RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’Amérique n’a pas de maître

Une fois de plus, revenus aux principes de la doctrine Monroe, les États-Unis prétendent faire de la région son « arrière-cour » « L’AMÉRIQUE aux Américains » est une expression qui résonne depuis le 19e siècle aux oreilles de ceux qui luttent pour l’intégration régionale et pour l’unité au-delà de la diversité

Cette expression, qui répond à la doctrine Monroe, attribuée au président James Monroe, semblait avoir été reléguée un certain temps dans un recoin des diverses administrations des États-Unis, bien qu’elle n’ait jamais été abandonnée.

Aujourd’hui, le gouvernement étasunien, dirigé par le président Donald Trump l’a remise au goût du jour, plus présente que jamais, depuis sa candidature à la Maison-Blanche sous le slogan de campagne « Make America great again » (Rendre l’Amérique grande à nouveau).

Telle a été sa politique depuis l’année dernière, lorsqu’il a pris les commandes du pays : il s’est attaqué aux migrants, il a défendu l’idée du « protectionnisme » économique et, concernant notre île de Cuba, il est revenu sur bon nombre des avancées réalisées au cours du précédent mandat de Barack Obama.

À présent, son objectif est de s’abattre avec cette force supplémentaire sur nos peuples d’Amérique latine. L’un des hauts fonctionnaires de l’administration Trump, le Secrétaire d’État Rex Tillerson, vient d’effectuer une tournée dans plusieurs pays de la région. Le motif ? Comme cela avait été annoncé précédemment, 2018 sera l’année des Amériques. Aussi cherche-t-il à promouvoir la division et la soumission parmi les gouvernements du continent.

Peu avant son départ pour une tournée très médiatisée, qui l’a conduit au Mexique, en Argentine, au Pérou, en Colombie et en Jamaïque, Tillerson n’a cessé d’insister sur cette idée, et il a affirmé : « Parfois, nous oublions l’importance de la doctrine Monroe et ce qu’elle signifie pour notre hémisphère, c’est pourquoi je pense qu’elle est tout aussi importante que lorsqu’elle a été écrite ».

Le gouvernement des États-Unis a pour aspiration que l’Amérique latine redevienne son arrière-cour, et tout cela se passe à un moment où l’on attend le Sommet des Amériques, qui aura lieu en avril prochain au Pérou.

Une rencontre qui exigera l’unité régionale, fissurée par des facteurs tels que le retour de la droite dans certains pays comme le Brésil, l’Argentine et, plus récemment, le Chili avec l’élection du président Sebastian Piñera, ainsi que la persécution de dirigeants politiques et de figures influentes (Dilma Rousseff, Luiz Inacio Lula da Silva et Cristina Fernandez).

Il devient donc nécessaire de promouvoir des mécanismes régionaux tels que l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP) et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac).

VENEZUELA : UNE « PIERRE » DANS LA CHAUSSURE

L’un des objectifs de la tournée de Tillerson dans les pays d’Amérique latine était polarisée sur le Venezuela, une « pierre » dans sa chaussure et celle de son administration, qui défend la tristement célèbre expression « l’Amérique aux Américains ».

Le gouvernement du Président Nicolas Maduro et l’opposition dans ce pays étaient sur le point de signer l’Accord de coexistence démocratique.

Après des mois de conversations tenues en République dominicaine, les points en discussion avaient été résolus. Or, seul le gouvernement a apposé sa signature au bas du document, l’opposition ayant refusé de signer.

Selon Jorge Rodriguez, chef de la délégation gouvernementale, ce refus est dû aux pressions exercées par Tillerson.

Le Secrétaire d’État, qui se trouvait en Colombie à ce moment-là, a eu des entretiens avec le chef de l’opposition, Julio Borges, qui ont abouti au refus de signer l’Accord de la part de l’opposition vénézuélienne.

Le gouvernement a lancé plusieurs appels à l’opposition pour qu’elle achève sa mission et accepte de signer, et que la paix revienne au Venezuela.

Par ailleurs, durant son séjour à Bogota, le Secrétaire d’État a également appelé au « rétablissement de la démocratie au Venezuela », et déclaré qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats des prochaines élections présidentielles dans ce pays, prévues en avril de cette année.

À propos de cette tournée, Maduro a déclaré : « Personne ne menace le Venezuela, s’il veut déclarer un embargo pétrolier des États-Unis contre le Venezuela, le Venezuela se remettra de toute menace ». Souvenons-nous que des siècles avant que tout cela ne se produise, le Libertador Simon Bolivar avait mis en garde contre les prétentions impérialistes de ce pays nord-américain : « Les États-Unis semblent destinés par la providence à couvrir de misères l’Amérique au nom de la liberté. »

Gabriela Avila Gomez

»» http://fr.granma.cu/mundo/2018-02-15/lamerique-na-pas-de-maitre
URL de cet article 32943
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale
Michael PARENTI
Enfin traduit en français. Notes de lecture, par Patrick Gillard. La critique de l’impérialisme made in USA La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette question. Signé Claude (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"J’ai déjà parlé des tueries aux points de contrôle. Dans un incident, après qu’une voiture ait été criblé de balles et examinée, selon ces rapports militaires américains internes, l’homme tué était un médecin qui emmenait une femme enceinte à l’hôpital."

Julian Assange - Wikileaks
interviewé sur Democracy Now, donnant un exemple des crimes commis en Irak et révélés par Wikileaks

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.