RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Médias d’information (Rebelion)

S’il y avait une justice, au-delà des toges et des bonnets carrés, si l’éthique était autre chose qu’un grotesque haut-le-corps, inopportun et nullement rentable, si les médias étaient indépendants et non pas otages des intérêts de leurs propriétaires et maîtres, si la vérité n’était pas emprisonnée derrière un code-barres, alors oui, Obama, ce flamboyant Prix Nobel de la Paix, ce super spot ourdi dans la fabrique à présidents de la Maison Blanche, aurait déjà été jugé et condamné. Et, avec lui, ce sinistre chœur de fortunes insatiables dont le sort ne s’arbitre pas dans les urnes parce qu’il est au-dessus de toute légalité. Et peu importe l’inventaire des charges qui serait dressé ; toujours Obama et le pouvoir qu’il incarne l’emporteraient.

Il y a un mois à peine, le président des États-Unis s’est vanté publiquement de l’impunité de ses fautes. C’est au cours d’un entretien, nullement improvisé, accordé au site VOX, confortablement calé dans son fauteuil, qu’il annonçait l’intention du crime avant même de le perpétrer : « Notre politique extérieure comporte une dose de réalisme et c’est pour cette raison que les États-Unis, en certaines circonstances, doivent tordre le bras de certains pays lorsque ceux-ci ne font pas ce que nous voulons qu’ils fassent ».

Et voici que ces jours-ci, Obama, précisant sa « politique extérieure » est allé encore un peu plus loin. Il a accusé le Venezuela de « menacer la sécurité des États-Unis. » Obama a déclaré « l’État d’urgence nationale » en raison du « risque exceptionnel » que représente la situation au Venezuela.

Si ce monde était encore ce monde dont désormais nous n’osons même pas rêver, Obama n’aurait jamais été possible. Mais ce monde n’est pas celui dont nous rêvons ; il est celui dont nous pâtissons. Et c’est pourquoi cet État criminel qui aujourd’hui menace « de tordre le bras du Venezuela » continue de dicter les destinées du monde et de décider du bien et du mal. Les États-Unis sont la sauvegarde contre ce réchauffement climatique qu’ils sont les tout premiers à provoquer ; ils sont la réponse à la crise que leur modèle de développement amplifie ; ils sont la solution à la famine que leur politique génère ; la sécurité du monde face à la menace terroriste que personne n’incarne plus qu’eux ; la réserve spirituelle face au chaos qui vient et qu’ils promeuvent. Eux et ceux qui, depuis les ombres, celles que le président étatsunien invoque si fortement, gouvernent réellement le monde, leur pouvoir et leurs finances, et non pas à partir des rues de Caracas, mais depuis Wall Street, depuis le Pentagone, depuis ces ganaches putassières et menteuses qui s’appellent encore médias d’information.

« Celui qui ignore la vérité est un naïf, mais celui qui connaissant la vérité la nomme mensonge, celui-là est un délinquant », disait Bertolt Brecht pour que les grands médias, nullement naïfs, n’ignorent pas ce dont nous les accusons.

Koldo Campos Sagaseta

Traduit pour Le Grand Soir par M. Colinas

»» http://www.rebelion.org/noticia.php++cs_INTERRO++id=196522
URL de cet article 28272
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Les 7 péchés d’Hugo Chavez
Michel COLLON
Pourquoi les Etats-Unis s’opposent-ils à Chavez ? Pour le pétrole, on s’en doute. C’est tout ? Les guerres du pétrole, ils sont habitués à les gagner. Mais au Venezuela, on leur tient tête. Ici, on dit qu’il est possible d’employer l’argent du pétrole de façon intelligente et utile. Pas comme à Dubaï où on construit des hôtels à vingt mille euros la nuit au milieu d’un monde arabe sous-développé. Pas comme au Nigeria où la faim tue alors que ce pays est un des plus gros exportateurs mondiaux. Au Venezuela, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les bombes nucléaires pourront tuer ceux qui ont faim, les malades, les ignorants. Mais elles ne pourront pas tuer la faim, les maladies et l’ignorance. Elle ne pourront pas non plus tuer la juste rebellion des peuples".

Fidel CASTRO

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.