RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
17 
Devant cette gifle historique, nos médiocrates s’étouffent, ergotent, déforment, manœuvrent, enfument

CUBA : ils l’ont dans ...l’os !

Dieu qu’ils ont du mal à le digérer !! Dans la dignité et l’honneur, sans quémander, sans renoncer à ce qu’il est, en toute souveraineté, David a fini par terrasser Goliath.

Le droit l’a emporté sur la piraterie impérialiste, sur une sale et interminable guerre d’usure, d’asphyxie ; elle dure depuis plus de cinquante ans. Rarement une révolution et un peuple auront été si longtemps agressés, dénigrés, en violation des lois internationales. Du « Projet Cuba » de mars 1960 (Eisenhower) à l’ « Opération Mangosta » de Kennedy, du débarquement yankee (repoussé en 72 heures) de la Baie des Cochons (avril 1961) aux « sanctions totales » de février 1962, décrétées par Washington, l’état de siège économique, financier, commercial, le harcèlement multiforme, n’auront jamais cessé. Des sanctions drastiques, près de 1000 milliards de dollars de coût estimé, des lois pour étrangler un pays rebelle, pour tenter de renverser le régime de Cuba l’insoumise, ce « mauvais exemple » de résistance face à « l’empire ». Par le seul fait d’avoir tenu tête pendant si longtemps à l’impérialisme le plus puissant, Cuba a contribué au « changement d’ère » que vit aujourd’hui l’Amérique latine. En octobre 2005, la vieille brute de président Bush déclarait : « peu de pays ont défié notre nation autant que Cuba ». Il était pour une fois lucide. Alcooltest négatif. Les Cubains sont attachés viscéralement à leur indépendance parce que, en quelque sorte, c’est la révolution qui a inventé Cuba, permis l’épanouissement d’une nation mise sous tutelle néocoloniale depuis l’amendement Platt de 1901. Par ce texte, appendice à la constitution cubaine, les Etats-Unis se réservaient le droit d’intervenir à tout moment dans l’île pour y défendre leurs intérêts...

Alors, devant cette gifle historique, nos médiocrates s’étouffent, ergotent, déforment, manœuvrent, enfument. La décision d’engager un processus pour en finir avec la guerre de basse intensité contre Cuba serait à mettre au compte de la colombe Obama. La pitoyable romancière de quai de gare, Zoé Valdès, tourne en boucle, crachant haine et mensonge, en service commandé. Il faut bien manger...
Washington et sa « politique cubaine » étaient de plus en plus isolés internationalement. Aux Etats-Unis même, le blocus, devenu un « problème intérieur », faisait de moins en moins recette dans l’opinion. Depuis une quinzaine d’années, Cuba a brisé l’étau qui l’isolait, a été réintégrée dans la communauté latino-américainaine, et y joue un rôle moteur au niveau des processus d’intégration (CELAC, ALBA).

Autant de défaites pour les maîtres du monde. L’Europe a même dû revoir son ostracique et cynique « position commune ». Une Europe bien mal placée pour s’ériger en donneuse de leçons « démocratiques ». Et voilà que ces Diafoirus doivent remballer. On comprend dès lors leur salive amère. Mais ils n’ont pas renoncé pour autant à miner en sous main, avec d’autres méthodes. Sablons le champagne sans retenue mais sans ingénuité. Le méchant loup n’est pas devenu agneau, même si ses dents sont plus élimées.
Retenons que la Résistance, la dignité finissent toujours par payer.

Jean Ortiz

URL de cet article 27603
   
Même Auteur
Vive le Che !
Jean ORTIZ
Comment expliquer en 2017 le prestige têtu de Che Guevarra, la fascination qu’il exerce encore et toujours ? Le nouvel ouvrage de Jean Ortiz propose une analyse et un point de vue fournis et argumentés, à contre-courant des poncifs et des contre-vérités qui ne manqueront pas de ressurgir en ce cinquantième anniversaire de son assassinat. Il est évident que se joue sur cette figure du combat anticapitaliste comme dans son legs au mouvement pour l’émancipation humaine, une bataille toujours (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si j’étais un milliardaire ou un agent du renseignement, je voudrais probablement perturber la gauche au point de faire croire que quelqu’un de "gauche" est celui qui ne conteste jamais l’impérialisme US, ou qui soutient activement l’impérialisme US pour "contrebalancer les oligarques étrangers".

Primo Radical

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.