RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le « chaos créateur », une atterrante réalité

Dans le monde arabo-musulman, la polarisation chiite-sunnite a recouvert tous les autres clivages. La République islamique iranienne et la monarchie saoudienne sont ses artisans en ayant chacune de son côté réuni les ingrédients l’ayant rendue possible.

Grâce à cette polarisation chiite-sunnite, les deux puissances qu’opposent leurs prétentions à dominer la région se font une guerre par procuration que se livrent les courants sectaires dans les pays voisins qu’elles ont enrôlés dans leurs camps respectifs en faisant jouer la solidarité religieuse. En Syrie, en Irak, au Liban et maintenant au Yémen, c’est cette guerre par procuration entre Téhéran et Riad à laquelle l’on assiste.

Il en résulte un chaos régional qui comble d’aise les architectes néoconservateurs étasuniens dont le plan pour cette région a consisté justement à plonger le Moyen-Orient dans une telle situation. S’ils pensent travailler pour leurs ambitions régionales respectives, l’Iran et l’Arabie saoudite se trompent du tout au tout car ils ne font qu’aider à l’aboutissement de ce plan. Que les chiites et les sunnites s’étripent partout jusqu’à rendre impossible l’existence des Etats dans lesquels ils ont jusque-là cohabité n’est pas pour poser problème aux concepteurs de la théorie du « chaos créateur », au contraire ils s’en réjouissent et attisent leur confrontation.

C’est dans ce but que les Etats-Unis soutiennent et aident en Irak le régime d’obédience chiite et allié à l’Iran en lutte contre l’organisation de l’Etat islamique sunnite tandis qu’au Yémen ils prodiguent leur appui au régime sunnite contre la milice chiite houthie, peu leur chaut la teinte religieuse des protagonistes des guerres qui font voler en éclats les Etats où elles se déroulent du moment qu’ils contribuent à rendre réalisables les objectifs de leur théorie du « chaos créateur ».

En se faisant une guerre par procuration dans les pays de la région et en poussant ses protagonistes locaux à se déterminer sur la base de leur appartenance religieuse, l’Iran et l’Arabie saoudite ont rendu toute réconciliation impossible entre les chiites et les sunnites dans ces pays et ainsi favorisé le projet de recomposition géopolitique dessinée dans le plan du grand Moyen-Orient. Les Étasuniens, bien entendu, laissent faire car cela leur fait l’économie d’avoir à faire par eux-mêmes la sale besogne que nécessite la réalisation de leur plan.

L’Iran et l’Arabie saoudite se sont fourvoyés dans un engrenage qui au final sera mortel pour leur régime respectif. Cela d’autant qu’ils vont être amenés à s’impliquer directement dans les conflits provoqués par leur guerre par procuration et sur les issues desquels ils n’auront pas la décision finale. Tout ce qu’ils en récolteront c’est un enlisement dramatique qui par ses conséquences se retournera contre eux et donnera motif à leurs peuples de s’en prendre aux régimes apprentis sorciers qui y ont mené leurs pays. Dans ce piège, les Etats-Unis veillent à y précipiter tous les Etats du Moyen-Orient et du Maghreb pour qu’aucun ne soit prémuni contre le « chaos créateur » programmé, si quand même ils en ont exclu un : l’Etat d’Israël en faveur duquel a été conçu et est mené le plan sorti des cervelles déshumanisées des néoconservateurs américains.

Kharroubi Habib

»» http://www.lequotidien-oran.com/
URL de cet article 28332
   
Autopsie des terrorismes - Les attentats du 11-septembre & l’ordre mondial
Noam CHOMSKY
Les États-Unis mènent ce qu’on appelle une « guerre de faible intensité ». C’est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l’utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l’intention d’atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n’est donc qu’une composante de l’action des États, c’est la doctrine officielle, et pas seulement celle des (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.