Au petit jour, Pinocchio se réveilla, et ne prit même pas le temps d'enfiler ses panroufles. Il sauta de son lit en pyjama et il se précipita, tout tremblant, dans la salle de bain bien décidé à vérifier dans la glace jusqu'à quel point les conséquences de ses mensonges avaient allongé son nez et ses oreilles.
La Fée Bleue du conte qui lui avait donné la vie l'avait bien mis en garde du risque qu'il courrait s'il ne disait pas la vérité, mais il put voir dans la glace que son nez n'était pas plus long et que ses oreilles n'étaient pas comme celles d'un âne.
Pinocchio reprit ses esprits ; il alluma la radio pour être mieux au fait pour affronter le monde une fois dans la rue et c'est ainsi qu'il fut informé de combien Monsieur le Maire se souciait du bien être de ses concitoyens, de l'intéret jamais démenti de son Président et de son gouvernement pour mettre fin aux conditions de vie déplorables, de la ferme volonté des industriels de créer des emplois, du désir irrépressible (…)Lire la suite »
Gepetto, amoureux de sa marionnette, nous explique le conte, vendit son manteau pour que Pinocchio pût aller à l'école.
Pinocchio, amoureux de son créateur, nous dit encore le conte, alla à l'école bien décidé à beaucoup travailler pour avoir un bon métier, gagner beaucoup d'argent et acheter un manteau à Gepetto.
Gepetto, c'est moi qui l'ajoute, grâce à la bonne Fée Bleue, récupéra son manteau puis il le revendit pour que Pinocchio pût aller au Lycée.
Pinocchio alla au lycée bien décidé à beaucoup travailler pour avoir un bon métier, gagner beaucoup d'argent et acheter un manteau à Gepetto.
Gepetto, avec l'aide de la bonne Fée Bleue, récupéra son manteau et le revendit une nouvelle fois pour que Pinocchio pût aller à l'Université.
Pinocchio alla à l'Université bien décidé à étudier d'arrache-pied pour avoir un bon méier, gagner beaucoup d'argent et acheter un manteau à Gepetto.
Gepetto, appela encore à l'aide la bonne Fée Bleue et revendit son manteau pour que (…)Lire la suite »
Ils retirent des marchés européens des millions d'oeufs contaminés par la dioxine, ces oeufs qui ont entraîné la fermeture, en Allemagne, de milliers d'élevages qui nourrissaient leurs volailles avec des farines contaminées. Les autorités sanitaires allemandes, un an après avoir découvert les faits, se sont empressées de rassurer les consommateurs parce que " déclarent-elles " les niveaux de dioxine détectés ne représentent pas de risque pour la santé et parce qu'en plus " ça, c'est moi qui le dis " le cancer n'est plus ce qu'il était. C'est seulement si on consommait beaucoup d'oeufs et pendant très longtemps, nous disent les médias, que pourraient apparaître, peut-être, des complications sanitaires, mais même dans ce cas-là , insistent les autorités responsables, « le mélange des oeufs va diluer les dioxines » et un des problèmes disparaîtra. Mais reste l'autre problème, plus ardu et plus coûteux : que faire avec les oeufs contaminés qui encombrent les marchés (…)Lire la suite »
Vu, pas vu. Comme s'il s'agissait d'un numéro de prestidigitation, la nouvelle est apparue, çà et là , dans quelques médias et puis, pfft !... Avec la même discrétion avec laquelle on nous l'avait présentée, elle a disparu dès le lendemain, sur la pointe des pieds, sans bruit, des fois qu'elle déclenche un nouveau mouvement de panique.
Derrière elle sont restés des millions d'oeufs avec de la dioxine, sur les marchés d'Europe, des dizaines de milliers de tonnes d'aliments pour le bétail contaminés, près de cinq mille élevages de volailles et porcheries fermés en Allemagne, environ 25 usines de farines animales concernées et des pertes qui se chiffrent par millions… Et, bien entendu, les habituelles explications officielles des autorités allemandes qui se sont déjà empressées de rassurer les populations, la leur et celles des pays voisins, parce que les niveaux de dioxine détectés ne représentent pas un risque pour la santé humaine. Et si c'était vrai, mais ça n'est pas vrai, ce (…)Lire la suite »
Si je vous disais qu'après avoir fumé, pendant 35 ans, quelques 40 cigarettes par jour, je suis allé consulter un médecin et que celui-ci après avoir, évidemment, confirmé le lien entre mes quintes de toux chroniques et mon addiction à cette drogue, pour tout traitement, s'est contenté de me suggérer de diffuser une moindre quantité de goudron dans mes poumons, que penseriez-vous de ce médecin-là ?
Quelle crédibilité aurait, pour vous, un médecin qui, devant à un tel tableau clinique, ordonnerait à son patient de diminuer l'émission de nicotine dans son cerveau ?
Si votre coeur souffrait déjà des effets de cette dose quotidienne de 40 cigarettes pendant tant d'années… pensez-vous qu'il serait digne de respect le médecin qui se limiterait à vous conseiller de réduire de 20 % l'émission de goudron, de nicotine et d'autres toxines dans votre corps ?
