Sur le point de quitter ses fonctions à la fin du mois, Nikki Haley, l’ambassadrice étasunienne à l’ONU et soutien inconditionnel d’Israël, a fait ces deux dernières semaines un forcing diplomatique alliant promesses corruptrices et menaces de représailles étasuniennes pour tenter, primo, de dissuader l’Assemblée générale onusienne d’adopter les projets de résolution sur la Palestine aux contenus critiques de la politique et du comportement de l’Etat sioniste et secundo de lui faire voter un projet de résolution étasunien visant à la condamnation des tirs à répétition de roquettes en Israël effectués par le Hamas à partir de la bande de Ghaza. Sur les deux fronts, l’arrogante représentante EU a essuyé un camouflet qui lui rend encore plus pénible son départ car lui ayant démontré qu’elle n’est pas parvenue comme elle l’a essayé à prémunir Israël des votes sanctions des Nations unies.
Le projet de résolution qu’elle a vainement défendu devant l’Assemblée générale de l’ONU a visé à la condamnation du Hamas, et à travers lui de la résistance palestinienne à l’occupation israélienne que sa rédactrice a cherché à discréditer en la présentant comme ayant recours aux actions terroristes pour faire prévaloir ses revendications. Le prétexte qu’a eu Nikki Haley pour son projet de résolution a été les tirs de roquettes sur Israël par le Hamas suite à l’infiltration dans la bande de Ghaza d’un commando des forces spéciales de l’armée israélienne en mission de liquidation de responsables et cadres militaires de la résistance palestinienne. Pour la sinistre et inconditionnelle soutien de l’Etat sioniste, la provocation israélienne ne justifierait pas la réplique que cette résistance lui a faite, pas même au regard des carnages auxquels donne lieu l’intervention de cette armée contre les pacifiques manifestations de la population ghazaouie contre l’occupation israélienne et pour le retour des réfugiés palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés. Malgré le soutien qu’elle a obtenu pour son projet de résolution de la part des 28 Etats de l’Union européenne qui en l’occurrence ont fait étalage des ambiguïtés de leurs positions sur la question palestinienne, Nikki Haley a essuyé un échec marquant qui confirme l’isolement diplomatique à l’ONU des Etats-Unis et de leur protégé l’Etat sioniste malgré leurs pressions sur les autres membres de son Assemblée générale.
La majorité de celle-ci s’est démarquée du projet étasunien car y ont vu une opération de délégitimation de la résistance palestinienne avec pour corollaire la fin du soutien international à la cause dont elle est l’expression. Nikki Haley partira de l’ONU giflée pour avoir eu la prétention d’imposer le diktat américain en menaçant et insultant les Etats qui le refusent au principe de leur souveraineté nationale et de leurs propres convictions.
Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.
Stokely Carmichael