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Auteur : Koldo Campos Sagaseta

« La mort est tombée du ciel » (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
En plus d’être showman, joueur de baseball, père et époux exemplaires, chanteur, basketteur, nouveau prix Nobel de la Paix... voilà qu’Obama se révèle être aussi poète, mais pas n’importe quel poète. C’est la seule façon de comprendre pourquoi, 71 ans après qu’un B-29 ait largué sa « Little Boy » sur Hiroshima et provoqué des centaines de milliers de morts qui n’en finissent toujours pas de se compter, un président des États-Unis se pointe pour la première fois dans cette ville japonaise pour réconforter la mémoire du pays et qu’il ne trouve rien de plus raffiné que de citer ce vers qui sert de titre à ce billet. « La mort est tombée du ciel »... comme si le ciel était responsable, comme s’il s’agissait d’une fatale infortune, d’un faux pas de la mort tout là-haut, d’un divin dessein. Et enfin il conclut son poème en précisant : « ... et l’Histoire s’en est trouvée changée » ou, ce qui revient au même, à quelque chose malheur est bon. Alors qu’il a été tellement écrit sur ce (…) Lire la suite »

La transition aux États-Unis (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
Des fois que ces latrines de la communication oublieraient d’en parler, ce qui ne saurait rater, je vous ferai remarquer que c’est Cuba qui peut aider les États-Unis à mener à bien leur transition démocratique pour qu’enfin ils cessent d’être ce pays qui accumule la dette publique la plus monstrueuse, qui gaspille à lui seul la moitié des ressources de toute notre planète, qui consomme la plus grande quantité de drogues et qui viole le plus les Droits de l’Homme tout en multipliant le nombre de ses indigents et analphabètes et en privant de toute assurance maladie plus de cinquante millions de ses citoyens. Les États-Unis c’est ce pays qui a mené le plus grand nombre de guerres et qui a mis fin au plus grand nombre de paix, qui possède le plus grand nombre de bases militaires disséminées partout dans le monde, qui a fomenté le plus grand nombre de Coups d’État et qui a renversé le plus grand nombre de gouvernements démocratiquement élus. C’est ce pays-là qu’il faut aider à faire (…) Lire la suite »

Quand le Jeu devient adulte. (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
Dès l’enfance, le jeu est une des activités qui nous aide le mieux à comprendre l’impérieuse nécessité d’établir et de respecter certaines règles. De fait, tout jeu collectif — et la plupart des jeux sont collectifs — perdrait sa raison d’être, tout son sens, s’il n’était pas soumis à certaines règles et si les joueurs ne les respectaient pas. Dans tous les jeux, jeux de société ou de plein air, qu’ils soient connus ou que nous les improvisions, peu importe, avant de commencer toute partie, la première démarche consiste à bien établir et à accepter les règles. Et de toute évidence, ces règles doivent être les mêmes pour tous. Personne ne pourrait tolérer, par exemple dans une partie de petits chevaux, qu’un des joueurs compte plus ou moins de points qu’il ne doit si cela l’arrange ou bien prétende lancer le dé deux fois sous prétexte que le plateau lui appartient. Le football, un des sports où le facteur collectif est le plus présent, est lui aussi soumis à des règles. Lorsque (…) Lire la suite »

Médias d’information (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
S’il y avait une justice, au-delà des toges et des bonnets carrés, si l’éthique était autre chose qu’un grotesque haut-le-corps, inopportun et nullement rentable, si les médias étaient indépendants et non pas otages des intérêts de leurs propriétaires et maîtres, si la vérité n’était pas emprisonnée derrière un code-barres, alors oui, Obama, ce flamboyant Prix Nobel de la Paix, ce super spot ourdi dans la fabrique à présidents de la Maison Blanche, aurait déjà été jugé et condamné. Et, avec lui, ce sinistre chœur de fortunes insatiables dont le sort ne s’arbitre pas dans les urnes parce qu’il est au-dessus de toute légalité. Et peu importe l’inventaire des charges qui serait dressé ; toujours Obama et le pouvoir qu’il incarne l’emporteraient. Il y a un mois à peine, le président des États-Unis s’est vanté publiquement de l’impunité de ses fautes. C’est au cours d’un entretien, nullement improvisé, accordé au site VOX, confortablement calé dans son fauteuil, qu’il annonçait (…) Lire la suite »

Invitation à l’émigrant (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
Chaque fois que le dénommé « premier monde » déverse quelque part sur une côte africaine ses résidus hautement toxiques, en plus des morts et des dégâts qu'il provoque et qu'il laisse en attente pour plus tard, il invite ceux qu'il tue et ceux qu'il contamine à émigrer vers l'Europe et les États-Unis. Chaque fois qu'après avoir épuisé les ressources de leurs propres fonds marins les grandes puissances expédient leurs flottes de chalutiers épuiser celles des zones de pêche de la Somalie et d'autres pays, elles invitent les populations qu'elles ruinent et affament à émigrer vers leurs modernes et démocratiques nations. Chaque fois que les intérêts du marché additionnent ou soustraient des profits, font sauter ou mettent en place des gouvernements, redessinent ou déplacent des frontières, ils invitent ceux qu'ils divisent ou tuent à émigrer vers leurs énormes et populeuses cités. Chaque fois qu'au nom du progrès, par notre indifférence ou notre bulletin de vote, nous ruinons (…) Lire la suite »
Norvège, Somalie...