Il semble bien qu'unanimement vous répondiez non et nous connaissons tous de nombreux amis ou parents victimes de cette même (…)Lire la suite »
(A l'intention des médias de l'information)
Ils ont assassiné le journaliste Israel Zelaya Dàaz. C'est le dixième journaliste assassiné depuis le début de cette année… mais n'en parlez pas, parce que ça ne s'est pas passé à Cuba. Ca s'est passé dans cette irréprochable démocratie qu'est le Honduras, cette démocratie née d'un Coup d'État ourdi aux États-Unis et béni en Europe.
Et, déjà , ça fait 31 syndicalistes assassinés depuis le début de cette année… mais n'en parlez pas, parce que ça ne s'est pas passé à Cuba. Ca s'est passé dans cette vertueuse démocratie qu'est la Colombie, cette démocratie où les disparus se comptent par dizaines de milliers et où, tous les jours, on découvre une nouvelle fosse commune.
On a trouvé les cadavres de 72 émigrants assassinés. C'est la dernière tuerie connue depuis le début de l'année… mais n'en parlez pas, parce que ça ne s'est pas passé à Cuba. Ca s'est passé dans cette virginale démocratie qu'est le Mexique, cette démocratie où la (…)Lire la suite »
Aux États-Unis, mis à part ce que représente la légalisation de l'assassinat, on peut distinguer divers aspects, en vérité répugnants, de cette morale hypocrite qui régit l'exécution d'un condamné à mort. La mort récente, dans l'Utah, devant un peloton d'exécution, de Ronnie Gardner, à nouveau les met en évidence.
La possibilité accordée au condamné de pouvoir choisir le type de mort par laquelle la justice encaissera sa vengeance est le premier fait qui souligne jusqu'à quel point c'est le cynisme qui caractérise cette société-là . Il est vrai que personne au monde ne vote plus que les citoyens des États-Unis habitués depuis leur enfance à voter pour tout, pour le MVP de n'importe quelle équipe sportive, pour le meilleur acteur, pour la miss la plus sexy, pour la résurrection d'Elvis… mais il est tout aussi vrai, également, que personne ne décide réellement, par le vote, moins que ces mêmes citoyens, habitués depuis qu'ils atteignent l'âge adulte à n'élire personne, pas même (…)Lire la suite »
Chers Extraterrestres,
J'ignore si cette cinquième lettre que je vous écris arrivera finalement jusqu'à votre soucoupe volante, mais si c'était le cas, je vous prie de bien vouloir prendre en considération ma proposition très réfléchie et d'agir en conséquence.
Il est superflu de vous avouer que je n'accorde absolument aucune importance à votre répugnante viscosité ou à vos écailles vertes repoussantes, à vos antennes disgracieuses ou à n'importe quel autre trait de votre aliénigène apparence plus ou moins dégueulasse. Je ne connais que trop d'êtres humains, sur cette malheureuse planète, qui bien qu'ils arborent une mine plus avenante, sont cependant beaucoup plus nauséabonds que vous.
Et si finalement vous décidez de nous envahir, ne vous souciez nullement, non plus, de me convaincre que vos déplorables intentions sont dignes de louanges et de respect, car je sais aussi comment certains humanoïdes, soi-disant civilisés, dissimulent sous des discours lénifiants et de (…)Lire la suite »
Ma fille Irène n'avait alors guère plus de deux ans lorsqu'un jour elle surprit, sur le carrelage de notre cuisine, une fourmi solitaire égarée là . Fascinée, elle la suivait, à quatre pattes, le long de quelques dalles et finit par me demander : Papa, regarde… une petite fourmi… Je la tue ?
Je ne me souviens plus pourquoi, par solidarité avec la fourmi, je plaidai sa cause.
Irène ne paraissait pas très disposée à accepter mes arguments en faveur de la fourmi et me proposa en échange : Rien qu'un « chàn-chàn »..
Un « chàn-chàn » en bon parler de Saint-Domingue, ça signifie : « un peu, un petit peu »… Irène voulait tuer la fourmi un petit peu, un petit morceau, un dix pour cent, peut-être…
Irène était alors loin de savoir que les décisions, les mesures que l'on prend dans la vie, généralement, n'admettent pas de palliatifs.
Je raconte cette histoire parce que certains journalistes, ministres, chefs d'Etat européens, bien qu'ils aient dépassé et de loin l'âge d'Irène (…)Lire la suite »
Bertolt Brecht a dit que « celui qui ignore la vérité est un naïf, mais celui qui appelle cette vérité mensonge alors qu'il sait quelle est la vérité, celui-là est un malfaiteur » et aucun des soixante signataires de ce mensonger et vil manifeste qui prétend condamner Cuba n'est un naïf.
Il est vrai que certains des signataires n'ont jamais eu une once de vergogne et que d'autres l'ont mise en vente, depuis des années, sur le marché pour quelque statuette, quelque micros vers eux tendus ou leur photo à la Une des journaux, mais ils ne sont nullement crédules.
En d'autres circonstances on aurait peut-être pu trouver quelque excuse pour leur si misérable adhésion à certains de ceux qui se sont prêtés à une telle bassesse, mais non par les temps qui courent ; non lorsque le monde entier gémit par toutes ses sanglantes cicatrices que le capitalisme et son ambition criminelle provoquent partout ; non lorsque des fosses communes, en Colombie, sont déterrés jusqu'à deux mille cadavres (…)Lire la suite »