Relayée par le Guardian, la pétition a déjà été partagée plus de 23 000 fois sur les réseaux sociaux.
Dans une lettre ouverte relayée parle site du Guardian, Brian Eno, Mike Leigh, Ken Loach et plus de 600 artistes annoncent leur volonté de mettre un terme à leurs relations professionnelles et culturelles avec Israël :
” A partir de ce jour, nous n’accepterons ni les invitations professionnelles venant d’Israël ni les financements des organisations liées à son gouvernement, et ce, jusqu’à ce que le pays respecte les lois internationales et les principes universels des droits de l’homme. Depuis la guerre de Gaza l’été dernier, les Palestiniens n’ont bénéficié d’aucun répit dans les attaques incessantes d’Israël sur leur sol, leurs moyens de subsistance et leur existence politique. Comme le rappelle l’ONG israélienne B’Tselem, ’2014 a été l’une des années les plus cruelles et meurtrières dans l’histoire de l’occupation’. La catastrophe palestinienne continue.”
D’abord publiée via le site de l’association Artists for Palestine UK, la pétition regroupe aujourd’hui des artistes et travailleurs culturels déterminés à “soutenir le combat mené par le peuple palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité”.
L’association britannique présente son action comme un “geste non-violent” pour apporter son “soutien aux Palestiniens piégés à Gaza”.
Dans une déclaration disponible sur le site officiel d’Artists for Palestine UK, Brian Eno dit avoir longuement réfléchi avant de prendre la décision de rejoindre le mouvement pour le boycott culturel d’Israël : “Je pense que la majorité des Israéliens se contrefiche totalement de notre présence ou de notre absence de leur territoire. Quel est l’objectif, me direz-vous ? Il s’agit d’envoyer un message clair : nous ne jouerons plus dans ce pays car cela reviendrait à accepter cette situation, à soutenir le status quo.” Conscient du risque de “transformer la culture en en arme politique”, Eno justifie sa position par la peur d’un danger encore plus grand, celui de “voir les bénéfices générés par la culture réinvestis dans l’arsenal israélien”.
Comme le rappelle Dazed, à l’instar de Brian Eno, certains signataires comme Ken Loach sont des soutiens de longue date de la cause palestinienne. L’été dernier, le réalisateur de Kes ou de Looking for Eric s’était déjà prononcé en faveur d’un “boycott absolu de tous les événements culturels soutenus par le gouvernement israélien”. Partagée plus de 23 000 fois sur les réseaux sociaux, la pétition fait également l’objet d’un livre consultable en ligne gratuitement pour expliquer la démarche en détails.
La liste des signataires