Télescopage de dépêches… (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
Plus d'un demi-million d'enfants vont mourir de faim, en Somalie, ces jours-ci. Pendant que la Police invite la population à rester dans ses foyers et à ne pas sortir dans les rues, au cours d'une conférence de presse donnée aux premières heures de la matinée, le Premier Ministre affichait sa consternation suite à la tragédie, « la pire tragédie de l'histoire de notre pays ». Le Premier ministre a qualifié la situation de « très grave » et a convoqué son ministre de la Défense et celui des Affaires Étrangères pour une réunion du Comité d'Urgence. Des forces de sécurité attentives à tout mouvement suspect ont interdit l'accès à certaines rues du centre de la Capitale en même temps que des détachements des Forces Armées participent au contrôle de la situation et que plusieurs hélicoptères militaires survolent la zone. Pour le moment, l'arrestation d'un individu est confirmée, mais on n'écarte pas l'éventuelle implication d'autres personnes. Cinq cent mille enfants sont en train de (…) Lire la suite »
Encore une fosse commune en Espagne

« Une si placide existence » (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
De ces temps passés, si lointains et si proches pourtant, que Mayor Oreja (1) nous a définis comme ces temps d'« une si placide existence », viennent de resurgir 59 nouveaux cadavres, dans les environs de Burgos, entassés au fond d'une longue tranchée et recouverts de chaux vive, " encore cette chaux vive et son acharnement à effacer les empreintes du crime ", 59 cadavres qui réclament avec insistance leur identification et qui exigent justice. Parmi les assassinés, des cheminots en majorité, des jeunes et des vieux, des syndicalistes, des républicains… et même un homme d'Église, un prêtre franciscain, probablement Emiliano Revilla Vallajera, curé engagé au nom de l'Évangile et auprès de son peuple, arrêté par les phalangistes (les franquistes), le 29 juillet 1936, et conduit à la prison de Burgos, puis sorti de cette prison, avec d'autres détenus, en septembre de cette même année et tenu pour mort en 1950. Emiliano Revilla ne sera pas considéré comme martyr et ne sera (…) Lire la suite »

Tsunami de merde (InSurGente)

Koldo Campos Sagaseta
Une fois encore la guerre est dite humanitaire pour qu'au nom de la paix et de la vie une bande de canailles avec permis de tuer fassent main basse sur la juteuse affaire du pétrole de Libye. « Le monde ne pouvait pas assister impassible », affirme Obama ; « Nous ne pouvions pas continuer à rester plus longtemps les bras croisés », lui fait écho Zapatero ; « Kadhafi doit partir », décide Cameron. Et à l'unisson, les grands médias de l'affabulation qui tout en condamnant la violence fêtent, tout émoustillés, l'avant-dernière infamie. « La France frappe la première », applaudit Le Figaro ; « Paris et Londres assurent que les opérations n'ont tué aucun civil », confirme Público ; « Les avions de chasse espagnols sont prêts à intervenir », annonce El Mundo. Et, derrière, se pressent les syndicalistes, les intellectuels et les artistes obligés qui disent réprouver la violence, mais savent parfaitement calibrer les exceptions. « Ah ! pourvu que nous n'arrivions pas trop tard, après (…) Lire la suite »

L’amnésie

Koldo Campos Sagaseta
Il y a des gens qui pensent que l'amnésie est une maladie mentale, une grave affection causée par des lésions pathologiques ou par la sénilité et qui provoque la perte de mémoire. Or le jugement des gens s'avère aussi inexact que le dictionnaire est erroné. L'amnésie " et toute personne qui en bénéficie me donnera entièrement raison " est un des plus grands bienfaits dont nous disposons, nous, les humains. Grâce à elle, les crimes les plus répugnants sont confinés au silence, bien protégés de la rumeur populaire dans des archives officielles pour que les assassins puissent blanchir leurs noirs dossiers et pour que la société puisse continuer d'applaudir leurs vertueuses carrières, car l'amnésie se chargera de transformer le voleur en honnête citoyen, la canaille en bienfaiteur, le pécheur en saint homme et le fieffé menteur en journaliste. L'amnésie possède en outre la propriété de nous vacciner, en une seule dose, contre n'importe quel éventuel soupçon et comme (…) Lire la suite »

Javier Solana Magne IV et Charles Quint

Koldo Campos Sagaseta

Qui aurait pu prédire à Javier Solana, quand il manifestait son idéal pacifiste sur les campus universitaires, avec sa longue écharpe rouge flottant au vent, sa barbe de contestataire et sa tenue soixante-huitarde composée de l’inévitable veste en velours côtelé avec garnitures en cuir aux coudes et son jean préalablement bien délavé, qu’après avoir été appelé Magne IV il serait également honoré au nom de Charles Quint ?

On disait même, en ces temps-là , que Javier Solana, tout naturellement, éprouvait certaines démangeaisons d'écrivain et concrétisait ses velléités littéraires sous forme de poèmes bien sentis dégoulinants d'humanisme et d'amour de la paix. Lorsqu'il n'écrivait pas, il dissertait au milieu d'un auditoire d'étudiants (d'étudiantes, le plus souvent) sur l'impérialisme yankee, le génocide que les marines U. S. perpétraient au Vietnam et le radieux avenir socialiste qui nous attendait dès que lui et ses amis arriveraient au pouvoir. Ses amis et lui n'avaient besoin que de la confiance des électeurs et d'un peu de temps pour mettre en application leurs manifestes et leurs idéaux. Et, du temps, ils en eurent : dix ans, toute une décennie, consacrés à cette unique tâche : piétiner avec acharnement leurs promesses et leurs faux-semblants, jeter à bas et mettre en charpie leur credo socialiste pour finir par adhérer à un gang de malins avec des ramifications dans le crime, le pillage et (…) Lire la suite »