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Le Pouvoir PS met le paquet dans l’enquête

Les tribunaux diront bientôt aux prolos d’Air France le prix faramineux d’une chemise de DRH

L’enquête sur les incidents à Air France, lundi, à Roissy, avance. Selon une information du Parisien. 26 salariés ont déjà été identifiés ou sont en cours d’identification.

Pourquoi limiter à 26 ? A 26 lampistes.

Selon un sondage exclusif ELABE BFM-TV (Chaîne qui a condamné en boucle les salariés d’Air France), les Français se déclarent à 75% "choqués" par les scènes de violence qui ont éclaté à la suite du CCE d’Air France.

Parmi eux, les gens de la droite, du PS, tous les PDG, tous les DRH, les gros actionnaires et les gogos chauffés par les médias et par le gouvernement.
Reste un quart qui n’est pas choqué.

Un autre sondage donne plus de 33 % des Français qui ne sont pas choqués (Ils n’ont pas la télé ?).

Que ceux-là votent à gauche pour les régionales et ça ira.

On attend le sondage de BFM-TV sur le salaire 2014 du PDG d’Air-France-KLM, M. de Juniac : 600 000 euros de rémunération fixe, plus 45 000 euros de salaire variable.
On attend le sondage demandant à un échantillon représentatif ce qu’il pense du sens du dialogue et du courage des dirigeants d’Air France interpellés par une salariée. Voir ou revoir :
https://www.youtube.com/watch?v=fcbY5uOUBNA

Dès le lendemain, Manuel Valls est intervenu en personne et sur place. Socialiste, et même Premier ministre socialiste d’un gouvernement socialiste, il s’est inspiré du socialiste Jean Jaurès :
« Je suis venu ici à Air France parce qu’Air France est sous le choc et quand Air France est sous le choc, c’est toute la France qui est sous le choc... Rien ne peut justifier de tels licenciements. Ces agissements sont l’œuvre de voyous. La justice devra identifier ceux qui se sont livrés à cette violence inqualifiable à l’égard des travailleurs. La violence est inadmissible dans notre société. Elle doit être condamnée et il faudra des sanctions lourdes à l’égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes »(1).

C’est bien, même si, le Judiciaire étant séparé de l’Exécutif en démocratie, il n’a pas à dicter les sanctions à prendre. Pourquoi, tant qu’il y est, ne pas demander qu’ils soient châtiés aussi sévèrement que les Bonnets rouges, Cahuzac, Guéant, Saal, Balkany, Thévenoud, Copé... ?

Pour conclure : le PS fait ce que le LR fera demain (combattu alors par la gauche ET le PS). Le FN s’alimente aux agissements du PS. Mon lecteur qui votera PS en décembre pour contrer le LR et le FN aura du mal à m’apitoyer sur ses pertes de salaires, la liquidation des acquis sociaux et le chômage de ses enfants.

Vincent Moret

(1) En vérité, comme vous l’avez deviné, il n’a pas dit ça. Il a dit, visant les salariés en colère : « Je suis venu ici à Air France parce qu’Air France est sous le choc et quand Air France est sous le choc, c’est toute la France qui est sous le choc... Rien ne peut justifier de tels agissements. Ces agissements sont l’œuvre de voyous. La justice devra identifier ceux qui se sont livrés à cette violence inqualifiable. La violence est inadmissible dans notre société. Elle doit être condamnée et il faudra des sanctions lourdes à l’égard de ceux qui se sont livrés à de tels actes ».

Tartuffe revisité

Le syndicaliste.
Le personnel eut avant-hier la fièvre jusqu’au soir,
Avec un mal de tête étrange à concevoir.
Manuel Valls.
Et le DRH ?
Le syndicaliste.
Il se porte à merveille,
Chemise neuve, le teint frais, et la bouche vermeille.
Manuel Valls.
Le pauvre homme !
Le syndicaliste.
Le soir, le personnel eut un grand dégoût,
Et ne put au souper toucher à rien du tout,
Tant son mal de tête était encore cruel !
Manuel Valls.
Et le DRH ?
Le syndicaliste.
Il soupa, lui tout seul, devant le personnel,
Et fort dévotement il mangea deux perdrix,
Avec une moitié de gigot en hachis.
Manuel Valls.
Le pauvre homme !
Le syndicaliste.
La nuit se passa toute entière
Sans que le personnel pût fermer un moment la paupière ;
Des chaleurs l’empêchaient de pouvoir sommeiller,
Et jusqu’au jour près de lui il nous fallut veiller.
Manuel Valls.
Et le DRH ?
Le syndicaliste.
Pressé d’un sommeil agréable,
Il passa dans sa chambre au sortir de la table,
Et dans son lit bien chaud il se mit tout soudain,
Où sans trouble il dormit jusques au lendemain.
Manuel Valls.
Le pauvre homme !
Le syndicaliste.
A la fin, par nos raisons gagnée,
Le personnel se résolut à souffrir la saignée,
Et l’anémie d’Air France suivit tout aussitôt.
Manuel Valls.
Et le DRH ?
Le syndicaliste.
Il reprit courage comme il faut,
Et contre tous les maux pouvant être mortels,
Pour réparer la saignée faite au personnel,
But à son déjeuner quatre grands coups de vin.
Manuel Valls.
Le pauvre homme !
Le syndicaliste.
Le DRH se porte bien enfin ;
Quant au personnel je vais lui annoncer par avance
La part que vous prenez à sa convalescence ».

(Pardon, Molière).

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Contre-discours de mai de François Cusset
Bernard GENSANE
François Cusset. Contre-discours de mai. Ce qu’embaumeurs et fossoyeurs de 68 ne disent pas à ses héritiers. Actes Sud, 2008. Bizarrement, on a très peu célébré le cinquantenaire de Mai 58, la chute de la Quatrième République, le coup d’État feutré de De Gaulle, l’instauration d’une nouvelle République, donc d’un nouveau partage institutionnel du pouvoir, avec un renforcement du rôle de l’État, de sa prééminence, tout ce que les " gaullistes " libéraux d’aujourd’hui vomissent. (…)
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Günter Anders
L’Obsolescence de l’homme (1956)

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