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Le budget 2014 dans la logique libérale

Certains ont l’air étonné de ce qui arrive avec Hollande, mais ne soyez pas surpris, il a toujours été sur cette ligne, d’ailleurs en 1985 il cosignait (sous un pseudo) un livre « La gauche qui bouge » qui correspond point par point à son programme actuel basé sur l’idée qu’il faut faire des économies dans un seul système possible : le capitalisme !

Le PS n’est plus le parti de Jaurès, le PS n’est pas à gauche, il faut arrêter de se raconter des histoires ! Et pour en arriver à cette dérive de plus en plus libérale de la société, il faut bien avouer que les différents gouvernements de « gauche plurielle » et leurs partenaires ont leur part de responsabilité ! Ce sont eux qui ont privatisé à tour de bras, favorisé l’ouverture du capital de la poste et d’EDF-GDf, créé les « tucs » qui ont débouché sur la précarité, voté le traité de Nice, eux qui se sont pliés aux ordres de Bruxelles ! Ce sont eux qui ont trahi les idéaux de gauche !

Les socialistes font partie d’une famille politique qui a accompagné le libéralisme. Le PS a favorisé son avènement par ses capitulations successives et ses décisions qui ont libéré les flux financiers. Il a mis en œuvre une politique qui a été douce pour les détenteurs de stock-options, qui a œuvré avec zèle pour l’Europe du libre-échange et de la finance toute puissante. Au gouvernement, les socialistes font des cadeaux de riches aux riches et des cadeaux de pauvres aux pauvres. Seulement les cadeaux pour les pauvres ne durent jamais très longtemps et la contrepartie est toujours douloureuse !

Ceci est parfaitement illustré avec le projet de budget 2014 qui est dans la lignée des politiques libérales, réductions d’impôts pour les entreprises et augmentations pour les autres. La TVA augmentera et les 6,5 milliards dégagés serviront à financer les entreprises ; dans le même temps la TVA sur les produits de première nécessité diminuera, et cela se traduira par une baisse d’un centime d’euro sur un paquet de pates ! Et si les grandes surfaces ne répercutent pas cette réduction elles encaisseront quelques millions d’euros…, cadeaux de riches aux riches et cadeaux de pauvres aux pauvres ! Mais le plus grave est ce qui attend le secteur de la santé, avec un tour de vis sans précédent.
Là encore, il faut souligner que les employeurs ont été largement exonérés de cotisations sociales sur les salaires payés au SMIC, entre 1990 et 2012 ce taux est passé de 33% à 4,63%, autant de manque à gagner pour la Sécu ! Le projet initial de la loi de finance prévoyait que l’impôt sur les sociétés rapporterait 53,5 milliards, finalement on se contentera de prélever 36,2 milliards. Donc au final, non content de distribuer de l’argent à fond perdu aux entreprises, l’État continue à leur faire des cadeaux fiscaux qui accentuent les déficits et la dette ! Sommes-nous condamnés à voir indéfiniment des personnalités politiques proches du CAC40 et des grands groupes capitalistes, gouverner nos destinées ?

Le PS a favorisé l’avènement de l’argent roi, de la rigueur, et des délocalisations. Ceux qui prétendent qu’il n’y a pas d’alternative se trompent et trompent les électeurs : c’est comme cela que l’on désespère le peuple, en lui ôtant toute espérance en un avenir meilleur ! Il s’agit d’une manipulation pour asseoir un ordre libéral en faisant croire qu’il n’y a aucune alternative crédible possible ? Pourtant, les lois économiques sont émises par les hommes, il ne s’agit ni de lois physiques ni de loi divines. Comment ce fait-il que dans un pays composé de près de 90% de salariés, qui pour la grande majorité ont un salaire inférieur à 2000 euros, et nombre d’entre eux guère plus que le SMIC, l’on élise régulièrement des gens qui ne gouvernent que pour le bien d’une petite minorité de privilégiés ?

Tout cela est d’une logique implacable, ce système se nourrit de nos renonciations et de nos lâchetés, car ce ne sont pas les dérives du système capitaliste qui sont responsables de la situation actuelle, c’est nous ! Ce n’est pas la dérive du système : c’est le système, c’est à nous de le combattre ! Le libéralisme est l’aboutissement du capitalisme : le capitalisme c’est ça ! Et lorsque l’on nous dit qu’il faut essayer de moraliser le capitalisme, on nous prend pour des cons ! En attendant ce sont les couches populaires qui vont financer les entreprises et les dividendes des actionnaires … rien de bien nouveau sous le soleil socialiste !

Robert GIL

»» Conscience Citoyenne Responsable
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