"Donnez sa chance à la Grèce" c’et le titre d’une pleine page de publicité parue notamment dans Les Echos des 24 et 25 février.
Le début du texte est hélas classique, rappelant l’ampleur du plan d’austérité "le plus sévère de l’ère moderne". Mais très vte le discours se précise " occasion de bâtir une nouvelle Grèce", "nous n’en avons pas fini avec la rigueur." Et le texte finit en apothéose " Nous tiendrons nos engagements. Nous avons déjà fait des sacrifices. Nous sommes prêts à en faire d’avantage."
En bas de page, et en plus petits caractères, nous pouvons apprendre que cette publicité est financée par un groupe d’entrepreneurs grecs. Faudrait-il en déduire qu’une partie du patronat grec est prêt à faire plus de sacrifice, à faire payer la crise aux dirigeants et aux actionnaires, ou plus vraisemblablement qu’en cette période de crise le patronat grec n’oublie pas de jouer son rôle dans la lutte des classes ?
Le peuple grec n’a pas à supporter ce plan d’austérité qui est à la fois inacceptable et inefficace, la seule vraie question à se poser est celle de la légitimé de cette dette et donc de l’obligation de la rembourser. Mais cela heurterait trop les intérêts des capitalistes, y compris grecs, pour que le journal de lutte des classes, Les Echos, puisse envisager d’évoquer ce point.
Le 3 mars 2012
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
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