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Chaque jour qui passe fait monter d’un cran les inquiétudes du camp atlantiste

Une rentrée atlantiste lourde d’incertitude

Chaque jour qui passe fait monter d’un cran les inquiétudes du camp atlantiste. Le triomphalisme de l’année 2011 n’est plus de mise et le profil bas se précise. Quelque chose n’a pas tourné rond dans les affaires.

Le "printemps" plein de promesses n’a plus le visage avenant de ces CNT/CNS, ces instances "représentatives" destinées à exprimer la volonté des peuples qui ne les ont jamais élues. Il tourne au cauchemar en Égypte et en Tunisie où les forces qui montent ne ressemblent en rien à ces cyberactivistes, montés en épingle et en héros de "révolutions" imbues de "démocratie" à la sauce du département d’État étasunien et de ses démembrements, NED, Freedom House et autres ONG aux couleurs chatoyantes.

En Syrie, aussi, l’entreprise après avoir piétiné, vire à la déconfiture, tout en mettant au premier plan des "révolutionnaires" au profil diamétralement opposé à celui que la machine médiatique et les "amis du peuple syrien" voulaient vendre au monde. Plus que des desperados sanguinaires et des djihadistes qui se disputent des fiefs, en attendant que l’armée syrienne finisse de réduire leurs groupes armés. En Libye, le chaos a fini par menacer les installations pétrolières, après une brève période d’illusion que l’essentiel était à l’abri et que le butin a été assuré. Amère conclusion d’une escompte entièrement bâtie sur le mépris des peuples, sur la certitude de la toute puissance de la manipulation des foules et sur la fiabilité des relais locaux dans la prise en main des "changements".

Est venu, aujourd’hui, le temps du revers de la médaille et du retour de manivelle. Les " think tank ", les spécialistes de plateaux télévisés, les reporters avisés, tous les analystes, n’auront rien vu des péristalismes profonds, qui ont et qui feront que rien n’ira dans le sens d’un retour à la servitude. Plus grave encore, bien au contraire, c’est à une implacable ascension des peuples à la conscience de leur propres intérêts que nous assistons. Soit l’exact opposé des objectifs et prévisions des prédateurs, apprentis sorciers. Et ce n’est pas fini. Il y a une rentrée sociale qui se profile, qui ne promet pas des réjouissances. Des pans entiers des peuples européens ont été exclus par un système censé produire la prospérité et la justice sociale. Un système qui serait la solution intrinsèque, la seule, aux problèmes de développement qui se posent à l’humanité, qui aura finalement démontré sa férocité, à l’égard des plus vulnérables, quand il s’agit de "sauver les banques". Qui aura étalé le peu de cas qu’il réserve à la démocratie et à la détresse humaine. Qui se prépare à balayer les derniers obstacles à l’instauration de l’autorité sans partage de la "libre-entreprise", plus que jamais incapable de supporter de partager ses profits, même d’en laisser tomber des miettes. Ainsi 2013 ne sera pas "arabe", du moins pas seulement. Une partie va se jouer au cœur des bastions "démocratiques" où les vraies questions vont être posées, si elles ne le sont pas déjà. Celles qui sont focalisées sur la nature véritable du pouvoir qui gouverne en dernière instance.

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« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

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