplémentaire pour le cas d’exra-territorialité du procès Assange, où s’étale toute l’ignominie et l’hypocrisie dont se couvre la barbarie USA-RU-UE et ses servants médiatiques.
"Contre nous de la tyrannie..." et la suite...